Laurent Gensonnet, La SAP-R2 1943-1944. Parachutages et atterrissages en Provence. Ed. Vérone, 2024.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, armer la Résistance fut un enjeu vital pour la France libre, une tâche éminemment complexe et longue à mettre en œuvre. Succédant aux premiers services de parachutages mis en place par Jean Moulin dans le sud de la France, la SAP-R2 apparaissait en cette fin d’année 1943 comme le seul outil capable de rivaliser avec le SOE-F britannique et l’OSS américaine. Dès lors, la SAP se devait de canaliser les parachutages et prouver à l’ensemble de la Résistance et aux Alliés, ses capacités opérationnelles. Les équipes SAP réceptionneront armes, matériels, agents et Missions Interalliés. Inscrite dans la conjoncture politique du moment, la SAP-R2 dut s’affranchir des conflits internes agitant alors la Résistance en Provence. C’est dans ce cadre mouvant, que Camille Rayon – Archiduc, chef régional de la SAP, réussit à imposer son service et donner à la France combattante un de ses meilleurs outils. Cette chronique nous fait pénétrer au cœur de l’incroyable expérience de guerre que sont les parachutages clandestins et nous en propose une lecture innovante. Fils de pilote de chasse et petit-fils d’officier des Zouaves, l’auteur a toujours prêté une oreille attentive aux récits historiques concernant la Résistance et les parachutages. Professeur d’histoire retraité, diplômé d’histoire militaire, membre du Souvenir Français de Sault et de l’Académie de Vaucluse, ses travaux et recherches sont orientés vers la période de l’occupation du département où il vit. Depuis quinze ans, il clarifie les connaissances sur le sujet.
Pour en savoir plus : https://www.librairie-intranquille.fr/livre/23520863-la-sap-r2-1943-1944-parachutages-et-atterriss–laurent-gensonnet-verone-editions.
Stéphanie Trouillard, Renan Coquin, Le Sourire d’Auschwitz, Ed. Des ronds dans l’O, 2024.
En réalisant des recherches sur sa région d’origine, la Bretagne, Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, découvre une photo d’une déportée du Morbihan, Marie-Louise Moru, dite Lisette. Un cliché pris à Auschwitz sur lequel la jeune femme, étonnamment souriante, semble défier ses bourreaux. Comment peut-on sourire dans une telle situation ? Qui est cette femme ? L’enquête de Stéphanie Trouillard révèlera son passé de résistante et l’histoire de sa ville Port-Louis.
Pour en savoir plus : https://www.desrondsdanslo.com/LeSourireDAuschwitz.html.
Les Saisons d’Alsace, Numéro 44, L’Alsace sous la botte nazie 1940-1945.
Ce numéro des Saisons d’Alsace, d’une grande richesse documentaire, vient d’être réimprimé. Déjà publié en 2010, il offre au public une précieuse somme d’archives photographiques. Des dizaines de clichés couvrant la période 1940-1944 se suivent comme un film sur l’époque : des grandes mises en scène aux détails de la vie quotidienne, ils révèlent l’univers bouleversant de l’Alsace nazifiée. De la mise en place de l’administration nazie à l’incorporation de force et la Résistance, il décrit de manière très documentée et accessible au grand public la mise en place du régime nazi et la réaction de la population alsacienne. Complété d’un glossaire des termes nazis, d’une chronologie des événements et d’une bibliographie mise à jour, ce numéro des Saisons d’Alsace est une référence sur la période de l’annexion, notamment grâce à des témoignages et aux travaux de recherche d’historiens reconnus sur le sujet. Feuilletez les premières pages du numéro en ligne : Les Saisons d’Alsace n°44 – L’Alsace sous la botte nazie (calameo.com) !
Pour en savoir plus : https://boutique.lalsace-dna.fr/histoire-et-patrimoine/collection-les-saisons-dalsace/lsa-44-lalsace-sous-la-botte-nazie#desc
Jean-Arthur Noïque, Mémoire et oubli de la 1re Armée Rhin et Danube, Ed. Les Indes savantes, 2024.
