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3 mai 2023

La mémoire à travers les livres

Les livres de nos adhérents

Jean-Philippe Moulin, Le repli de l’université de Strasbourg à Clermont-Ferrand de 1939 à 1945 et son contexte, Un épisode dramatique de la Seconde Guerre mondiale, L’Harmattan, 2023

Septembre 1939 : le champ de bataille prévisible du nouveau conflit franco-allemand est évacué à titre préventif. Alsaciens et Lorrains gagnent les destinations qui leur sont assignées dans le centre-ouest et le sud-ouest. Exception : les facultés de Strasbourg sont repliées à Clermont-Ferrand. Commence un épisode dramatique de la Seconde Guerre mondiale pour les Alsaciens-Mosellans et les Auvergnats : un destin commun qui devient tragique en 1942 avec l’invasion de la zone sud. L’occupant traite alors les premiers en fuyards et déserteurs, les seconds en rebelles et terroristes. Pour la bonne compréhension des spécificités de l’Est, l’auteur évoque d’autres moments de l’Histoire : les entre-deux-guerres 1871-1914 et 1918-1939, le devenir de ces régions sous régime nazi de 1940 à 1945. Un lourd bilan : les souffrances horribles de toute guerre, des ressentiments durables dus à l’exil, un énorme gâchis pour le Savoir.

Pour en savoir plus : contact.servicepresse@harmattan.fr

Les autres livres du mois

Joëlle Nizard, Etre français pile et face, une histoire familiale, Les impliqués Ed, 2023

Note de l’auteure : Ce récit est fondé sur des documents personnels, des souvenirs et anecdotes ainsi que des documents historiques qui constituent plus de quarante ans de recherches. Les deux histoires parallèles, celle de ma famille paternelle et celle de ma famille maternelle, sont un hommage à tous ceux qui n’abandonnent jamais l’espoir d’être libres. Le riche mélange juif d’Afrique du Nord et d’Europe catholique, franc-maçonnique, gaulliste, puis gaulliste social, socialiste, centriste, se recoupe et se complète au lieu de se diviser aux confluents de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage historique est une métaphore de la France dans ce qu’elle a de mieux. J’en ai l’intime conviction. Ce témoignage a vocation à souligner l’universalisme de la survivance et de la résistance de l’humain au-delà des différences.

Pour en savoir plus : xavier.chretien@lesimpliques.fr

Roland Biguenet, Luc Corlquër, La tragédie du sous-marin Pluviôse et ses héros oubliés, Le Cormoran ed, 2023

Le 26 mai 1910, au large de Calais, le sous-marin Pluviôse, fleuron de la Marine nationale, percute le paquebot Pas-de-Calais qui effectue sa liaison quotidienne vers Douvres. En quelques minutes, le submersible sombre par 17 mètres de fond. Les autorités, les sauveteurs, les familles pensent qu’il est encore temps de sauver les 27 membres d’équipage. Les opérations débutent sur le champ, la presse va informer quotidiennement en livrant les détails du renflouage. Mais le sort s’acharne et rien n’est épargné aux sauveteurs : casses, pannes, mauvais temps, difficultés liées à la passe de Calais. Et c’est plusieurs semaines après que l’on remonte enfin la coque à la surface. On retire 27 corps du sous-marin, l’émotion est immense.

Des funérailles nationales en hommage aux victimes sont décrétées par le gouvernement le 22 juillet 1910. Les regards du monde entier se portent vers le port de Calais. Mais des interrogations subsistent. Cette catastrophe était-elle évitable ? Pourquoi a-t-il fallu près de quatre semaines pour renflouer le Pluviôse ? Qui étaient ces vingt-sept marins péris tragiquement dans le naufrage du sous-marin ? Qui étaient ces sauveteurs, médecins, infirmiers, scaphandriers, marins, qui au péril de leur vie, ont participé à ces opérations ? Et les familles ? Quelles ont été leurs souffrances ? Et enfin quelle est l’histoire du monument d’hommage « Aux marins du Pluviôse » inauguré le 22 juin 1913 à Calais ?

Dans cet ouvrage illustré, Luc Corlouër et Roland Biguenet investissent ces questions en utilisant de nombreux documents rares et inédits, ils apportent un éclairage nouveau sur ce tragique événement, oublié aujourd’hui, il a pourtant constitué un moment fort de l’histoire maritime.

