Christian Wagner, Tous patriotes, vivre sur la ligne bleue des Vosges 1871-1914, Edhisto Editions, 2023.
Le 2 août 1919, le républicain Maurice Flayelle déclare : « Notre département a été relevé de la garde d’honneur qu’il montait depuis près d’un demi-siècle aux portes de la France » fermant ainsi la plaintive parenthèse de son coreligionnaire Jules Ferry qui dit « Je désire reposer dans la même tombe que mon père et ma sœur, en face de cette ligne bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon cœur fidèle la plainte touchante des vaincus ». 1871, 1914, des jalons chronologiques aux résonances guerrières qui se parent d’une tonalité particulière sur la « ligne bleue des Vosges » chère à Ferry. Le souvenir lié à la défaite de 1870 et aux « provinces perdues », l’omniprésence de l’armée dans l’un des départements les plus militarisés de la période, le travail de nationalisation des masses réalisé par l’école républicaine ainsi que le solide réseau des sociétés de tir et de gymnastique, tout a contribué à faire du patriotisme le commun dénominateur de la population vosgienne de l’entre-deux-guerres. C’est ce climat particulier que cet ouvrage tente de faire revivre au moment où l’achèvement de l’unification nationale par la IIIème République rencontre une population placée en position de « sentinelle avancée de la France » face au redoutable voisin allemand.
Mais quelles sont les explications profondes, les illustrations et la matérialité de ce climat ? Qu’elle est la réalité structurelle d’un entre-deux-guerres dans lequel, avec ferveur parfois, toujours avec sincérité, toute une génération de Vosgiens fut patriote, celle qui, en 1914, deviendra la « génération du feu ». Christian Wagner, dans une remarquable analyse, opportune et profonde, fait « l’autopsie » du sentiment national qu’éprouvent les Vosgiens dans la longue période qui a préparé la « Revanche » et qui explique entre contrainte et adhésion, la place centrale des Vosges dans la Grande Guerre de l’est.
Pour en savoir plus : yann.prouillet@edhisto.eu
Jean-Claude Thiriet-Martel, Egrener ces jours, Editions Conférence, 2023.
La Grande Guerre a puissamment marqué l’histoire familiale de l’auteur ; ces pages se veulent le journal minutieux et précis de son moment initial, du 31 juillet au 1er octobre 1914. Elles sont prêtées à un grand-oncle, Raymond Grizou (1892-1968), afin de ne pas quitter le plan de la réalité vécue. Grizou était un vigneron des Corbières, militant socialiste depuis son plus jeune âge et ardent défenseur du mouvement coopératif : on percevra dans ces pages un ton particulier d’humanité et le sentiment immédiat d’une communauté de vie. Il est difficile de ne pas lire d’une traite ce journal des premières semaines de « sa » Grande Guerre, avec le recueillement appelé par la profondeur de l’expérience traversée. Chaque journée fait l’objet d’un texte ; les personnages qu’on y rencontre sont des soldats ou des officiers de son régiment et sont nommément cités. Lecture captivée par cette réalité en bataille que caresse le récitatif d’une voix intérieure évoquant ce qui se voit, s’entend et se devine, mêlée aussi de souvenirs et de rêveries. Et parlant de la beauté du monde, de la lumière et de la nuit, dans une sorte, parfois, de balbutiement imposé par l’horreur de la guerre, comme un coin qui fait éclater l’innocence des choses. L’équilibre, ici, de la fiction et de l’hommage, de la rêverie et de la réalité, redonne à la poésie sa dimension la plus poignante : école du regard, du cœur et de l’esprit, égrenant toutes les leçons de l’expérience terrible et acceptée.
Pour en savoir plus : https://www.revue-conference.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2022:egrener-ces-jours&catid=140:collection-poesie&Itemid=459
Bruno Fuligni, Amélie Nothomb (préface), Le fichier mondial des espionnes, la première encyclopédie secrète des espionnes, Albin Michel, 2023.
On les appelait « la porte de la nuit », « la Cléopâtre de la Sécession », « le Bijou de l’Orient », « le Sphinx aux yeux d’émeraude ». Dans le monde obscur du renseignement, il y eut « la jeanne d’Arc du Nord » et celle du « Mandchoukoua », la Mata Hari de l’Orient et celle des Caraïbes, deux Mata Hari russes, la « folâtre Mademoiselle Fox-trot » et la « diabolique Fräulein Doktor ». Autant de grandes espionnes qui, des temps bibliques à nos jours, s’ingénièrent à changer le cours de l’histoire, avec les moyens à leur disposition. Des cocottes à aigrette aux premières parachutistes, Bruno Fuligni nous livre le fichier illustré de ces femmes d’exception qui marquèrent pour toujours l’histoire des services secrets.
