On aime, on soutient

2 octobre 2024

I – Les initiatives qui s’inscrivent dans la thématique du mois : la Libération de 1944.

A – Expositions

Les combats oubliés des Forces françaises libres : la libération des Vosges et de l’Alsace, automne 1944, Musée de l’Armée

Patrouille du 1er Régiment de fusiliers marins dans les Vosges, automne 1944 © Musée de l’Ordre de la Libération

Alors que le 31 juillet 1943, les engagements dans les Forces françaises libres s’arrêtent, marquant ainsi une volonté d’établir une France unie au combat, les Français libres connaissent des destins différents. À la tête de la 2e DB, le général Leclerc, réalise la fusion de combattants de toutes origines : Français libres, soldats de l’Armée d’Afrique, évadés de France…, et libère Paris. La 1ère DFL, rebaptisée DMI pour division de marche d’infanterie, est engagée en Italie puis lors du Débarquement de Provence.

Après s’être retrouvés à Nod-sur-Seine, en Côte d’Or, les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude. Ils libèrent Strasbourg le 23 novembre 1944 et Colmar le 2 février 1945.

Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération. Du 6 novembre 2024 au 30 mars 2025. https://www.musee-armee.fr/au-programme/cette-semaine-au-musee/detail/les-combats-oublies-ffl-liberation.html

« Paris 1944, une semaine en août », Galerie AFP

Paris 1944, une semaine en août : celle de la Libération de Paris. Celle aussi de la naissance de l’AFP qui publie sa « dépêche n° 1 » le 20 août 1944. L’AFP propose un dialogue entre les photographies des professionnels de l’Agence, tirées de son fonds d’archives exceptionnel, et des images amateurs prises par des Parisiens lors de la Libération de la capitale, issues de la collection Fournier-Eymard. Les professionnels, correspondants de guerre ou photographes d’agence, se sont engagés nombreux dans la documentation des derniers combats au cœur de la capitale. Parmi eux, plusieurs ont travaillé dès les tout premiers jours avec l’AFP (l’ancienne agence Havas, mise sous tutelle allemande en 1940, est reprise par les insurgés le 20 août 1944 et rebaptisée Agence Française de Presse). Et se sont rassemblés autour d’Henri Membré qui, brassard FFI au bras, a coordonné autant que possible les reportages de ses collègues. Après la Libération, il mettra en place le service photographique de l’AFP.

Parallèlement, des Parisiens sortent leurs appareils à soufflets, rangés dans les tiroirs depuis l’ordonnance allemande du 16 septembre 1940 interdisant de prendre des photos en extérieur. Et ceux à qui il reste de la pellicule vont braver les dangers et les tireurs de toits. Leurs photos, souvent floues, prises de loin, pas toujours cadrées, témoignent de l’exaltation d’un moment qu’ils savent historique. Plusieurs centaines de ces clichés finiront dans la riche collection d’Alain Eymard et Laurent Fournier, deux érudits passionnés, incollables sur la division Leclerc et la Libération de Paris. Une conversation visuelle qui vient rappeler que si les photographies demeurent une source irremplaçable à l’établissement de vérités historiques, elles sont aussi un puissant vecteur émotionnel qui permet au spectateur de s’approprier l’Histoire.

Jusqu’au 2 novembre 2024. Plus d’infos : https://www.afp.com/fr

Résistantes ! France 1940-1944, Musée de l’Ordre de la Libération

Il y a 80 ans, les Françaises devenaient électrices et éligibles « dans les mêmes conditions que les hommes ». Cette entrée de plain-pied dans la citoyenneté par une ordonnance signée du général de Gaulle était alors présentée comme une reconnaissance officielle du rôle majeur joué par les femmes dans la Résistance. Quatre-vingts ans plus tard, les noms et les itinéraires de certaines d’entre elles, parfois consacrées par leur entrée au Panthéon, sont bien connus. Mais, au-delà de ces figures exceptionnelles, comment rendre visible une activité résistante féminine qui s’effectue le plus souvent dans l’ombre des combattants de l’ombre ? Une action éloignée de la sphère du combat armé, largement inscrite dans le quotidien et dans le cadre du foyer, et qui laisse par nature très peu – moins encore que pour les hommes- de traces matérielles ? C’est ce que l’exposition Résistantes ! France 1940-1944 s’efforce de montrer, à travers des exemples incarnés, en partant de la position occupée par les femmes dans la société et en interrogeant les cercles de sociabilité qui sont les leurs. Ce faisant elle dévoile un engagement spontané, le plus souvent précoce et ancré dans le quotidien et l’ordinaire des femmes, mais qui emprunte parfois la voie de la rupture. Cet engagement multiforme, mené en toute indépendance ou au sein de la famille, est, à l’égal de celui des hommes, éminemment risqué. Jusqu’au 13 octobre 2024.

