On aime on soutient

2 avril 2024

La mémoire à travers les livres

Julie d’Andurain, Les troupes coloniales. Une histoire politique et militaire, Ed. Passés Composés, 2024.

Pour avoir été le bras armé de la colonisation, les troupes coloniales n’ont à l’évidence pas bonne presse, à moins que l’on en ait une vision caricaturale opposant les figures de sabreurs de la République aux héros tour à tour conquérants, explorateurs et bâtisseurs. Symbole de la puissance et du génie français à l’étranger, la Coloniale est pourtant au cœur de l’histoire politique et militaire française, de l’expansion coloniale des XIXe et XXe siècles au départ des Français d’Algérie en 1962.

Composée de troupes d’infanterie et d’artillerie – marsouins et bigors –, soutenue par un service médical et une intendance spécifique, on la réduit trop souvent aux tirailleurs, qui n’en sont qu’une composante. Chargée de représenter la souveraineté française outre-mer, que ce soit pour conquérir des territoires, les administrer, réprimer des révoltes intérieures ou les défendre d’une agression extérieure, ces troupes participent à toutes les opérations de guerre du XXe siècle, servant aussi en métropole pendant les deux conflits mondiaux. Cette force militaire épouse donc très logiquement les vicissitudes de la politique extérieure de la France, ce que démontre Julie d’Andurain dans cette première réflexion globale sur les troupes coloniales, instruments de la République pour soutenir la place de la France au sein de ce que l’on appelait alors « l’équilibre des Puissances ».

Pour en savoir plus : https://passes-composes.com/book/396

Marie Cristiani, Mon Frédo, Ed. Arcane 17, 2018. 

Avec « Mon Frédo », Marie Cristiani nous livre à sa manière le récit d’amour entre France Bloch, fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, et Frédo, métallurgiste, issu du monde ouvrier. Deux vies volées par la guerre et fauchées par la barbarie. Le récit naît et s’achève autour de la dernière lettre de France à Frédo, une lettre d’ailleurs qu’il ne recevra pas…. Entre les deux, le texte de Maria Cristiani redonne chair et substance à France Bloch et force au combat. C’est le témoignage brûlant d’une époque, le portrait vibrant d’une femme magnifique, juive communiste, intellectuelle, mariée à un ouvrier. L’écriture est précise, soucieuse du détail et de la référence.

Marie Cristiani a animé une conférence au Souvenir Français sur les « Femmes résistantes guillotinées en 39-45 », le 6 mars 2024. Elle a également réalisé de nombreux documentaires, qui sont disponibles gratuitement en ligne :

-« France Bloch et Fredo Serazin » : « France Bloch et Fredo Serazin » (youtube.com

-« Esprit de résistance » : https://vimeo.com/389269310 (le mot de passe pour visionner le documentaire est : massilia)

Pour en savoir plus au sujet du livre de Marie Cristiani : https://www.editions-arcane17.net/fr/livres/mon-fredo

La mémoire à travers les conférences

Conférence de l’Ordre de la Libération, 4 avril 2024 à 19 heures (présentiel ou distanciel)

Le 4 avril 2024, Xavier Aumage, archiviste du musée de la Résistance nationale, historien de la mémoire visuelle de la Résistance et Stéphane Levallois, plasticien, auteur de la bande dessinée La résistance du sanglier donneront une conférence sur l’image du résistant dans la bande dessinée de l’Occupation à nos jours. Cette conférence sera suivie d’une séance de dédicaces. Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l’inscription est obligatoire !

Pour vous inscrire CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

– Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n’est pas nécessaire d’avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence).

Pour en savoir plus : communication@ordredelaliberation.fr

La mémoire à travers les podcasts

France Culture, « Les Tirailleurs sénégalais, les colonies au service de la France », 2022.

L’épisode « Les Tirailleurs sénégalais, les colonies au service de la France » de la série « Ecrire l’histoire de l’Afrique » est présenté par Anthony Guyon, historien, enseignant en lycée et à Sciences Po Paris. Il est spécialiste d’histoire militaire et des sociétés coloniales à l’époque contemporaine. L’épisode débute à partir du décret du 21 juillet 1857, signé par Napoléon III, qui marque la création du corps des Tirailleurs sénégalais, et s’interroge sur l’expérience quotidienne des Tirailleurs sénégalais : quels liens ont-ils pu maintenir avec leur famille ? Comment ont-ils vécu le déracinement pendant les années de guerre en Europe et le retour au pays ? Quelle place occupent-ils aujourd’hui dans les mémoires des pays africains ?

Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/tirailleurs-senegalais-les-colonies-au-service-de-la-france-7091039

Rembobinette, le podcast qui donne la parole aux anciens, créé par Aurélie Gsell.

Plongez au cœur de Rembobinette, un podcast envoûtant orchestré par Aurélie Gsell. Dans ce voyage intemporel, chaque épisode est une fenêtre ouverte sur les mémoires vivantes des anciens. Avec le soutien du Souvenir Français, Aurélie est guidée vers des témoins d’exception: anciens combattants, résistants et résistantes, prêts à dévoiler les secrets de leur passé. Laissez-vous envoûter par cette exploration passionnante du temps, où chaque récit devient une étoile scintillante dans la constellation de notre histoire.

Pour en savoir plus et pour écouter les podcasts : https://podcast.ausha.co/rembobinette

La mémoire à travers les expositions

Musée de la guerre de 1870, « Héroïnes oubliées – Les cantinières de l’Armée française », du 31 mars 2024 au 2 novembre 2025.

Le musée de la guerre de 1870 inaugure sa nouvelle exposition « Héroïnes oubliées – Les cantinières de l’Armée française », le 31 mars 2024. L’exposition est une invitation a découvrir l’histoire, le rôle et la représentation de ces femmes pleines de courage et de dévouement qui suivirent les soldats sur les champs de bataille entre  le XVIIème et le début du XXème siècle et qui connurent leur âge d’or sous le Second Empire.

Pour en savoir plus : https://www.museedelaguerre1870.fr/fr/accueil/.

Musée d’Histoire et d’Art, Villeneuve Loubet, « Le Sport féminise les moeurs », vernissage le 5 avril 2024.

Le Musée d’Histoire et d’Art de la ville de Villeneuve Loubet (06) et la Délégation générale du Souvenir Français des Alpes-Maritimes inaugurent l’exposition « Le Sport féminise les mœurs », le vendredi 5 avril 2024.

Pour en savoir plus : mp.ferrucci@hotmail.fr, Déléguée générale des Alpes-Maritimes.

Archives départementales des Côtes-d’Armor, « Les Costarmoricains pendant la Deuxième Guerre mondiale », 26 mars au 30 juin 2024.

Les Archives Départementales des Côtes-d’Armor proposent, à partir du 26 mars, une exposition sur les Costarmoricains pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’une exposition itinérante créée en 2019, agrémentée de quelques documents originaux, dont certains fonds privés arrivés récemment aux Archives. Pour compléter cette exposition, les Archives proposent également un cycle de conférences.

Pour en savoir plus : etangneuf.asso@orange.fr

L’association « Lecture et Loisirs de Neuvy 03 », exposition « Hommage aux Poilus 14-18 », le dimanche 28 avril.

L’association « Lecture et Loisirs » de Neuvy (03) organise sa 17e fête du livre le dimanche 28 avril 2024 et proposera ce même jour l’exposition « Hommage aux Poilus : 14-18 ». De nombreux objets y seront présentés.

Pour en savoir plus : sylvie.livet@wanadoo.fr / https://mairieneuvy.fr/lecture-et-loisirs-soiree-theatre/

Le musée des Troupes de Marine (Fréjus), inauguration d’une nouvelle exposition, le 5 avril 2024

Dans le cadre du 80e anniversaire de la Libération de la France, le musée des Troupes de Marine célèbrera le débarquement de Provence à travers une nouvelle exposition. Cette dernière mettra en lumière la place particulière tenue par les Troupes de marine et l’histoire de ces hommes et femmes venus de tous les horizons, qui ont combattu durant cet autre « Jour J ». L’inauguration de l’exposition aura lieu le 5 avril 2024.

Pour en savoir plus : https://frejus.fr/decouverte/musee-des-troupes-de-marine/

La mémoire à travers le patrimoine

Le projet de la stèle du Longwy

Pendant la Première Guerre mondiale, le cargo Longwy était parti de Nantes vers Bilbao et Glasgow, le 17 octobre 1917. 31 hommes d’équipage étaient à bord. Ce bateau français a été coulé par le sous-marin allemand UC-75 au large des côtes écossaises, le 4 novembre 1917. L’ensemble de l’équipage a péri.