Pour en savoir plus : https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2023/05/Bulletin-de-souscription-mod-JLC.pdf

Association Histoire et devoir de mémoire, Saint-Geniès Bellevue au fil du temps, où l’histoire d’un petit village rural dans lequel il aurait pu ne rien se passer, 2023

Note des auteurs : L’association Histoire et devoir de mémoire de Saint-Geniès Bellevue (Haute-Garonne) vient de publier un livre sur l’histoire de Saint-Geniès. Cet ouvrage, écrit par Geoffroy de Lassus et Philippe Pain, est préfacé par Sophie Lay, maire de Saint-Geniès.

Au XVIIIe siècle, notre village n’est qu’une petite communauté de 250 habitants dont l’activité est essentiellement agricole.

Est-ce à dire qu’il ne s’est rien passé dans ce petit village ?

Les auteurs racontent la véritable histoire de Saint-Geniès et expliquent comment l’Histoire s’est invitée dans ce village ; ils la font revivre à travers les guerres de religion, la Révolution, les guerres napoléoniennes, les querelles sur l’instruction publique, la séparation de l’Église et de l’État, et la Première Guerre mondiale.

Des chapitres thématiques racontent également l’histoire de l’église, de l’école et du château. Un chapitre est également consacré à la Première Guerre mondiale.

Histoire certes, mais aussi anecdotes, querelles de clochers et de territoires, vie quotidienne et action sociale émaillent ce récit bien documenté et très illustré par de nombreuses photos anciennes.

Pour en savoir plus : geoffroydelassus@yahoo.fr

Jean Bourcart, Le général Delestrain, La Résistance : de l’Armée secrète jusqu’à Dachau, Perrin, 2023

Né en 1879, mort en déportation en 1945, Charles Delestrain est une figure injustement mal connue de l’histoire militaire française. Pourtant, durant toute sa vie, ses engagements successifs jusqu’au sacrifice ultime dans la Résistance lui ont ouvert les portes du Panthéon en 1989. Saint-cyrien, officier d’infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il suit les cours du Centre d’études des chars de combat après le conflit et se passionne pour cette nouvelle arme. Commandant de bataillon en Allemagne, chef de corps à Vanne, puis général à Metz, il est conduit, par ses différentes affectations, à proposer, soutenir et expérimenter une utilisation ambitieuse d’une arme blindée encore en devenir. Quand il se retrouve à la tête d’un groupement cuirassé en juin 1940, ses talents d’organisateur et son énergie farouche forcent le respect de ceux qui le côtoient. Alors même que la France est vaincue, son dernier ordre du jour proclame crânement : « Confiance, confiance encore, confiance toujours. »

En août 1942, avec l’accord du général de Gaulle et le soutien de Jean Moulin, le délégué de la France libre, il devient le premier chef de l’Armée secrète afin de fusionner les groupes paramilitaires de la Résistance sur tout le territoire. Sous le pseudonyme de « Vidal », il entreprend alors, à plus de soixante ans, une mission à haut risque, cette fois-ci en clandestinité. Arrêté par la Gestapo à Paris en juin 1943, il est déporté au camp de concentration du Struthof, puis à celui de Dachau, où il est exécuté quelques jours avant la Libération. Jusqu’au bout, sa force de caractère et son enthousiasme sont d’un précieux secours pour ses compagnons de misère.

Cette biographie exemplaire livre au lecteur, grâce à un patient travail de recherche et de renouvellement des sources, une personnalité exceptionnelle dont la haute valeur trouve ses racines dans un sens du devoir, un patriotisme, une abnégation et une foi qui nourrissent un « savoir vouloir » en toutes circonstances.

Pour en savoir plus :

https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-general-delestraint/9782262081133

Léandre Pourcelot, La Grande Guerre à 18 ans, le témoignage de Paul, Blinkline éditions

Un jeune soldat français, happé par le devoir civique et entraîné dans la spirale infernale de la guerre, détaille au jour le jour à quel point l’être humain a utilisé avec acharnement son savoir afin de détruire son prochain en prétextant une noble cause : la paix. 