Le 8 mai 1945 à Berlin, le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la 1ère Armée Rhin et Danube, signe au nom de la France l’acte de capitulation de l’Allemagne. Depuis sa création en décembre 1943, la 1ère Armée s’est emparée de l’île d’Elbe, a débarqué en Provence le 15 août 1944 et a libéré le tiers du territoire national. Elle a pénétré de vive force en Allemagne avant de terminer la guerre en Autriche. C’est la dernière armée française victorieuse depuis 1918. Après la fin du conflit, de Lattre et ses hommes fondent l’association Rhin et Danube. Elle se donne pour mission d’entretenir la mémoire de la 1ère Armée. Créations monumentales (Sigolsheim, Paris…), cérémonies commémoratives, projets éducatifs en direction des jeunes générations, créations artistiques, sont autant de moyens d’actions mobilisés. Elle se propose également de défendre « la plus grande France », à la fois en Indochine et en Algérie, mais se heurte à la marche inéluctable vers la décolonisation. Bien qu’elle s’emploie à ancrer dans les mémoires les contours d’une épopée glorieuse, elle ne parvient pas à endiguer un oubli progressif.
Pour en savoir plus : https://www.lesindessavantes.com/ouvrage/memoire-et-oubli-de-la-1re-armee-rhin-et-danube/.
Gwen Strauss, Elles étaient neuf. L’histoire vraie de l’évasion d’un groupe de femmes qui a survécu au pire de l’Allemagne nazie. Ed. des femmes – Antoinette Fouque, 2024.
15 avril 1945 : Hélène Podliasky, grand-tante de l’autrice, s’échappe d’une marche de la mort avec la complicité de huit autres femmes résistantes. Elles ont traversé les lignes de front de l’Allemagne pour rejoindre Paris. Ce livre raconte leur histoire.
Les neuf femmes avaient toutes moins de trente ans lorsqu’elles ont rejoint la Résistance. Elles ont fait de la contrebande d’armes à travers l’Europe, hébergé des agents parachutistes, parcouru les itinéraires d’évasion vers l’Espagne et caché des enfants juifs dans des appartements dispersés. Elles ont été arrêtées par la police française, interrogées et torturées par la Gestapo pour être finalement déportées en Allemagne. Leur amitié est née au cours de cette terrible épreuve. Au moment de la débâcle allemande, les neuf femmes parviennent à s’évader.
Pour en savoir plus : https://www.desfemmes.fr/litterature/elles-etaient-neuf/.
Frantz Malassis, Histoire d’objets de la Résistance, Ed. Histoire et Collections, 2024.
La Résistance française a suscité nombre de publications consacrées à ses organisations clandestines, à ses chefs et aux groupes sociaux la composant. Cependant, très peu d’ouvrages se sont intéressés aux objets constituant le quotidien des résistants. Parents pauvres de cette histoire, les objets n’ont pas été étudiés pour eux-mêmes et ont servi le plus souvent d’illustrations décontextualisées d’un propos scientifique. Ce livre a donc pour ambition d’évoquer les conditions du combat clandestin en présentant l’histoire d’une cinquantaine d’objets emblématiques de la Résistance française. Après le rappel du contexte technique de leur création, ces objets sont très souvent accompagnés de témoignages de résistants qui rappellent leur utilisation dans la clandestinité. Ce livre montre aussi comment ces objets ont marqué durablement la mémoire collective des Français grâce au cinéma, à la littérature et aux souvenirs des acteurs.
Pour en savoir plus : https://histoireetcollections.com/fr/2e-guerre-mondiale/5280-histoire-d-objets-de-la-resistance.html
Deux wagons de la Grande Guerre
Les obus étaient chargés dans le wagon à l’aide d’une grue. (Crédits : Musée de la Grande Guerre)
Le parc du musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux vient de s’enrichir de deux wagons de la Première Guerre mondiale.
Affectés aux collections du musée du Génie à Angers, ils étaient conservés au camp des Matelots à Versailles, où était stationné le 5e régiment du Génie. Le wagon d’artillerie en acier riveté construit à Saint-Chamond était utilisé pour acheminer les munitions. Quant au wagon couvert transport de troupe «40 hommes – 8 chevaux», il est encore emblématique dans la mémoire collective. Leur restauration complète dans un centre spécialisé à Joigny aura duré 6 mois.
