Bilan des activités du président général

1 juin 2023

Mai 2023

Mardi 3 mai : Rencontre avec Monsieur Pap Ndiaye ministre de l’Éducation nationale.

À l’occasion de cette audience, j’ai présenté l’action du Souvenir Français « au service de l’Éducation Nationale ». Le Ministre a été particulièrement intéressé par l’opération seconde vie des drapeaux et par la géolocalisation des tombes. Deux initiatives appelées à intégrer les gestes mémoriels des établissements scolaires français.

Monsieur Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale

Vendredi 5 mai : A l’occasion de la cérémonie organisée par le régiment des Sapeurs-pompiers de Paris devant le monument du régiment au cimetière du Montparnasse aux côtés du colonel Barrau.

J’ai tenu à rappeler que derrière le nom de chacun des sapeurs-pompiers « Morts pour la France » inscrits sur le monument se cache à la fois un destin personnel et le destin de la Nation, ainsi que le rappelle la stèle érigée sur la butte de Vauquois en hommage aux sapeurs-pompiers morts pour la France en juin 1915.

Le projet lancé en partenariat par le régiment et le Souvenir Français et qui consiste à recenser les tombes des « Morts pour la France » dans les cimetières communaux (cf la convention ci-jointe) donne du sens à notre histoire partagée et à notre volonté de favoriser la diffusion de la connaissance auprès des jeunes générations.

Cérémonie au cimetière Montparnasse, 5 mai 2023

Lundi 8 mai : J’ai participé aux côtés du Délégué général du Souvenir Français des Côtes d’Armor et de la présidente du comité du Goëlo à la cérémonie organisée à Binic-Etables-sur-Mer afin de rendre hommage aux deux compagnons de la Libération inhumés dans le cimetière de la commune. Le maire a rappelé le destin de Gérard Hennebert et d’Edgar Tupët-Thomé alors que chacune de leurs deux filles ont dévoilé les deux plaques en leur honneur. J’ai quant à moi rappelé le message du général de Gaulle du 25 décembre 1941 :

« La fidélité des Bretons n’a jamais été plus grande que dans le plus grand péril que la France ait jamais connu.

Rien n’entame cette fidélité. L’invasion, la trahison, la corruption ne mordent pas mieux sur elle que la tempête ne mord sur le granit armoricain.

Parmi les bons et purs Français,marins, soldats, aviateurs qui combattent toujours pour la France, un sur trois est un Breton. »

Un message qui permet de comprendre l’histoire (trois compagnons de la Libération sur un tout petit territoire si l’on ajoute Louis Rebour à Saint-Quay-Portrieux) et de magnifier la volonté des élus de ce territoire de faire partager cette mémoire à l’ensemble de leurs concitoyens.

Mardi 9 mai : Visite des élèves de troisième du collège de la Barousse, commune de Loures-Barousse (Hautes-Pyrénées), petit collège de 207 élèves, au Siège du Souvenir Français.

Cette visite s’inscrit dans un voyage centré autour de l’engagement. Les 40 collégiens ont visité l’Unesco, le Sénat, et ont participé à la cérémonie du 8 mai.

En les recevant, accompagnés de leurs enseignants, j’ai tenu à souligner combien Le Souvenir Français accorde d’importance aux actions de mémoire décidées par les enseignants. En se mobilisant bien au-delà de leurs heures de cours, les professeurs des établissements scolaires sont des véritables transmetteurs de la mémoire nationale.

Elèves du collège de la Barousse au siège du Souvenir Français, 9 mai 2023

Mercredi 10 mai : Inauguration de l’exposition consacrée aux Médaillés de la Résistance au siège du Souvenir Français. Co-réalisée par l’association des familles et descendants des Médaillés de la Résistance et par la Fondation de la Résistance, cette exposition présente le destin de milliers de combattants.

L’intervention du Général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, et de Jean-Pierre Masson président de l’association des familles et descendants, a donné à cette initiative une grande force mémorielle.

Lors de cette inauguration, j’ai tenu à rappeler que s’il existe aujourd’hui 23 décorations nationales, auxquelles s’ajoutent les médailles de différents ministères, seules la Médaille de la Résistance et la Croix des Compagnons de la Libération ont été attribuées à des combattants volontaires qui ont accepté de fusionner leur destin dans celui de la France. 40% des médailles de la Résistance ont été attribuées à titre posthume à des combattants « Morts pour la France ».