Le collégien s’imprègnera de sa vie au front pendant 4 ans, 4 mois et 11 jours. Il ressentira son courage voilé de peur, de froid, de faim, autant que sa ténacité et son dévouement à la France.

Un parfait exemple pour la jeunesse d’aujourd’hui.

L’auteur, Léandre Pourcelot, un de ses dix enfants, est un ingénieur, médecin et chercheur français. Lauréat de nombreux prix de l’Académie nationale de médecine, de l’Académie des sciences et de bien d’autres, est décoré Commandeur (presque le plus haut niveau, à savoir 3/4) de l’Ordre national du mérite.

L’ouvrage, illustré par de nombreux documents, archives et photographies est référencé sur le site eduscol.

Pour en savoir plus : blinklinebooks@gmail.com

La mémoire à travers les expositions

Archives Nationales, Déportées à Ravensbrück 1942-1945, jusqu’au 16 juin 2023

Entre janvier 1942 et septembre 1944, 9 000 femmes vivant en France ont été déportées en Allemagne du fait de leur opposition au régime nazi. Environ 7 000 d’entre elles ont été transférées au camp de concentration de Ravensbrück, principalement réservé aux femmes et situé à 80 kilomètres au nord de Berlin. Sur les 130 000 personnes incarcérées au camp entre 1939 et 1945, des dizaines de milliers y sont décédées.

En écho à l’exposition Résistance, répression, déportation, Femmes de France au camp de concentration de Ravensbrück, 1942-1945, inaugurée le 30 avril 2022 par le mémorial de Ravensbrück, les Archives nationales présentent au public, à Pierrefitte-sur-Seine jusqu’au 16 juin 2023, des documents et des objets originaux issus de leurs fonds. Cette exposition s’attache à restituer les parcours de seize femmes déportées depuis la France.

Pour en savoir plus :

https://www.tourisme93.com/document.php?pagendx=815&engine_zoom=FMAIDFC930030623#:~:text=L’exposition%20D%C3%A9port%C3%A9es%20%C3%A0%20Ravensbr%C3%BCck,le%20dimanche%20et%20jours%20f%C3%A9ri%C3%A9s.&text=Cette%20ann%C3%A9e%202023%20est%20marqu%C3%A9e,gare%20de%20d%C3%A9portation%20de%20Bobigny.

Maison des Arts de Gujan-Mestras, Jean Moulin, Artiste, du 22 au 28 mai 2023

Cette exposition revient sur l’engagement de Jean Moulin au service de l’Etat et dans la Résistance, ainsi que son parcours artistique, à travers des photos de familles, des documents d’archives, mais également des biographies d’autres résistants qui ont croisé la route de Jean Moulin.

Pour en savoir plus : dumaitre.christian@orange.fr  et pour avoir le livret de l’exposition : https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2023/05/MAI-2023-Fiche-SOUSCRIPTION-LIVRET-Jean-Moulin.pdf

La mémoire à travers les sites internet

Le site internet Histoire et mémoire 51

Ce site internet créé par Jean-Pierre et Jocelyne Husson recense les différents monuments et lieux de mémoire de la Marne. Illustrés de documents et de photos d’archives, les articles publiés permettent d’en apprendre plus sur la création, la signification et l’histoire de ces monuments.

Pour consulter le site internet : https://histoire-et-memoire51.fr/lieux/1GM_CA/monuments/menu.htm

VIGILANCE

Remise d’une plaque de soldat « Mort pour la France » à la commune de Fontaines-en-Sologne (Loir-et-Cher), le 8 mai 2023.

Depuis plusieurs années, Le Souvenir Français récupère les plaques de soldats « Morts pour la France », volées sur les sépultures, puis vendues sur internet, afin de les rendre aux communes où ces soldats sont inhumés.

Dégradation de la fresque en hommage à Mélinée et Missak Manouchian dans le 20ème arrondissement au début du mois de mars 2023.

Le Souvenir Français condamne fermement cet acte de vandalisation.

Dégradation et vandalisation de deux sépultures de « Morts pour la France » au cimetière de Saint-Louis d’Evreux (Eure)

Le Souvenir Français va entreprendre des travaux de restauration des sépultures et des croix-épées qui étaient sur les tombes.