Plus d’infos :Exposition 2024 | L’Ordre de la Libération et son Musée (ordredelaliberation.fr)

Expositions virtuelles :

1944, Les exilés dans la Résistance, la Résistance depuis l’exil, Service historique de la Défense : https://expositions-servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/expositions/exiles-resistance-resistance-exil

La Libération, moment du renouveau symbolique des Armées, Service historique de la Défense (bientôt disponible) : https://expositions-servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/expositions/renouveau-symbolique

B – Colloques

Cycle de conférences : 1944, année décisive, Musée de l’Armée

– 28 octobre 2024 : Churchill et Roosevelt en 1944

Churchill et Roosevelt sont les deux décideurs politiques les plus influents du camp des Alliés, côté occidental. Comment leur dialogue stratégique, pas toujours simple, évolue-t-il pendant l’année 1944, marquée par les succès de plus en plus nets de leurs armées sur de multiples fronts ?

Cette conférence est animée par François Kersaudy, ancien professeur à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne.

31 octobre 2024 : Pétain en 1944

L’année 1944 voit l’effondrement du régime dit de Vichy. Comment Pétain, qui en est le dirigeant et en reste le symbole, passe-t-il du sommet de l’Etat, même fantoche, à l’exil ?

Cette conférence est animée par Bénédicte Vergez-Chaignon, historienne de la Seconde Guerre mondiale, auteure d’une biographie de référence sur Pétain.

Plus d’infos : https://www.musee-armee.fr/au-programme/conferences-et-colloques.html

21 et 22 novembre 2024 : La rencontre : la France libre, la France et la résistance intérieure du Débarquement allié en Normandie à l’été 1945. Musée de l’Armée.

Plus d’infos : https://www.fondationresistance.org/pages/accueil/

C – Podcasts

Rentrée 1944, enfin la Libération, France Culture

1 – Épisode 1/4 : Août 1944, Paris libérée, Paris délivrée, 26 août 2024

2 – Épisode 2/4 : Les débuts de l’épuration, entre soif de vengeance et désir de justice, 27 août 2024

3 – Épisode 3/4 : Dans les « poches de l’Atlantique », les Allemands font de la résistance, 28 août 2024

4 – Épisode 4/4 : Gouvernement provisoire, relever la République après l’Occupation, 29 août 2024

Plus d’infos : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-rentree-1944-enfin-la-liberation

La Libération dans le Var, 6 témoins racontent, Rembobinette, 11 août 2024

https://www.rembobinette.fr/content/podcast#bl-d9ff713b-2ca9-49f9-8f15-841c4ac48c07

D – Divers/Autres

9 octobre 2024 : Projection du film « Pierre-des-faux-papiers » consacré au réseau Plutus au Musée de la Libération. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Plus d’infos : https://www.museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr/agenda/projection-du-film-pierre-des-faux-papiers

18 octobre 2024 : 1944, la Libération de l’Aisne : journée d’études aux Archives départementales de l’Aisne, 02000 Laon. Entrée gratuite, sans réservation.

Programme-Journee-detudes-Liberation-de-lAisne-en-1944_0

II – Autres initiatives

A – Nos adhérents

La Délégation Générale de la Meuse a créé un calendrier thématique pour l’année 2025, comprenant des images d’archives sur le 80e anniversaire de la Libération de la Meuse.

Pour l’obtenir : 55@dgsf.fr

Marcel Bizien, soldat du 501ème régiment de chars de combat de la 2ème Division Blindée, par Jean-Michel Tanguy

Ce livre est le troisième d’une trilogie réalisée par l’auteur sur des hommes du rang ou des sous-officiers de la Libération quasiment inconnus du grand public. C’est une façon de rendre hommage à tous ces hommes qui sont devenus des « hommes ordinaires ». Paris comporte quelques 2 200 plaques commémoratives mentionnant des hommes et des femmes qui méritent notre admiration et notre respect. Le nom de Marcel Bizien est écrit sur l’une d’entre elles, place de la Concorde, et Yves Montand a incarné ce soldat dans le film Paris brûle-t-il ? de René Clément de 1966.

Mais qui était Marcel Bizien, ce breton qui refusa la débâcle de la France ? Ce livre permet de le découvrir.

