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3 février 2023

La mémoire à travers les livres

Les livres de nos adhérents

Jacques Le Gay, Napoléon Le Grand ou le génie foudroyé, Livre Story, 2022

Napoléon Ier n’est pas connu dans son intimité comme dans ces anecdotes qui visent au plus près de la réalité. Cet homme était très sensible et pas du tout ce sanguinaire que l’Histoire veut retenir. Ce génie avait, par bien des aspects, son talon d’Achille. Grand stratège, créateur de l’Europe avant l’heure, il a su marquer son siècle, pour ne pas dire l’Eternité, de son empreinte.

Pour en savoir plus : livrestory@gmail.com et https://www.livrestoryeditions.com/Catalogue-livres-publications.b/s438372p/NAPOLEON-LE-GRAND-OU-LE-GENIE-FOUDROYE

Philippe Grandcoing, Jean-Jacques Mauriat (coord), Mémoires de guerre des Limousins 1914-1919, 2022

La diversité et la richesse de témoignages que le CGHML (Cercle de généalogie et d’histoire des marchois et limousins) a collectés depuis 2013 dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre devaient trouver ici leur juste reconnaissance. Il était impossible de publier tous ces récits de la souffrance et des drames vécus par nos ancêtres, grand-père, grand-oncle, mais aussi mère ou grand-mère, auxquels chacun voulait légitimement rendre hommage. Nous avons donc sélectionné soixante textes qui, à leur façon, portent témoignage de ce que fut cet épisode tragique de la vie des Limousins. C’est ainsi que l’on découvre ce moment auquel furent confrontés dès août 1914 ces garçons partis de Limoges, Tulle ou Guéret vers les frontières. Ce fut le temps du massacre des régiments limousins. Dans les mêmes semaines, l’armée parcourait les campagnes et réquisitionnait les animaux dont elle avait besoin : chevaux pour la cavalerie, l’artillerie ou l’infanterie, mais aussi bovins. Pendant que les garçons vivaient la guerre à en mourir, les femmes séchaient leurs larmes pour une mobilisation du quotidien. Ouvrière, enseignante, infirmière, paysanne, marraine de guerre, chacune rassemblait ses forces pour apporter sa contribution à l’effort de tous avec pour mot d’ordre : Debout femmes françaises !

L’ouvrage est illustré par des photos dont certaines issues de plaque de verre stéréoscopiques.

Pour en savoir plus : https://www.leslibraires.fr/livre/15987891-memoires-de-guerre-des-limousins-1914-1919-jean-jacques-mauriat-philippe-grandcoing-cercle-genealogie-histoire-marchois-limousin

Christine Lavallée, Colette Llech, Vaux-le-Pénil, Un village briard dans la tourmente de la Grande Guerre, Lys Editions Amatteis, 2023,

Faire revivre l’histoire douloureuse de la Grande Guerre à travers la vie des femmes, des hommes et des enfants de Vaux-le-Pénil, tel a été l’objectif de ce livre. Pour eux, dès le 1er août 1914, commencent 52 mois de réquisitions, de contraintes, de pénuries et de privations. La violence de la guerre atteint dans toute sa brutalité les civils qui endurent de nombreuses souffrances et sont confrontés à la douleur des deuils. Quarante-cinq soldats dont la guerre n’était pas le métier sont « Morts pour la France ». Ils étaient cultivateurs ou ouvriers agricoles, petits patrons ou salariés, commerçants ou employés. On les retrouve sur tous les fronts, dans les collines d’Artois, à Verdun, dans la bataille la plus longue de l’histoire ou sur la Somme, la bataille la plus meurtrière du conflit.

C’est ce passé qui semble si lointain aujourd’hui, qui a été mis en lumière à travers l’histoire d’une petite commune briarde.

Pour en savoir plus : editions.am@tteis.fr

Henri Jonca, Feuilles en hiver au vent du souvenir, 2023

Recueil de poèmes écrit par Henri Jonca, historien, adhérent de la délégation générale du Souvenir Français des Pyrénées-Orientales.