Deux marins français sont toujours enterrés dans le cimetière de Girvan, comté d’Ayrshire, sur la côte ouest de l’Ecosse. Malheureusement, rien ne rappelle le souvenir de leurs camarades.

Le projet, appuyé en France par Le Souvenir Français du Finistère, et en Ecosse par les associations Girvan and District Great War Project et Legion Scotland, est d’ériger une stèle à la mémoire de cet équipage oublié.

Le mémorial sera une stèle en granit écossais portant les noms des 31 membres de l’équipage. Elle sera placée entre les deux tombes des matelots Harré et Brajeul. Le projet est fortement soutenu par la communauté locale qui exprime une vive émotion et compassion comme déjà en 1917. Un QR Code permettra aux visiteurs d’approfondir l’histoire de ces marins « Morts pour la France ». L’installation des fondations sera offerte par la municipalité. Déjà plus de 1400 euros ont été reçus de la part de la population écossaise.

Si vous souhaitez participer au financement du projet : https://www.leetchi.com/fr/c/stele-en-memoire-de-lequipage-du-longwy-4431641?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing

Pour en savoir plus : https://www.le-souvenir-francais-du-finistere.fr/2023-12-10-longwy/

Nous soutenons

Le marathon de Paris en mémoire du sergent-chef Gauchot

Le Sergent-chef Baptiste Gauchot du 19e Régiment du Génie, déployé en Irak, a tragiquement perdu la vie dans un accident le 18 août 2023. En hommage à son dévouement, le 19e Régiment du Génie s’engage à prendre part au Marathon de Paris 2024 avec une course caritative. A cet effet, dix militaires, arborant fièrement leurs treillis, parcourront 42 km pour collecter des fonds destinés à soutenir leurs camarades militaires et leurs familles.

Pour en savoir plus : 18@dgsf.fr

Vigilances

Cimetière de Clermont-d’Excideuil (Dordogne).

Le cimetière de Clermont-d’Excideuil, en Dordogne, a été vandalisé dans la nuit du dimanche 10 mars 2024. Des dizaines d’actes de profanation sont à relever sur une stèle célébrant la fin de la guerre d’Algérie, le monument aux morts et une cinquantaine de tombes. Le Parquet de Périgueux a ouvert une enquête pour dégradations aggravées. Le Souvenir Français se tient aux côtés du maire du village, M. Claude Eymery, pour dénoncer ces actes.

Mémorial de la Shoah de Drancy (Ile-de-France)

Dans la nuit du mardi 12 mars 2024, la façade du Mémorial de la Shoah de Drancy a été visée par un tir de plomb. La Préfecture de la Seine-Saint-Denis a condamné « avec fermeté les dégradations commises […] sur la façade du mémorial de la Shoah à Drancy », s’indignant « de cet acte antisémite qui vise un lieu de mémoire ». Inauguré en 2012, le mémorial a été victime de trois actes antisémites depuis le 7 octobre dernier.

(Crédits photographiques : Maxppp – Alain Delpey).

Les recommandations culturelles de François Rousseau

Maison d’Izieu, exposition « C’était des enfants! », jusqu’au 22 septembre 2024

La Maison d’Izieu qui abritait la «colonie des enfants réfugiés de l’Hérault» © photo François Rousseau

En novembre 1942, la Gestapo et la Wehrmacht franchissent la ligne de démarcation. Les Italiens se réservent l’Est du Rhône et protègent les juifs, même contre Vichy. Ce territoire, de la Savoie à Nice, devient une zone de refuge.

Pour les enfants hébergés par l’OSE près de Lodève, l’assistante sociale Sabine Zlatin cherche un lieu plus sûr que l’Hérault contrôlé par Vichy. Le 18 mai 1943, les premiers enfants réfugiés arrivent de Montpellier. Ils seront 105 à être hébergés pendant les 11 mois d’existence de la maison. Le 8 septembre 1943, les Italiens signent un armistice avec les Alliés et se retirent.

