Les Harkis

3 mars 2025

Le 19 avril 2023, Le Souvenir Français a signé une convention avec la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis, les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et les membres de leurs familles (CNIH), ainsi qu’avec l’Office National des Combattants et des Victimes de Guerre (ONaCVG) afin de sauvegarder les tombes des Harkis inhumés en France.

Cimetière de Bias (47)

Cette convention repose sur une idée simple : de nombreux Harkis seuls, sans famille, ont réussi à se réfugier en France dans les années 1962-1963. Abandonnés, ils décédèrent rapidement et leurs tombes entrèrent en déshérence.

Le Souvenir Français, qui rend hommage à celles et ceux qui ont bien servi la France, a décidé de rénover ces tombes. Pour ce faire, il a désigné un chargé de mission, Michel Hadj, qui fut directeur du Souvenir Français. Ce dernier, de manière bénévole, visite les cimetières des villes dans lesquelles se sont implantées des communautés de Harkis, et élabore des projets de rénovation.

Le Souvenir Français gère ces rénovations qui sont financées par l’ONaC-VG.

Dès à présent sont programmées les rénovations des tombes de Harkis :

– À Bias (Lot-et-Garonne)

– À Saint-Laurent-des-Arbres (Gard)

– À Mas-Thibert (Bouches-du-Rhône)

– À Manosque (Alpes-de-Haute-Provence)

– À Courbiac (Lot-et-Garonne)

– À Saumur (Maine-et-Loire)

49 – Cimetière communal de Bias

Petite commune de France (moins de 3 000 habitants), Bias dans le Lot-et-Garonne est surtout connue dans l’actualité mémorielle pour l’existence d’un camp militaire qui servit pour accueillir les communautés des régions de notre « empire colonial » que la France quittait. Ce furent d’abord les rapatriés d’Indochine, puis à partir de 1962, les Harkis. Ce camp de « transit et de reclassement », qui devait être provisoire, dura plus de vingt ans. Plus d’un millier de Harkis y vécurent, y naquirent et y moururent.

Aujourd’hui, le camp a disparu. De modestes pavillons sociaux accueillent encore des descendants. Seul le cimetière communal rappelle cette histoire que tant de Français souhaitent oublier. Ce cimetière est en deux parties, un côté est réservé aux habitants de la ville, chrétiens ou non, et une seconde partie, plus large que la première, est réservée aux tombes des Harkis et à leurs familles.

Certaines tombes familiales sont remarquablement entretenues. Elles portent le témoignage de familles qui se sont enracinées dans la société française. D’autres tombes, et en particulier les premières, à l’entrée du cimetière, étaient toutes à l’abandon. Elles sont celles des Harkis arrivés seuls, et morts dans le chagrin et l’abandon.

Le Souvenir Français a lancé la réfection de ces tombes en 2018.

Il poursuit en 2024 la rénovation de nouvelles tombes avec l’ambition d’organiser une inauguration en 2025.

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