Exposition « Les Médaillés de la Résistance » au siège du Souvenir Français,10 mai 2023

Mercredi 10 mai : Participation à la cérémonie organisée au siège social de l’entreprise ENEDIS à l’occasion du 8 mai, plus de cent participants, et signature de la convention liant le Souvenir Français à cette entreprise, dans le cadre de la création d’une amicale du Souvenir Français.

Cérémonie au siège social de ENEDIS, 10 mai 2023

Jeudi 11 mai : Signature de la convention entre EDF et Le Souvenir Français. Cette convention paraphée du côté de l’EDF par le Président Directeur Général de l’entreprise, Monsieur Luc Rémont, a pour objectif de créer au sein de l’entreprise une amicale du Souvenir Français. Cette amicale développera des initiatives en particulier dans tous les territoires où est fortement implanté l’EDF (centrales nucléaires, barrages etc.)

Message de Monsieur Lewandoski :

Un engagement au service de la mémoire

En marge de la cérémonie de Commémoration du 8 mai 1945, qui se tenait au siège d’EDF, en présence de Luc Rémont, de Serge Barcellini, Président du Souvenir Français et de Jean Balazuc, ancien directeur adjoint de Gaz de France et Président honoraire de l’Union des Associations d’Anciens Combattants du groupe EDF, nous avons signé un partenariat afin de continuer à faire vivre la mémoire de celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté.

Depuis sa création, EDF est fière de ses agents ayant participé aux conflits qui ont marqué le 20ème siècle et soutient les associations d’anciens combattants et l’organisation de commémorations patriotiques. Ces femmes et ces hommes du Groupe, témoins, acteurs et parfois victimes de ces conflits, comme l’a rappelé Jean Villeret, Président du Comité de Liaison des Déportés, Internés, Résistants Politiques et Patriotes Résistants à l’Occupation des IEG, n’ont depuis ces heures terribles, eu de cesse d’entretenir la flamme du souvenir au sein d’EDF.

La convention de mécénat que nous avons signée avec le Souvenir Français, a pour vocation de développer des actions et manifestations autour de la mémoire combattante dans les territoires où se trouvent nos sites de production pour porter, avec les générations futures, les valeurs et idéaux qui ont guidé l’action de nos aînés.

Luc Rémont et Serge Barcellini, signature d’une convention entre l’EDF et le Souvenir Français, 11 mai 2023

Lundi 15 mai : Présentation d’une conférence sur la politique de Mémoire au Cercle Olympe. En hommage à Olympe de Gouges, ce « Cercle a pour objet de permettre à des femmes venues d’horizons divers de se rencontrer, de confronter leurs opinions, de s’enrichir de leurs différences en dehors de toute barrière générationnelle, confessionnelle ou culturelle. Le cercle reçoit des femmes exerçant d’importantes responsabilités professionnelles et engagées dans la vie sociale, économique, syndicale et culturelle. »

La conférence a été suivie d’un riche débat en particulier sur le présent et l’avenir des associations mémorielles.

Mercredi 17 mai : Le 17 mai 1940, le général Marcel Deslaurens était tué alors qu’il protégeait, les armes à la main, le départ des dernier combattants français aux Pays-Bas. Chaque année deux cérémonies sont organisées.

La première est organisée par le délégué général du Souvenir Français aux Pays-Bas, Monsieur Thierry Van Hoff. Elle a lieu devant le monument érigé en hommage au général Deslaurens. Intervenant après l’ambassadeur de France, j’ai tenu à souligner l’importance de la Bataille de France pour la compréhension de la période 1940-1944 et l’ardente nécessité de développer la mémoire de cette page de l’histoire.

Le Général Marcel Deslaurens est né en 1883 à Bourges (Cher).

Marcel Deslaurens sort en 1905 de Saint-Cyr, et poursuit une carrière d’officier dans l’infanterie coloniale, au Maroc, au Tonkin, puis en Côte d’Ivoire.

Il participe à la bataille de la Somme en 1916, où il sera blessé à deux reprises.

Durant l’Entre-deux-guerres, il est réaffecté au Tonkin, puis au Maroc, où il dirige le régiment d’infanterie. En 1937, il est promu au grade de Général de Brigade.

Le 1er janvier 1940, il est placé à la tête de la 60ème division d’infanterie, au sein de la 7ème Armée du Général Giraud. Sa division est chargée de ralentir l’avancée allemande au Pays-Bas le 10 mai.