Wagon de transport de munitions restauré – Wagon couvert dit « 40 hommes – 8 chevaux » restauré (Crédits : François Rousseau).
Ces wagons illustrent la place considérable du chemin de fer lors du premier conflit mondial. Il permet en effet de ravitailler les troupes en nourriture, en matériels et en munitions. La bonne circulation sur des lignes souvent saturées est un des enjeux stratégiques primordiaux de la guerre.
Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux rue Lazare Ponticelli 77100 Meaux
Tél.: 01 60 32 14 18
Ouvert du mercredi au lundi de 9h30 à 17h30
Plein tarif: 10€, réduit: 8€
Les wagons sont accessibles gratuitement dans le parc
Tourisme de mémoire
Char B1bis à moteur Renault 6 cylindres, héros de la bataille de Stonne dans les Ardennes en mai 1940 (Crédits : François Rousseau).
Le tourisme de mémoire sera à l’honneur en 2024 avec la commémoration des 80 ans des débarquements alliés en Normandie et en Provence, puis de la libération de Paris et enfin de Strasbourg en fin d’année.
Depuis 10 ans, un espace Tourisme de mémoire anime le Salon Mondial du tourisme, témoignant de l’intérêt porté par les visiteurs. En effet en 2022, la fréquentation des lieux de mémoire des conflits contemporains en France métropolitaine atteignait 11,4 millions d’entrées.
Sur son stand, le ministère des Armées fera le point sur les nombreux rendez-vous prévus à l’instar de l’inauguration, le 6 juin 2024, du musée du Débarquement d’Arromanches, fraîchement rénové. Dès 1964, il fut le premier musée construit pour commémorer le 6 juin et la Bataille de Normandie.
La Moselle présentera le musée Départemental de la Guerre de 1870 et de l’Annexion, unique musée à présenter cette guerre franco-allemande de 1870 et ses conséquences, dont l’annexion de l’Alsace et de la Moselle de 1871 à 1919.
Avec ses centaines de mètres de galeries surmontées d’une demi-sphère en béton armé de 77 mètres de diamètre et de 5,5 mètres d’épaisseur, la Coupole, à Wizernes (Pas-de-Calais), est l’un des monuments historiques les plus impressionnants de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Cette première base souterraine allemande de lancement de fusées V2, a été réhabilitée en 1997 pour devenir un Centre d’Histoire et de Mémoire de la conquête spatiale et de sa face cachée.
Après avoir présenté un Centurion britannique sur son stand au salon Rétromobile, le musée des Blindés de Saumur mettra en avant sa collection de 800 engins, français et internationaux, dont près de 200 en complet état de marche.
47e Salon Mondial du tourisme Pavillon 4 Paris Expo Porte de Versailles
Du jeudi 14 au dimanche 17 mars 2024 de 10h à 19h (18h le dimanche)
Plein tarif: 12€ sur place, 10 € en billet prévente
Exposition « Entre ombre et lumière », Maison régionale de la Mémoire du Grand Est La première exposition de la Maison régionale de la Mémoire du Grand Est est consacrée aux portraits des Compagnons de la Libération du Grand Est réalisés par Christian Guémy, alias C215, sur les murs de la Maison. L’exposition est ouverte […]
Voir l'article >Retrouvez dans cette rubrique les actions et déplacements du Président général du Souvenir Français pour le mois passé. Vendredi 1er novembre 2024 Inauguration du monument consacré aux Hmongs au Cimetière de l’Est à Rennes. Plus de 100 membres de la communauté Hmong étaient présents à cette cérémonie qui a rappelé le rôle joué par cette […]
Voir l'article >Retrouvez dans cette rubrique l’histoire d’un monument lié à notre thématique mensuelle. Le Monument des fraternisations à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) Contexte de création : Depuis le début de la Première Guerre mondiale en 1914, les soldats français et allemands se sont enterrés dans des tranchées, face à face, sur la ligne de front. Au milieu, le no […]
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