Filles et garçons aux environs de la colonie le 26 mars 1944 © Maison d’Izieu – Collection Marie-Louise Bouvier

Le danger allemand se précise à partir de janvier 1944. Le sous-préfet Pierre-Marcel Wiltzer qui avait aidé à la création de la colonie est muté. En effet, la colonie n’est pas du tout cachée, une institutrice a même été nommée à la rentrée 1943 par l’inspection d’académie de Bourg-en-Bresse. Gabrielle Perrier y exerce son premier poste.

Le médecin qui venait à la colonie est arrêté. Lors de la rafle le 8 février dans les bureaux de l’Ose-Ugif à Chambéry, 10 personnes sont déportées et la Gestapo met la main sur les dossiers. Alertée, Sabine Zlatin cherche d’autres points de refuge mais la rafle survient trop tôt.

Classée monument historique, la Maison d’Izieu est devenue un lieu de mémoire nationale depuis 1994. Sur les hauteurs du Bugey, cette maison de maître du 19e siècle servait auparavant de colonies de vacances organisée par l’évêché de Belley.

Dans la salle des éducateurs, sont présentés les portraits des enfants et adultes arrêtés. Dans le réfectoire, les copies des dessins et lettres des enfants, retrouvés par Sabine Zlatin quelques jours après la rafle, représentent la mémoire de la vie à la colonie. Elle a fait don des originaux à la BnF, montrant par ce geste fort qu’il s’agit d’archives nationales et non communautaires.

Lettre de Georgy Halpern à son père © Maison d’Izieu – Archives Beate et Serge Klarsfled

C’est dans cette pièce que les 44 enfants étaient rassemblés le matin de la rafle le 6 avril. L’action est rapide et ne dure pas plus d’une heure, les Allemands redoutant une action des maquisards. Deux camions ont été réquisitionnés dans une entreprise de Belley. Lucien Bourdon, mosellan qui avait ouvert une ferme-auberge près de Belley, accompagnait les Allemands pendant la rafle. Collaborateur notoire et considéré comme leur indicateur, il sera arrêté en 1946 puis blanchi de l’accusation lors d’un procès en juin 1947 à Lyon. Depuis la rafle de Chambéry, les Allemands en savaient assez sur l’existence de la colonie!

Les 44 enfants et 7 éducateurs sont emmenés à la prison de Montluc à Lyon puis transférés à Drancy. La majorité des enfants part pour Auschwitz par le convoi n°71 du 13 avril 1944.

La vaste exposition permanente inaugurée en 2015 dans l’ancienne grange, fait démarrer la Shoah en France le 3 octobre 1940, avec le Statut des juifs, dont l’original a été retrouvé annoté de la main de Pétain.

La pièce maîtresse est le télex que Barbie envoie à la Gestapo parisienne le soir du 6 avril pour rendre compte du succès de son opération et qui a été retrouvé par le CDJC. Un espace est consacré à la traque de Barbie en Bolivie.

La construction de la mémoire d’Izieu est l’œuvre de Sabine Zlatin. Des photos et un film des archives Pathé récemment retrouvés témoignent de la première commémoration le 7 avril 1946. Une plaque est apposée sur la maison. Cette cérémonie «s’inscrit dans une affirmation des valeurs restaurées de la République». La maison d’Izieu abrite les archives personnelles des juges Robert Falco et Henri Donnedieu de Vabres, juges au procès de Nuremberg.

L’exposition temporaire C’était des enfants! présente des documents originaux inédits provenant du fonds d’Izieu ou d’archives départementales, photos souvenirs, courriers des enfants témoignant de la vie quotidienne à la maison. Elle s’ouvre sur le témoignage de Léa Feldblum, sur un formulaire administratif qu’elle a du remplir à son retour des camps le 11 mai 1945. Les enfants n’ont pas eu le temps d’envoyer à leurs parents les dernières photos prises le 26 mars, qui sont présentées avec l’appareil photo utilisé à l’époque.

La description de la rafle se retrouve sur la pièce administrative authentique du juge Robert Falco, présentée à Nuremberg par l’accusation française.

Traduction du télex de Barbie provenant du dossier de travail du juge Robert Falco au procès de Nuremberg © Maison d’Izieu – Fonds Robert Falco

Cette petite exposition donne l’occasion de (re)découvrir la maison et son évocation émouvante, ainsi que l’importante présentation permanente.