Bruno Fuligni, haut fonctionnaire, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences Po, est l’auteur de trente livres sur l’histoire politique et le renseignement.
Pour en savoir plus : https://www.calameo.com/read/00191867245b842aa08b4
France Inter, Les Résistantes.
A travers les destins croisés de cinq résistantes, Philippe Collin retrace, en 10 épisodes, le rôle crucial longtemps oublié des femmes dans la lutte intérieure et extérieure face au nazisme entre 1940 et 1944. Le 11 novembre 1942, à Londres, devant les Français de Grande-Bretagne, le général de Gaulle veut asseoir la légitimité de la résistance française face aux nazis. Une France libre, unie et surtout plurielle, car la Résistance, ce fut des catholiques, des communistes, des gaullistes, quelques royalistes, des socialistes, des hommes mais aussi des femmes.
Si la Résistance françaises s’est inscrite dans la victoire aux côtés des Alliés et a été l’honneur sauvé de la France face à la faillite du régime de Vichy, cette dignité nationale a surtout nourri al gloire des hommes, alors que cette lutte épique et tragique fut aussi celle des femmes. Souvent réduites à une poignée de clichés romantiques, les femmes dans l’histoire de la Résistance française sont longtemps restées invisibles. Or, dans un pays vaincu, humilié et privé en partie de sa population masculine emmenée en Allemagne en captivité dès l’été 1940, les femmes furent les premières à réagir et à initier un esprit d’insoumission.
Frédérique Neau-Dufour, ancienne administratrice du Souvenir Français y évoque la figure de Geneviève de Gaulle Anthonioz.
Pour écouter les épisodes : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/serie-les-resistantes
Jean-Philippe Bêche, Maquisard, 2023-2024.
Pièce de théâtre écrite et jouée par Jean-Philippe Bêche, au théâtre de la Huchette, dans le Ve arrondissement de Paris.
Quand Pierre, l’écrivain, entreprend d’écrire sur Jacques le résistant, il ne se doute pas qu’il va devoir voyager très loin dans les tréfonds de l’âme humaine, de ses éclats d’héroïsme les plus fous, mais aussi de ses travers les plus sombres… Mais l’important n’est-il pas de transmettre et d’honorer la vérité des hommes sur leur propre histoire ?
Pierre Debresse, instituteur en province dans les années 70, écrit des romans historiques. Un jour, il entreprend d’écrire un livre sur les années sombres de la résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. Il s’intéresse alors à un homme, Gustave Jacques Lièvre, son beau-père, rentré en 1943 au réseau « vengeance » près de Moulins. L’histoire de Jacques prend ainsi forme sous nos yeux à partir des souvenirs personnels du combattant, qui s’invite ici dans le bureau de l’écrivain pour l’épauler et l’aider à transcrire « sa » vérité sur la guerre. Sans aucun compromis. Jacques va-t-il enfin pouvoir se libérer de ses démons ?…
Pour en savoir plus : https://www.theatre-huchette.com/maquisard/ ou 01 43 26 38 99.
La délégation générale du Souvenir Français du Finistère lance un projet mémoriel en hommage à l’équipage du Longwy.
Pendant la Première Guerre mondiale, le cargo Longwy était parti de Nantes vers Bilbao et Glasgow le 17 octobre 1917, avec 31 hommes à son bord. Il est coulé par le sous-marin allemand UC-75 au large des côtes écossaises le 4 novembre 1917.
La délégation générale du Souvenir Français du Finistère soutient le projet porté par l’association « Girvan and District Great War Project » et de « Legion Scotland » en Ecosse, de construction, en Ecosse, d’une stèle à la mémoire de cet équipage oublié.
Pour soutenir ce projet, vous pouvez participer à la cagnotte de financement ou la partager autour de vous !
Pour en savoir plus : https://www.le-souvenir-francais-du-finistere.fr/
Le Jardin du troisième train, Jardin de la Paix franco-allemand, forêt de Compiègne, 2018.
Art & Jardins | Hauts-de-France photo Yann Monel.
33 créations paysagères forment un chemin de la paix inédit en Europe, parcours paysager unique sur les sites emblématiques du souvenir de la Première Guerre mondiale.
C’est en 2018, lors de la dernière année de commémoration du centenaire de la Grande Guerre, que le projet des Jardins de la Paix voit le jour. L’idée était de pérenniser le travail de la Mission du Centenaire en laissant une trace à proximité des lieux marqués par l’histoire en invitant des paysagistes originaires des pays protagonistes du conflit, à réaliser des jardins avec des esthétiques différentes.