Les recommandations culturelles de François Rousseau

Musée de la Grande Guerre de Meaux, Infirmières Héroïnes silencieuses de la Grande Guerre, jusqu’au 31 décembre 2023

Portrait de l’infirmière française Sidonie Pocquet. Sur la photographie de son livret d’infirmière, Sidonie porte sa cape maintenue par deux bandes de drap de la même teinte et qui croisent sur la poitrine. Le système très pratique permet de maintenir la cape sur l’arrière des épaules tout en offrant une plus grande liberté de mouvement. Elle porte une coiffe et un voile blanc brodé de l’insigne de la Croix-Rouge qui descend après les épaules © Musée de la Grande Guerre, Meaux

Cette nouvelle exposition du musée de la Grande Guerre à Meaux explique comment la Première Guerre mondiale a conduit vers la reconnaissance d’un métier véritable pour les infirmières. Jusqu’alors, elles étaient davantage reconnues pour leur dévouement que pour leurs compétences.

Photos, documents, albums d’estampes ainsi que des uniformes et tenues d’infirmières aident à comprendre les évolutions technologiques et thérapeutiques rapides durant ces années de guerre.

Leur statut est très variable : bénévoles ou salariées, civiles ou militaires. Les infirmières de la Croix Rouge, bénévoles, sont issues de trois associations, entre les religieuses, les aristocrates et les féministes. Les infirmières militaires, seulement 5 000 en 1918, dépendent du service de santé aux armées.

Le début du conflit est marqué par un afflux massif de blessés pour lequel le service de santé n’avait pas été préparé. Sœur Julie dirige son hospice à Gerbéviller en Meurthe-et-Moselle et se retrouve confrontée au pillage et aux exactions des Bavarois du Prince Rupprecht. Son courage devant l’ennemi lui vaudra l’attribution de la Légion d’honneur en 1914 et de la Croix de guerre en 1916. Edith Cavell est fusillée en Belgique le 12 octobre 1915, dans la continuité du massacre contre la population civile belge par les Allemands.

Dans un album d’estampes (1916), Louise Ibels raconte sur un mode humoristique Une journée à l’hôpital. Olga Bing, déjà peintre avant-guerre, réalise un album de dessins illustrant les travaux des infirmières. Séraphine Pommier, jeune fille de bonne famille, trouve dans le conflit un moyen de s’épanouir en exerçant dans un hôpital à Lyon. Sa famille a prêté le journal dans lequel elle racontait ses activités quotidiennes.

La guerre montre la nécessité des spécialisations des soins. En 1917, la Croix Rouge emploie 80 000 infirmières et le nombre d’hôpitaux a doublé depuis le début de la guerre. 850 infirmières servent dans les Autochirs, hôpitaux mobiles de campagne, et 74 y périssent.

Sa tenue d’infirmière de la Croix Rouge a été prêtée par la famille de Geneviève Hennet de Goutel qui accompagna la mission Berthelot en Roumanie. Arrivée en octobre 1916 à l’hôpital de Bucarest, elle meurt du typhus en mars 1917.

Le musée conserve l’uniforme et le livret de Dame infirmière de Sidonie Pocquet, qui s’est engagée dans l’hôpital où était soigné son frère blessé. C’est une des rares qui poursuivra sa carrière en obtenant le diplôme d’État d’infirmière en 1926. Les infirmières exercent aussi auprès des populations civiles. Le CARD met en place les infirmières visiteuses dans les villages détruits de l’Aisne.

Livret d’infirmière de l’Hôpital Heine-Fould ayant appartenu à Sidonie Pocquet © Musée de la Grande Guerre, Meaux

Élisabeth de Belgique, qui sera surnommée la « reine-infirmière », soutient son mari le Prince Albert et aide à l’hôpital créé dans le grand hôtel de l’Océan à La Panne. Geneviève Letrosne, femme de l’architecte de la reconstruction de la cathédrale de Reims, se retrouve pendant 2 ans dans l’hôpital de Biarritz occupant le Grand Hôtel.

L’infirmière est le personnage le plus valorisé dans la propagande de l’époque, comme le montrent les peintures, sculptures et cartes-postales. On trouve même des poupées pour enfant pour jouer à l’infirmière et entretenir le discours patriotique. On verra l’album des citations accordées aux infirmières de l’Union des Femmes de France, des décorations qui reconnaissent la durée du service et une médaille de la reconnaissance française, très rarement attribuée.