Jusqu’au 22 septembre 2024

Maison d’Izieu 70 route de Lambraz 01300 Izieu  Tél.: 04 79 87 21 05

Ouvert du lundi au vendredi de 13h à 17h et le dimanche et tous les jours en juillet-août de 10h à 18h

Plein tarif: 12€, réduit: 10€

Journées de la Mémoire du 4 au 7 avril 2024 pour les 80 ans de la rafle et les 30 ans du musée-mémorial

www.memorializieu.eu

Samuel Pintel, et Grégoire Mabille, L’enfant d’Izieu, Ed. Harper Collins, 2024.

Samuel Pintel avait trouvé refuge dans la colonie des enfants réfugiés à Izieu. C’est grâce à une voisine de la famille venue le rechercher et qui le cacha jusqu’à la fin de la guerre, qu’il a pu raconter son histoire tourmentée mais rocambolesque, même s’il ne s’est décidé qu’après de longues années de silence. Encouragé par sa famille, il s’est transformé en témoin de sa propre vie «pour faire œuvre de mémoire».
A travers son exemple, Samuel Pintel rend hommage au destin tragique que connurent les juifs en France durant l’Occupation.


Son père Jacob, né à Varsovie, émigre à Paris où exerçant son métier de tailleur, il rencontre sa mère venue également de Varsovie. Samuel né à Paris, obtient la nationalité française le 8 avril 1937 à la demande de ses parents.


En septembre 1939, Jacob s’enrôle dans l’armée et se retrouve au 22e RMVE au Barcarès. Sans le savoir, il décide ainsi du destin définitif de sa famille. Engagé en Alsace, dans les Ardennes et dans la Somme, il est fait prisonnier en juin 1940 et affecté au stalag VII-B. C’est cet événement qui sauvera la famille.
Le 16 juillet 1942 à l’aube, personne n’est venu frapper à sa porte. Les femmes de prisonniers de guerre ne figuraient pas sur la liste des juifs à arrêter.


Après beaucoup de péripéties racontées quelquefois avec humour par Samuel Pintel, il arrive à Izieu le 18 novembre 1943. Le livre est un témoignage précieux sur la vie à la colonie. Il sera un des derniers enfants à quitter le groupe en janvier avant la date fatidique, cherché par la famille parisienne amie de sa mère. Comme femme de prisonnier, sa mère Tauba est transférée au camp Lévitan dans le 10e arrondissement de Paris.

Avec le temps de la libération, deux miracles arrivent le même jour, le 13 mai 1945, permettant à Samuel de commencer une nouvelle vie: Tauba rentre de Bergen-Belsen et Jacob est libéré.

Par Samuel Pintel avec la collaboration de Grégoire Mabille, 208 pages, cahier d’illustrations, broché, édition Harper Collins, mars 2024, prix 19,90€

Musée de la Grande Guerre de Meaux, exposition « Combattre loin de chez soi », du 6 avril au 30 décembre 2024

Affiche Journée de l’armée d’Afrique et des troupes coloniales, Lucien Jonas (illustrateur), Devambez (imprimeur) © Musée de la Grande Guerre, Meaux/C. Tabbagh

En 1914, l’Empire colonial français, constitué sur plus de quatre siècles, s’étend en Afrique, en Indochine, dans l’océan Indien (Madagascar, Réunion), l’Océanie et le Pacifique, sur la Côte des Somalis et dans les Antilles. Colonies et protectorats rassemblent une population de 41 millions d’habitants.
Entre 1914 et 1918, 600 000 hommes (indigènes et Européens installés aux colonies) combattent sur tous les fronts où intervient l’armée française en métropole, en Afrique et dans les Dardanelles. Ces troupes apportent leur contribution à la victoire finale.
Uniformes, documents et photos font voyager le visiteur dans un Empire qui sort de la guerre renforcé et agrandi, mais en apparence seulement.

Du 6 avril au 30 décembre 2024

Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux  rue Lazare Ponticelli  77100 Meaux  Tél.: 01 60 32 14 18

Ouvert du mercredi au lundi de 9h30 à 18h

Plein tarif: 10€, réduit: 8€ Entrée libre le premier dimanche du mois

www.museedelagrandeguerre.com

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