Le 17 mai, à Flessingue (Pays-Bas), il est mortellement touché par l’ennemi. Il fait partie des 13 officiers généraux français morts au cours des opérations de mai-juin 1940. Il obtient la mention « Mort pour la France ».

Durant les affrontements de mai 1940, le Général Deslaurens était à la tête de la 60ème Division d’Infanterie. Cette division était surtout composée de réservistes, issus du secteur militaire de Rennes-Vitré-Le Mans. Elle fut envoyée au combat alors qu’elle n’avait pas été totalement équipée. En mai 1940, à la demande de la Belgique et des Pays-Bas, elle est envoyée au sud-ouest de ce dernier pays.

Toutefois, suite à la percée de Sedan, la division se retrouve encerclée, et reste en Belgique afin de limiter la débâcle. Elle perd son Général le 17 mai.

Après la capitulation de l’Armée belge, elle se replie sur l’Yser et Dunkerque. Elle a pour seule mission de faire gagner un maximum de temps pour permettre aux Anglais de se replier dans le cadre de l’Opération Dynamo. La 60ème division restera jusqu’au bout à Dunkerque. Les 3500 derniers hommes de cette division seront les derniers à se battre dans les ruines de Dunkerque, attendant l’évacuation alliée, qui ne viendra jamais. Le 4 juin 1940, la 60ème division est faite prisonnière par l’Armée allemande.

La seconde est organisée par la municipalité de Kapelle en étroite liaison avec le délégué général du Souvenir Français sur le cimetière militaire français. La cérémonie à l’occasion de laquelle j’ai déposé une gerbe, était empreinte d’une grande solennité.

Le cimetière militaire français de Kapelle a été inauguré le 16 mai 1950.

Il sert de lieu de sépulture pour des soldats français et coloniaux tombés aux Pays-Bas. Ces soldats faisaient partie des troupes envoyées par la France en renfort aux Néerlandais qui subissaient violemment l’avancée des troupes allemandes (voir Fiche 2).

Initialement, c’est à cet endroit que les populations locales avaient enterré 65 Français tombés au champ d’honneur. Au lendemain du conflit, une partie des dépouilles de soldats français morts aux Pays-Bas furent rassemblées en ce lieu.

Aujourd’hui 229 soldats y sont inhumés dont 22 combattants coloniaux.

Monument aux soldats français et coloniaux morts en 1940, cimetière militaire français de Kapelle, Pays-Bas

Jeudi 18 mai : Cérémonie au cimetière de Soesterberg aux Pays-Bas. Un moment exceptionnel dans ce cimetière géré par la paroisse de la commune et dans lequel repose dans une tombe collective une vingtaine de soldats français de 14-18 et plusieurs dizaines de civils d’origine française.

Cette tombe collective serait restée oubliée si Edouard Roland n’avait pas avec opiniâtreté recherché le lieu d’inhumation de son grand-père. Localisé en 2016 à Soestenberg, la tombe collective s’est imposée en 2023 comme un lieu incontournable de la mémoire française aux Pays-Bas. La cérémonie à laquelle ont participé la famille d’Edouard Roland (avec trois générations présentes) ainsi que plusieurs responsables du monde associatif mémoriel néerlandais a été l’occasion de l’inauguration d’une plaque financée par Le Souvenir Français portant le nom des 21 combattants inhumés.

Un nouveau défi à relever par Edouard Roland : retrouver les familles des 21 combattants.

Le président général  du Souvenir Français, Serge Barcellini, cérémonie au cimetière de Soesterberg, Pays-Bas, 18 mai 2023

Mercredi 24 mai : Réunion du Conseil d’Administration du Souvenir Français. 12 questions ont été soumises au vote de l’assemblée : validation du procès-verbal du dernier CA ; état des nominations des responsables de l’association ; organisation des congrès départementaux ; modification du règlement intérieur ; question des legs et des successions au nom du SF ; création du prix Valentin Francy ; création de drapeaux pour les écoles primaires ; demandes de subvention pour les voyages scolaires mémoriels ; organisation de la veille des objets funéraires et mémoriels sur internet ; préparation du 70ème anniversaire de Dien Bien Phu ; nomination du représentant du CA SF au CA ONACVG ; débat autour de la revue. De manière complémentaire, 16 dossiers ont été étudiés sans vote.

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