Il fallait bien les aider, François Guillaume Lorrain, Éditions Flammarion

Le 6 décembre 1942, Jeanne Acgouau et Jean-Baptiste Rogalle aident une dizaine de Juifs à fuir la France en traversant les Pyrénées. La même année, Lucienne Daniel cache son futur époux et toute sa famille dans une blanchisserie parisienne. Quant à Odette Blanchet, elle n’a pas 18 ans lorsqu’elle décide de quitter sa ville de Tours pour protéger une mère et ses enfants… Que sont devenus ces héros de l’ombre qui, au péril de leur vie, ont secouru des Juifs pendant la période de l’Occupation ? Afin de reconstituer les multiples chaînes de solidarités qui se sont nouées discrètement en France à cette époque, François-Guillaume Lorrain est parti, grâce à l’aide du Comité français pour Yad Vashem, à la rencontre des derniers Justes vivants. Il est aussi retourné dans les lieux de sauvetage, retrouvant des descendants de Justes ou de Juifs sauvés qui s’étaient engagés dans de longues démarches mémorielles. Car, très souvent, il a fallu plus d’une génération pour que les souvenirs rejaillissent et que ces sauveurs invisibles soient reconnus comme Justes parmi les Nations. Par cette enquête intime et incarnée au coeur d’un chapitre trop méconnu de la Seconde Guerre mondiale, François-Guillaume Lorrain met en scène une quinzaine d’histoires emplies d’humilité, qui marquent par leur pudeur et redonnent espoir en l’humanité.

Paru début septembre 2024.

Découvrez le bulletin d’informations du mois de septembre de la Délégation générale de l’Allier

Bulletin-septembre-DG-Allier

Découvrez le bulletin de la Délégation générale du Var

DGSF-Var

B – Autres

Sabaton, The Tour to end all Tours

Le 11 octobre 2024 le fameux groupe de heavy metal suédois, Sabaton lancera sur les écrans du monde entier son film « Sabaton – The Tour To End All Tours » !

L’évènement va se dérouler dans plus de 650 cinémas de 25 pays (Australie, Autriche, Belgique, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Suède, Suisse et Royaume-Uni)

En France, le public pourra voir ce concert explosif le dimanche 13 octobre 2024 dans 8 salles du réseau Kinepolis (plus d’info et locations). D’autres villes seront ajoutées dans les jours qui viennent.

Le groupe connaît un grand succès en France notamment depuis 2023, lors d’un concert au Zénith de Paris où ils avaient joué pour la première fois sur scène « The First Soldier », une chanson inédite écrite en hommage au soldat français Albert Séverin Roche, un héros de la 1ère Guerre Mondiale. Une belle leçon qui a permis au groupe d’éveiller l’attention des médias et du public bien au-delà de la simple sphère heavy metal.

La Petite jupe verte, Fatima Besnaci-Lancou, éditions Espaces & Signes

La Petite jupe verte raconte l’histoire de Nejma qui a huit ans lorsque son pays, l’Algérie, devient indépendant en 1962. Sa famille se partage entre partisans de l’indépendance et harkis engagés du côté de la France. Nejma passera les premières semaines de l’indépendance, vêtue d’une petite jupe verte aux couleurs de l’Algérie naissante, dans la crainte d’une arrestation. Réfugiée en France avec sa famille, elle vit des années douloureuses dans les camps de relégation où sont parqués les harkis.

TerreMag, n°7, septembre-octobre 2024

Le septième numéro du magazine officiel de l’Armée de Terre est sorti.

Terremag-7

Une infime lueur d’espoir: D’après le témoignage d’André Segond, Lionel Semenadisse, juin 2024

Dans la période trouble de la Guerre d’Indochine, par des détours sinueux dont seule la destinée a le secret, les vies de deux jeunes Français en quête d’idéal vont se télescoper. André choisit de s’engager dans l’infanterie coloniale, Georges rejoint le camp des combattants du Viet Minh.

En s’appuyant sur le témoignage d’André Segond, ce livre raconte leur histoire personnelle et décrit les mécanismes qui, par agrégations progressives et continues, grandissent l’Homme vers la lumière dans les situations les plus obscures ou l’abaissent vers le mal et l’opprobre alors qu’il est persuadé d’accomplir le bien.

En 1953, dans le petit village de Lang Kieu au Nord Vietnam, les deux protagonistes s’affrontent dans un combat psychologique et physique implacable. Georges est devenu commissaire politique et adjoint du responsable du camp de rééducation numéro 113, détenteur du triste record du taux de mortalité le plus élevé de cette période. André est son prisonnier.

La vie d’André, de son enfance jusqu’à aujourd’hui, synthétise tout ce que l’Homme peut produire de grandeurs et de bassesses individuelles et collectives. C’est aussi un hommage qui lui est rendu, car malgré la torture, les privations, l’oubli de la part de son propre pays, il a eu la volonté farouche de surpasser tous les chocs en assumant ses choix et en gardant un amour infini pour sa patrie.

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