Bilan des activités du Président Général

En février 2024

Samedi 3 février – mardi 6 février 2024 : Déplacement en Arménie dans un cadre mémoriel marqué par les principaux gestes suivants :

1. Dépôt de gerbe et visite du musée du Génocide aux côtés de l’ambassadeur de France. Le musée du Génocide souligne à la fois la monstruosité du génocide et la mobilisation de la marine française qui a participé au sauvetage de plus de 4 000 Arméniens en 1915. Ce Mémorial est un moment de forte émotion tout en étant un moment d’histoire. Il est le centre de la vie politique de l’Arménie. 

Mémorial et musée du Génocide (Erevan)

2. Visite du cimetière de Yerablur et dépôt de gerbes avec l’ambassadeur de France. Ce cimetière est celui des « héros » où sont rassemblés tous les combattants Morts pour l’Arménie en particulier dans les combats du Haut Karabach de 2020. Les tombes sont illustrées de la photographie de chacun des soldats et d’un drapeau flottant en bordure des inhumés des derniers combattants tués en 2020. Ce cimetière permet de comprendre ce que vivent aujourd’hui les Arméniens. Les photographies sur les tombes sont celles de la jeunesse arménienne. Les nombreux visiteurs du cimetière sont souvent les mères. Ce cimetière est le rassemblement d’un peuple. 

Cimetière militaire de Yerablur (Erevan)

3. Visite du lycée français d’Erevan et intervention dans trois classes de niveau CM2, 6e, première et terminale avec évocation de l’importance de la mémoire partagée franco-arménienne aussi bien autour de la Légion arménienne de 1918 que de celle de Missak Manouchian.

Visite du lycée français d’Erevan

4. Entretien avec le responsable de l’office des vétérans de la guerre patriotique 1941/1945. Il reste aujourd’hui 60 combattants vivants. A l’instar de la France, le 80éme anniversaire est la dernière commémoration décennale en présence des rares acteurs et des derniers témoins. 

Rencontre avec le colonel Yesayan en charge des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

5. Visite et dépôt de gerbe au cimetière de Kanaker. Dans ce cimetière sont inhumés les soldats morts en Arménie sous uniforme allemand de 1941 à 1945. Parmi eux figurent plusieurs incorporés de force Alsaciens et Mosellans. Cette visite aura pour but d’étudier la manière dont Le Souvenir Français souhaite proposer l’individualisation dans ce cimetière  des incorporés de force. 

Visite et cérémonie – cimetière de Kanaker.

6. Visite de la Maison du Soldat. Cet hôpital est, toute proportion gardée l’équivalent de l’Institution nationale des Invalides. Cette maison héberge les combattants blessés pendant les combats. Un moment de pur respect au contact des combattants arméniens qui souffrent dans leur chair. 

Visite de la Maison du soldat.

7. Visite privée du Musée militaire « Mère Patrie » dont les collections ont été élaborées quand l’Arménie était intégrée dans l’Union Soviétique; évocation de la vitrine consacrée à Manouchian et à la mobilisation des combattants arméniens aux côtés de la France durant les deux conflits mondiaux. Un musée qui s’inscrit pleinement dans l’histoire de l’Arménie des 80 dernières années. Au croisement d’une Arménie soviétique, fière de ses cinq Maréchaux, et d’une Arménie combattante pour survivre face à l’Azerbaïdjan. 

Visite du musée Mère Patrie.

8. Dépôt de gerbe à Musaler devant le monument qui rend hommage à l’Amiral du Fournet qui sauva des milliers d’Arméniens en 1915. Cette visite qui clôturait notre déplacement, lui donnait aussi un sens. Le musée construit dans le socle du Mémorial décrit ce que fut la mobilisation des navires français. Un moment de fierté pour la France. 

Visite et cérémonie – Musaler (Erevan).

9. Ce déplacement a bénéficié de l’aide exceptionnelle de notre ambassadeur, M. Olivier Decottignies, et de son attaché de défense, le lieutenant-colonel Arnaud Helly. Il a été remarquablement organisé par le DGA du Souvenir Français, le commandant Patrick Aprile en raison de l’absence de notre DG, Nicolas Aznavour. Quatre grandes initiatives ont été esquissées pour le futur : 

– le dépôt d’un drapeau d’une association française d’anciens combattants dissoute au lycée français. 

– la création d’une stèle à la nécropole allemande afin de rappeler que les deux soldats alsaciens-mosellans inhumés dans ce cimetière étaient des « Incorporés de force ». 

– le soutien aux initiatives de la Maison du soldat en relation avec l’Institution nationale des Invalides. 

– la mise en relation du musée de la Mère Patrie avec le musée de l’Armée en France. 

Jeudi 8 février : Conférence à l’Ecole des Hautes Etudes Internationales et Politiques  (HEIP) dans le quartier de La Défense à Paris. Cette conférence a été organisée par le tout jeune comité du Souvenir Français de l’école. Devant une vingtaine d’étudiants, j’ai présenté l’histoire et la Mémoire du Mont-Valérien avant de céder la place à Nathalie Saint-Cricq qui a évoqué l’histoire de la substitution des corps de deux combattants inhumés au Mont-Valérien. Les nombreuses questions posées par les étudiants ont souligné combien la Mémoire est aujourd’hui un moment fort de l’apprentissage civique des jeunes. 