Préface de l’auteur : Comme le dit si bien Voltaire, « les vers sont la musique de l’âme ». Pour ce qui me concerne, écrire un recueil de poésie pour honorer la mémoire de tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur pour la France, c’est leur rendre justice en honorant leur mémoire, c’est communier aussi avec leur âme. Leurs dépouilles reposent dans des tombes abondamment fleuries tous les ans lors de commémorations privées ou officielles, mais leurs âmes ont besoin, elles aussi, de soins attentifs afin d’apaiser la souffrance qui fut la leur, lors des batailles pendant lesquelles ils perdirent la vie : quelles furent leurs dernières pensées ? Quel fut leur dernier regard sur ce bas monde ? Ces âmes, aujourd’hui, sont peut-être vagabondes et cherchent à gagner le ciel : la poésie peut les y aider, elle est, j’en suis sûr, une porte ouverte vers le paradis. Toutefois, elles hantent et hanteront toujours nos mémoires et surtout celles de leurs proches qui ont pleuré et pleurent encore leurs chers disparus.

Ces quelques feuilles jetées au vent du souvenir, sont autant de bouteilles jetées à la mer, car notre vieille planète toujours en proie aux déchirements et aux guerres, tangue dangereusement dans le vaste univers où elle évolue. Fasse la divine providence que ces quelques vers atteignent une rive où les âmes de nos morts auront fait une halte…

Pour en savoir plus : gillesglin@gmail.com

Grégoire Moreau, Laurent Morival (dir), La Vendée et Napoléon, du consulat à l’Empire le relèvement d’un département, 2023

Plus de trente auteurs ont contribué à offrir au lecteur une description de la Vendée au sortir de la Révolution, mais aussi un regard sur l’action du Premier Consul puis de l’Empereur. Des spécialistes qui ont pu dresser des portraits de Vendéens durant cette période, retracer les destins de soldats au sein de la Grande Armée, tout en montrant que la guerre a pu aussi se vivre aux limites du département, sur les côtes vendéennes. En fin d’ouvrage, vous découvrirez comment, en Vendée, la mémoire napoléonienne a pu imprégner les lieux et les hommes jusqu’à aujourd’hui.

Les auteurs posent la question de la pacification en Vendée, de ses réussites, de son efficacité, de ses limites, de ses fragilités mais aussi de ses ambiguïtés. Napoléon a-t-il pacifié la Vendée ? La Vendée a-t-elle choisi Napoléon ? Face aux bases solides et novatrices de la reconstruction, grâce à un effort financier très conséquent de la part de l’Etat, la pacification des esprits et des cœurs a-t-elle pu s’opérer ?

L’ouvrage paraitra en mars 2023.

Pour le précommander, vous pouvez télécharger le bulletin de souscription en cliquant ICI

Les autres livres du mois

Aurore d’Hondt, Ginette Kolinka, récit d’une rescapée d’Auschwitz-Birkena, Des ronds dans l’O, 2023

Arrêtée parce que juive en mars 1944, Ginette Cherkasky est déportée dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Elle en ressort vivante avec la matricule 78599 tatoué sur le bras. Seule rescapée des membres déportés de sa famille, elle transmet son témoignage à travers cette bande dessinée.

Pour en savoir plus : https://www.desrondsdanslo.com/GinetteKolinka.html

La mémoire à travers les sites internet

Site internet Mémoire de Fougères-sur-Bièvre, créé par François Coulon

Monsieur Coulon, passionné d’histoire, médecin à la retraite a recensé les « Morts pour la France » figurant sur les différents monuments, registres et tombes dans sa commune. Il met à disposition du grand public le résultat de ce travail à travers un site internet :  https://memoirefougeressurbievre.blogspot.com

VIGILANCE

Le Souvenir Français dénonçait en mai dernier la dégradation d’un monument aux morts, le monument à Bretenoux dans le Lot.

Le Souvenir Français a apporté son aide pour sa restauration.

Les recommandations culturelles de François Rousseau

Mémorial de la Shoah, Spirou dans la tourmente de la Shoah, la Seconde Guerre mondiale en Belgique, jusqu’au 30 août 2023

Le journal de Spirou n°1. Belgique, 5 octobre 1944. Un mois après la Libération, Le journal de Spirou reparaît après plus d’un an de silence… Jijé, 1944. Dans ce même numéro, Jean Doisy raconte sous la plume du Fureteur la guerre qu’il a menée contre les nazis © Editions Dupuis

En partant de la BD d’Émile Bravo L’espoir malgré tout consacrée à Spirou, l’exposition raconte l’histoire de l’occupation allemande en Belgique. Cette BD, inspirée du Journal de guerre 1940-1945 de Paul Struye qui rassemble ses rapports envoyés tous les 6 mois au gouvernement en exil à Londres, s’entrecroise avec l’histoire du peintre allemand Felix Nussbaum (1904-1944), figure de la Nouvelle Objectivité.

