Wolfgang Schneiderhan est président du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V. depuis 2017. Né en 1946 à Riedlingen/Donau, il intègre en 1966 une école d’officier. Il consacre toute sa carrière à la Bundeswehr en débutant en tant que jeune officier de troupe blindée. Deux ans plus tard, il est promu sous-lieutenant puis lieutenant en 1971.
De 1977 à 1979, Wolfgang Schneiderhan suit une formation d’état-major de l’armée à l’Académie de la Bundeswehr (FüAkBw). Il est ensuite promu major en 1979 et intègre les Forces de l’OTAN aux Pays-Bas.
En 1982, il est promu lieutenant-colonel. En 1983, Wolfgang Schneiderhan assume le poste d’officier d’état-major des opérations (G3) au siège de l’OTAN aux Pays-Bas. En 1986, il prend le commandement du bataillon de chars 553 à Stetten am kalten Markt. De 1988 à 1994, il est successivement Chef de cabinet d’une division, chef d’unité à l’OTAN à Bruxelles, chef de département à la Führungsakademie de la Bundeswehr
En 1994, Wolfgang Schneiderhan prend le commandement de troupes de la brigade blindée 39 à Erfurt. De 1997 à 1999, il occupe le poste de chef du département du personnel de la Bundeswehr du ministère fédéral de la Défense à Bonn et à Berlin. En 1999, Wolfgang Schneiderhan est nommé major général et occupe de 1999 à 2000 les fonctions de chef du département de la politique militaire et de direction (FüS III).
En 2000 il est nommé lieutenant général et chef de la planification des politiques du ministre fédéral de la Défense.
En 2002, Wolfgang Schneiderhan est finalement nommé chef d’État-Major de la Bundeswehr Son mandat est prolongé deux fois au-delà de l’âge habituel de la retraite. Il prend sa retraite en 2010
En 2014, il est vice-président du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge. En 2016, Wolfgang Schneiderhan prend la présidence provisoire du Conseil et le 28 avril 2017 et est élu président.
1. Le VDK a fêté son 100e anniversaire. Pouvez-vous nous raconter comment cette grande association a été créée ?
Cette année, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge fête ses 100 ans. L’histoire du Volksbund est étroitement liée à l’histoire allemande et à l’histoire européenne. Le Volksbund est né d’une initiative citoyenne qui a été soutenue par une grande partie de la population allemande. Sa mission principale consistait à rechercher, à identifier et à apporter une sépulture digne aux soldats allemands tombés à l’étranger lors de la Première Guerre mondiale. Au fil des décennies, le VDK est devenu une organisation humanitaire internationale qui œuvre pour la compréhension entre les peuples et pour la paix. Le Volksbund tire de son travail le leitmotiv « Ensemble pour la paix ». Les nécropoles sont des lieux de recueillement et de deuil pour les proches, mais le VDK souhaite également développer les cimetières militaires en tant que lieux de réflexion et d’apprentissage. En 100 ans, le travail du VDK couvre un large spectre : la culture du souvenir, l’entretien des sépultures, l’assistance aux familles, l’éducation historico-politique, mais aussi les rencontres et les coopérations internationales.
Le VDK célèbre son 100e anniversaire sous l’adage « La paix demande du courage ». Le VDK a présenté son travail à Kassel, siège de l’association, lors d’une semaine de rencontre sur le thème « La paix demande du courage ». Un programme varié a été proposé : inauguration d’une exposition « L’Europe, la guerre et moi », tables rondes, lectures avec l’auteur Freya Klier, concerts etc…. Le Président de la République fédérale d’Allemagne, Monsieur Frank-Walter Steinmeier, qui parraine le VDK, a salué notre travail par ces mots : «A une époque où le nationalisme et l’extrémisme peuvent conduire à de nouvelles divisions, le travail pour la paix du Volksbund est inestimable pour l’Allemagne et pour l’Europe ».
2. Le VDK entretient des tombes dans de nombreux pays du monde. Pouvez-vous nous présenter les principaux dossiers d’actualité pour le VDK ?
En France, le VDK est chargé de l’entretien de 262 cimetières militaires de la Première et de la Seconde Guerre mondiale sur une surface de 305 hectares et emploie 90 jardiniers. De nombreux projets de rénovation vont être mis en œuvre en 2020 : la rénovation de la chapelle de la nécropole d’Orglandes et de celle de Marigny, la rénovation du hall d’accueil de la nécropole de Bourdon, la mise en peinture de l’ensemble des croix et la rénovation de l’ossuaire à St Quentin etc. Le VDK souhaite également développer et renforcer sa collaboration avec les soldats d’active et les réservistes de la Bundeswehr afin de pouvoir mettre en œuvre de nombreux projets de rénovation de cimetières, de monuments et de tombes franco-allemands issus de la guerre franco-prussienne de 1870. Le VDK mise également sur l’écologie en mettant en place des surfaces bio dans les nécropoles et en progressant sur l’objectif 0 phyto.
Dans le domaine de la mémoire, en 2020, nous commémorerons les 75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés ont libéré l’Europe mais également l’Allemagne du nazisme. Il conviendra de garder en mémoire, les conséquences de la guerre sans oublier la division de l’Europe pendant la guerre froide.
A l’occasion du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale le VDK lance un projet novateur nommé « PEACELINE : Vivre l’Europe ». Ce projet sera un moment de rassemblement, de rencontres, de réconciliation et d’éducation.
L’idée : Des jeunes de 18 à 26 ans issus de différents pays voyagent ensemble à travers plusieurs pays d’Europe centrale et occidentale. Ils visiteront des lieux de mémoire et monuments commémoratifs de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, de la division et de l’essor de l’Europe.
Des responsables de groupe ayant une expérience pédagogique les accompagneront à travers ce périple mémoriel.
3. Le Souvenir Français est comme le VDK une association mémorielle. Un partenariat a été signé et un projet est en cours, le 150e anniversaire de 1870. Pouvez-vous nous présenter les pistes de réflexion du VDK sur ce 150e anniversaire ?
Le VDK et le Souvenir Français portent des valeurs similaires et communes, et se doivent d’être un relais pour la transmission de la mémoire et pour la paix.
De nombreux projets communs l’ont démontré : la marche franco-allemande pour la paix organisée par le VDK en partenariat avec Le Souvenir Français sur les hauteurs de Spicheren, les dépôts de gerbes SF/VDK lors des commémorations du 8 mai et du 11 novembre, le soutien du VDK au Souvenir Français pour le projet de recensement des tombes françaises en Allemagne …
Le 150eme anniversaire de 1870 devrait être l’occasion de conforter l’amitié franco-allemande mais aussi de mettre en lumière ces nécropoles où les ennemis d’autrefois reposent auprès de ceux qu’ils ont combattus. Les nécropoles permettent de nous souvenir mais elles doivent aussi être un vecteur pour promouvoir la paix, être un support pédagogique pour notre devoir de transmission de la mémoire envers les jeunes.
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