« »En 2018, au moment de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, réaliser des Jardins de la Paix proches des sites de mémoire, m’a semblé une évidence, une nécessité », explique Gilbert Fillinger, directeur d’Art & Jardins | Hauts-de-France. « Nous avons entrepris, patiemment et avec conviction, de réunir le long de la ligne de front paysagistes et architectes des pays belligérants pour créer des jardins aux couleurs des nations meurtries dans le conflit. Célébrer la paix est une nécessité; rappeler l’irresponsabilité des gouvernants et les conséquences que cela peut entraîner pour une nation, un continent, le monde entier, est essentiel. Ces Jardins de la Paix, dont le premier est né en 2018, offrent une approche différente, sensible et complémentaire aux lieux de mémoire. »
© Art & Jardins | Hauts-de-France photo Yann Monel.
La Lettre du Souvenir Français vous fera découvrir chaque mois un Jardin de la Paix.
Le Jardin du troisième train, projet franco-allemand de l’artiste français Gilles Brusset, du paysagiste allemand Marc Blume et de l’architecte italienne Francesca Liggieri, aménage l’allée qui mène du parking à la Clairière de l’Armistice en forêt de Compiègne, rendant ainsi mémorable le chemin qui précède la découverte du site. Il a été créé à l’automne 2018 sur un terrain appartenant à l’ONF.
Le jardin est inséré dans la forêt avec des massifs circulaires de fougères. Le troisième train symbolise la paix après la signature des deux armistices. Traversant le lieu ombragé, une longue banquette basse souligne l’espace. Elle vient capter la lumière avec ses centaines de miroirs reflétant le ciel et les feuillages, et invite les promeneurs à faire une halte. Après le temps de la reddition et de la vengeance, un troisième train semble prendre place dans la forêt, celui de la quiétude et de la paix.
Le Jardin du troisième train a reçu le premier prix du jardin contemporain à l’European Garden Award en septembre 2021.
Pour en savoir plus : https://www.artetjardins-hdf.com/
Musée archéologique de la Bataille de Gergovie Plateau, Les Gergoviotes : des étudiants en résistance (1940-1951), 2024.
Salut aux couleurs à côté de la Maison des étudiants (1941) © Fonds Chirent, Archives de l’Association du site de Gergovie.
Cette exposition porte la mémoire des Gergoviotes à l’occasion du 80ème anniversaire de la rafle menée par la Gestapo contre l’université de Clermont-Ferrand où s’étaient repliés étudiants et professeurs strasbourgeois.
Le 2 septembre 1939 l’évacuation totale de Strasbourg est décrétée en prévision des combats contre l’armée allemande. 1 200 étudiants et 150 professeurs de sa prestigieuse université vont trouver refuge au sein des locaux flambant neufs des facultés de Clermont-Ferrand au cœur de l’Auvergne, pour débuter dès le mois de novembre, une nouvelle année universitaire.
Après l’armistice de juin 1940, et pour éviter que les étudiants ne retournent en Alsace comme l’ordonnent les Allemands, un professeur d’histoire, Gaston Zeller, a, dès le mois de juillet, l’idée de former une équipe de fouilles archéologiques sur le plateau de Gergovie à la recherche de la citadelle de Vercingétorix. Le projet est validé et confié à l’archéologue Jean Lassus.
Les Gergoviotes devant la Maison des étudiants (1942) © Fonds Chirent, Archives de l’Association du site de Gergovie – colorisation L. Andrieu.
Le général de Lattre de Tassigny, cantonné au château d’Opme tout proche, contribue à la construction d’un bâtiment sur le plateau de Gergovie, la Maison des étudiants, pour laquelle il missionne l’architecte parisien Jacques Cazalières et fournit matériaux et mobilier. La salle commune est décorée d’une grande fresque campagnarde en couleur offerte par le peintre alsacien René Kuder. L’ambition du professeur Lassus, directeur scientifique du projet dès 1940, est de faire de l’expérience de Gergovie le premier chantier universitaire en France et un exemple pour la recherche archéologique nationale.
Dès l’automne 1940, le professeur de philosophie Jean Cavaillès s’installe avec sa sœur Gabrielle Ferrières dans le village de Gergovie et fonde le mouvement Libération-Sud avec Emmanuel d’Astier de la Vigerie, Raymond et Lucie Aubrac. Ces précurseurs font ainsi preuve d’une réelle capacité d’anticipation quand la majorité de la population et des universitaires strasbourgeois, est largement pétainiste.