En 1933, son atelier est incendié alors qu’il est en Italie. Ne pouvant plus rentrer en Allemagne, il se réfugie à Ostende puis à Bruxelles. Après l’invasion de mai 1940, ses tableaux expriment de plus en plus son angoisse. Pendant la « drôle de guerre », la Belgique et la France décident d’interner les civils allemands présents sur leur territoire. Ce sont pour les autorités des « ressortissants de puissances ennemies », alors que la plupart ont fui l’Allemagne nazie. Nussbaum se retrouve dans les Pyrénées-Orientales au camp de Saint-Cyprien.

En Belgique occupée, l’administration militaire allemande englobe aussi le nord de la France et le sud des Pays-Bas. On verra le lien entre Rex (Léon Degrelle) et le parti catholique. La devise symbole de la collaboration Tout pour les Flamands, le Flamand pour le christ est accrochée au fronton de la tour de l’Yser à Dixmude. Le Soir devient un organe de propagande allemand.

Face à cette occupation, la presse résistante commence à naître sous le manteau. Jean Doisy, rédacteur en chef du Journal de Spirou, édite un journal résistant Pourquoi Pas ? Le club des amis de Spirou fondé en 1938, rassemble 50 000 membres en 1943 et est devenu une couverture pour la résistance.

Mais les Allemands coupent l’approvisionnement en papier et Le journal de Spirou doit s’arrêter. Jean Doisy crée un théâtre de marionnettes qui reprend les personnages de la BD, Le Farfadet, qui couvre des activités de sauvetage et de résistance : on verra la marionnette originale retrouvée dans la famille du marionnettiste.

En février 1943, le Comité de défense des Juifs envoi Victor Martin en Silésie pour vérifier la réalité des camps. Il découvre le ghetto de Sosnowiec puis rencontre des STO français près du camp de Monowitz. Arrêté deux fois, il s’évade et revient clandestinement pour établir son rapport. Dès mars 1943, la diffusion de ce rapport accélère le sauvetage des enfants. La mère du marionnettiste Suzanne Moons – « madame Brigitte » sauvera 600 enfants juifs. A la Libération, Jean Doisy fait reparaître Le journal de Spirou et Le Moustique.

Atelier à Bruxelles, 1940, gouache sur papier, représente l’atelier de Nussbaum dans son logement caché à Bruxelles. Aujourd’hui la Felix-Nussbaum-Haus à Osnabrück présente une exposition permanente des œuvres de l’artiste qui ont pu être sauvées.

Jusqu’au 30 août 2023

Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris 

Tél.: 01 42 77 44 72

Ouvert du dimanche au vendredi de 10h à 18h (nocturne le jeudi jusqu’à 22h)

Entrée gratuite

Internet : www.memorialdelashoah.org

Nathalie Ponsard-Gutknecht, Miceal Beausang-O’Griafa, Aurélien Morinière, Visages, ceux que nous sommes, T1, Glénat, 2023, et exposition associée

Couverture de l’album

Visages Ceux que nous sommes est une BD d’aventure qui débute en 1914 dont le scénario illustre l’interrogation de Paul Gauguin D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

Alors que le premier album vient de sortir chez Glénat, l’exposition – la première de BD au Goethe Institut – présente des planches extraites des 4 albums prévus qui sortiront cette année.

Cette série fait découvrir l’histoire autrement, c’est à dire en partant de l’individu. Elle raconte une histoire familiale sur 3 générations par-delà les conflits pour se terminer en 1954. Sept personnages vont inscrire leurs destins croisés dans des mondes en guerre. Les auteurs interrogent sur l’identité et laissent au lecteur le soin d’apporter la réponse. Cette identité s’exprime par des choix qui forgent nos valeurs. Elle ne va pas de soi. Elle est le résultat d’une construction historique, culturelle et personnelle.

L’exposition explique la genèse du projet et le processus de réalisation entre les 2 scénaristes Nathalie Ponsard-Gutknecht et Miceal Beausang-O’Griafa et le dessinateur, Aurélien Morinière. Le choix des planches permet de comprendre la construction identitaire de chacun des personnages de fiction. La 3e partie de l’exposition se penche sur le rôle des médias et du devoir de mémoire.

Informations sur l’exposition :

Jusqu’au 11 mars 2023

Goethe institut, 17 avenue d’Iéna 75116 Paris 

Tél.: 01 44 43 92 30

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 21h et le samedi de 10h à 17h

Entrée libre

Parution : Visages Ceux que nous sommes Tome 1 Derrière les signes ennemis, 56 pages, relié, éditions Glénat, janvier 2023, prix 14,95€

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