Environ 700 infirmières sont mortes au Champ d’honneur. Le principal monument aux infirmières est inauguré à Reims le 11 novembre 1924. Ce n’est qu’en 1922 qu’un diplôme d’État est mis en place qui qualifie la profession, mais la conscience professionnelle du métier n’interviendra que dans les années 1960.

Jusqu’au 31 décembre 2023

Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, rue Lazare Ponticelli 77100 Meaux 

Tél : 01 60 32 14 18

Ouvert du mercredi au lundi de 9h30 à 18h

Plein tarif : 10€, réduit : 5€

Entrée libre tous les premiers dimanches du mois

www.museedelagrandeguerre.com

Airborne museum, Camp Geronimo du 3 au 6 juin 2023

Char Sherman M4-A3-E8 armé d’un canon de 76,2 mm devant l’entrée du musée. On aperçoit le clocher de Sainte-Mère-Église sur lequel un parachute est toujours accroché en souvenir de l’épisode de la nuit du 5 juin, popularisé dans le film Le jour le plus long © photo François Rousseau

À l’occasion du 79e anniversaire du Débarquement, l’Airborne Museum, situé au cœur de Sainte-Mère-Église à quelques kilomètres d’Utah Beach, propose comme chaque année son camp de reconstitution américain du 03 au 06 juin 2023.

Des animations et ateliers sont prévus au camp et sur la place de l’église.

Autour des quartiers des groupes de reconstitueurs, est annoncé un peloton de 7 chars de cavalerie blindée US avec un PC de transmission, une zone de ravitaillement et une cuisine de campagne.

Dédié aux parachutistes, le musée a été inauguré dès 1964 en présence du général Ridgway, commandant de la 82ème Airborne.

Camp Geronimo du 03 au 06 juin 2023 derrière le musée

Airborne Museum 14 rue Eisenhower, 50480 Sainte-Mère-Église 

Tél : 02 33 41 41 35

Ouvert tous les jours de 9h à 22h

Entrée libre

www.airborne-museum.org

Pascal Estadès, Paul Vallier La Liberté à tout prix, MRDI, 2023

Un nouveau livre dans la collection Parcours de résistants, éditée par le musée de la Résistance et la Déportation de l’Isère, vient honorer la mémoire de Paul Gariboldy, dit Paul Vallier dans la Résistance, dont le pseudonyme va jusqu’à occulter son vrai nom dans la mémoire collective, qui est devenu l’une des figures héroïques de la Résistance iséroise.

L’auteur, Pascal Estadès, petit-fils de celui qui fit entrer notre héros dans la Résistance, a pu retracer son parcours grâce aux documents fournis par la famille.

Son engagement précoce vient en réaction à l’armistice de 1940 qui le surprend alors qu’il est en formation EOR.  Il est versé aux Chantiers de jeunesse pour achever son temps d’incorporation.

Le mouvement Combat est créé à Grenoble le 28 novembre 1941. Un an plus tard, Paul Gariboldy entre en résistance lors de la manifestation du 11 novembre 1941, où 1 500 personnes défilent la veille de l’arrivée de l’armée italienne dans la capitale dauphinoise.

Grâce à son autorité naturelle, Vallier prend le commandement en juillet 1943 des groupes francs du mouvement Combat en Isère avec lesquels il instaure une véritable guérilla urbaine. L’auteur nous fait partager l’organisation complexe de la résistance, faite de coups d’éclat malgré la terrible répression. Mais la guerre continue, l’Italie signe un armistice et dans la nuit du 8 au 9 septembre 1943, la 157e division d’infanterie du général Pflaum prend ses quartiers à Grenoble. La répression s’intensifie avec l’arrivée des Allemands.

Après une opération spectaculaire, le hold-up de la poste centrale de Grenoble pour collecter des fonds pour la Résistance, Vallier tombe les armes à la main dans un guet-apens de la Milice le 22 mars 1944. Il reste très présent dans la mémoire iséroise après les nombreuses cérémonie organisées après-guerre.

Par Pascal Estadès, 108 pages, documents d’époque noir et blanc, éditions MRDI Collection Parcours de Résistants, prix 12€

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