C’est parmi les Gergoviotes que se forme le noyau de la résistance estudiantine en Auvergne et que sont recrutés les premiers membres de Libération-Sud. Lorsque Cavaillès est nommé à la Sorbonne en mai 1941, ils se retrouvent parmi les premiers adhérents du groupe Combat fondé en janvier 1942. L’invasion de la zone Sud par l’armée allemande sonne le glas des réunions sur le plateau.
Restitution photographique en élévation de la Maison des étudiants sur le plateau de Gergovie MAB © Henri Derus.
L’année 1943 est marquée par les rafles de la Gestapo visant surtout les étudiants alsaciens-lorrains, considérés par le chef des SS Himmler comme des traîtres et des déserteurs. Le 25 novembre, 1 200 professeurs et étudiants de l’Université sont arrêtés par la Gestapo assistée de la Luftwaffe avec l’aide d’un traître qui dévoile la véritable identité de ceux qui bénéficient de faux papiers.
Le 15 août 1951, lors d’une cérémonie présidée par le général de Lattre de Tassigny, une stèle honorant la mémoire de ceux qui n’ont pas survécu à la guerre est élevée sur le plateau de Gergovie, à l’endroit où le drapeau français était hissé chaque jour.
Après l’exposition, la visite se poursuit par les ruines de la Maison des étudiants ainsi que par les lieux fouillés, le quartier des artisans et le rempart sud.
Jusqu’au 15 septembre 2024
Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie
Plateau de Gergovie 63670 La Roche-Blanche
Tél : 04 73 60 16 93
Ouvert le mercredi, samedi, dimanche et tous les jours pendant les vacances scolaires de 13h à 18h
Plein tarif : 8€
Tarif réduit : 5€
Claire Bonnotte Khelil, Versailles 1939-1945, Un château dans l’objectif, Château de Versailles/In Fine Édition d’Art, 2023.
Après son premier ouvrage Le Soleil éclipsé. Le château de Versailles sous l’Occupation, Claire Bonnotte Khelil poursuit son étude du château durant la Seconde Guerre mondiale avec un livre centré sur la recherche iconographique, particulièrement les images reproduites dans la presse écrite de l’époque.
Pour la première fois, des clichés surprenants − dont certains inédits − mettent en lumière les différents visages encore mal connus du château de Versailles durant le dernier conflit mondial.
Dès l’été 1939, la défense passive se met en place avec le coffrage de la galerie des Glaces et la protection des statues. L’aspect des jardins est modifié avec les opérations d’assèchement du Grand Canal, susceptible d’indiquer la direction de Paris aux aviateurs ennemis, qui débutent le 4 octobre. Les œuvres sont évacuées dans quelques châteaux réquisitionnés éloignés des zones de combats, mais pas assez loin puisqu’ils se révéleront être tous en zone occupée.
Pour les Allemands, investir Versailles le 14 juin 1940 en même temps que Paris, ce n’est pas une occupation comme une autre, c’est surtout le symbole de la revanche. Versailles est l’incarnation des luttes fratricides entre la France et l’Allemagne depuis l’avènement du IIe Reich dans la galerie des Glaces le 18 janvier 1871 et la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919. Tout le discours d’Hitler dans sa marche vers le pouvoir est centré sur la revanche. De nombreuses photos illustrent les visites des nouveaux « touristes » en uniforme.
Des tractations sont menées pour le déménagement du chef du nouvel État français à Versailles. Des photos illustrent les travaux menés dans un hôtel particulier réquisitionné à la lisière du parc pour loger le maréchal, contiguë au Trianon Palace qui aurait accueilli le gouvernement. Mais l’affaire ne se fit pas.
La libération par la 2e DB survient symboliquement le jour de la Saint Louis. La 7e DB américaine s’installe dans les Écuries du château tandis qu’Eisenhower installe son grand quartier général au Trianon Palace, décision approuvée par le général de Gaulle, « trouvant convenable qu’il ne réside pas à Paris et utile qu’il en soit proche ».
Par Claire Bonnotte Khelil, docteur en histoire de l’art, conservation du domaine de Versailles, commissaire d’expositions, 128 pages, 150 illustrations, broché avec rabats, coédition château de Versailles/In Fine Éditions d’Art, septembre 2023, prix 29€.
Exposition « Entre ombre et lumière », Maison régionale de la Mémoire du Grand Est La première exposition de la Maison régionale de la Mémoire du Grand Est est consacrée aux portraits des Compagnons de la Libération du Grand Est réalisés par Christian Guémy, alias C215, sur les murs de la Maison. L’exposition est ouverte […]
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