Conférence à l’Ecole des Hautes Etudes Internationales et Politiques (HEIP) en présence de Nathalie Saint-Cricq et Serge Barcellini.

Jeudi 8 février : Inauguration de l’exposition réalisée par le musée de la Résistance Nationale de Champigny consacrée à Missak Manouchian. Devant nos 80 invités, j’ai tenu à saluer plus longuement : 

– Son Excellence Madame Hasmik Tolmajian, Ambassadrice d’Arménie en France et à Monaco, représentée par Madame Varduhi Sahakyan, Première secrétaire de l’Ambassade d’Arménie en France

– Monsieur Ara Toranian, co-président du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF).

– Monsieur Léon Hovnanian, Président de l’association des Anciens combattants et résistants arméniens en France.

– Monsieur Sébastien Dulermo, Premier adjoint du 9e arrondissement de Paris.

J’ai profité de cette tribune pour rappeler les points forts de notre déplacement en Arménie. 

Découvrez le discours du Président général en cliquant ICI.

Inauguration de l’exposition au siège du Souvenir Français et commentaires présentés par Monsieur Thomas Fontaine, Directeur du musée de la Résistance nationale. (Crédits : Krikor Djirdjirian)

Vendredi 9 février : Conférence à l’Ecole Centrale de Lille devant 300 étudiants sur le thème « la politique de mémoire est-elle un instrument de réponse aux crises du monde d’aujourd’hui ? ». Après la présentation de la définition des politiques de mémoire, j’ai évoqué l’utilisation de cette politique en France et dans certains pays étrangers pour répondre aux crises internes comme externes. Un excellent débat a suivi.

Lundi 12 février : Présentation de l’histoire du Souvenir Français et de l’histoire de la mention « Mort pour la France » au stage de formation d’enseignement d’histoire organisé au siège du Souvenir Français et animé par Emilie David et Alexandrine Espinasse. Le Souvenir Français s’impose désormais comme un acteur de la formation des enseignants.

Journée de formation des enseignants, de l’Académie de Paris, au siège du Souvenir Français.

Vendredi 16 février : Participation à Verdun à la réunion de travail organisé par les deux présidents de l’association « Paysages et sites de Mémoire de la Grande Guerre ». En présence d’élus représentant les 14 départements du front, les deux régions Grand Est et Hauts-de-France, ainsi que de la direction de la DMCA, la question de la création d’une mission de gestion et de valorisation du bien inscrit sur la liste du Patrimoine mondial a été longuement étudiée.

Lundi 19 février : Accueil à Metz du maire de la ville, président de la Métropole de Metz, Monsieur François Grosdidier, pour une visite du chantier de la Maison régionale de la Mémoire. Cette réalisation, la première en France, est menée à bien par Le Souvenir Français dans un bâtiment de 400 m2 du XVIIIe siècle placé au centre de Metz (place de France). La Maison régionale de la Mémoire aura trois objectifs : créer un site de rencontre pour les adhérents et les responsables du Souvenir Français du Grand Est, accueillir les associations partenaires et créer un pôle de rencontres pédagogiques. Les travaux de rénovation du site sont conduits grâce à deux subventions exceptionnelles du Conseil régional Grand Est et du Conseil Général de la Moselle. Le bâtiment, propriété de la ville de Metz, est attribué au Souvenir Français dans le cadre d’un bail emphytéotique. L’inauguration de la Maison régionale de la Mémoire s’intégrera dans les cérémonies du 80^e anniversaire de la Libération de Metz en novembre 2024. La visite de chantier a été précédée d’une importante réunion des délégués généraux du Souvenir Français des départements du Grand Est.

Visite du chantier de la Maison régionale de la Mémoire – Souvenir Français à Metz

Mardi 20 février : Réunion du Comité d’éthique chargé d’étudier le projet Normandy Memory. Ce projet privé est novateur. Sur un espace de 9 hectares à Colombelles, il consiste en la création d’un spectacle présentant en 26 tableaux une fresque immersive sur l’année 1944. Le comité d’éthique, que je co-préside, à titre personnel, aux-côtés de Jean Quétier, président du comité du Débarquement s’est réuni à 5 reprises depuis près de 2 années afin d’auditionner les opposants et les soutiens à ce projet. Le comité a pour objectif de remettre un rapport au Président du conseil régional de Normandie autour du 8 mai 2024.

Réunion du Comité d’éthique du projet Normandy Memory à Caen

Mardi 22 février : Réunion de travail avec Eric Alauzet, député du Doubs et président de l’Amicale France-Chine de l’Assemblée nationale. A cette occasion, a été abordé l’ensemble des relations mémorielles entre la Chine et la France dans chacun des deux pays.

Samedi 24 février :

Cérémonie organisée pour l’inauguration de la stèle du cimetière communal de Saint-Martin-du-Fresne (01) inaugurée par la remise du chèque de soutien du Souvenir Français au Maire de la commune.

Remise d’un chèque au Maire de Saint-Martin-du-Fresne

Jeudi 29 février : Présentation de l’action du Souvenir Français à l’étranger devant les attachés de défense auprès des ambassades de France. Le Souvenir Français apporte une aide significative à l’ensemble des attachés de défense afin de sauvegarder la mémoire patrimoniale de la France et d’assurer la transmission en particulier dans les établissements français à l’étranger.