Billet d’humeur du président général

Les noms des rues au plus offrant ?

Le choix du nom des rues a longtemps été un élément de la républicanisation de notre pays. Les grandes vagues de dénomination ont systématiquement suivi  les tournants majeurs de notre histoire nationale :

-L’enracinement de la République (1880/1900) avec le baptême des rues Gambetta, Victor Hugo, Jules Ferry, etc.

-L’armistice de 1918 avec les baptêmes des rues Foch, Joffre, Clemenceau, Poincaré, etc.

-La victoire de 1945 avec les baptêmes des rues Leclerc, de Lattre, Danielle Casanova, Gabriel Péri, etc.

-Le décès de nos « grands hommes et femmes » avec le baptême des rues de Gaulle, Mitterrand, Simone Veil, etc.

Ce temps semble s’éloigner lorsque l’on découvre que pour recruter un médecin il est proposé de donner son nom à une rue…

Article du journal La Semaine

L’installation des éoliennes

Le Figaro a publié le 21 avril 2023 le point de vue de Michel Bernard sur l’installation des éoliennes en France. Michel Bernard, spécialiste de la Grande Guerre et de Maurice Genevoix, dénonce la concentration des éoliennes dans les départements du Grand Est et des Hauts-de-France, dont la désertification est consécutive à la Première Guerre mondiale.

J’ai expérimenté cette réalité lorsque la proposition d’inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO des sites de la Voie Sacrée (la route qui relie Bar-le-Duc à Verdun et qui a permis en 1916 d’organiser la « noria » – la montée des troupes vers Verdun et le retour des troupes quittant le front) a été refusée en raison de la destruction du paysage due au trop grand nombre d’éoliennes.

Lire l’excellent point de vue de Michel Bernard permet de comprendre que les politiques territoriales sont aussi des politiques sociétales dans lesquelles l’enjeu mémoriel est totalement marginalisé.

Article du Figaro du 21 avril 2023 [https://www.lefigaro.fr/vox/societe/michel-bernard-les-eoliennes-mortifient-la-patrie-charnelle-20230420]