On aime on soutient

1 décembre 2022

La mémoire à travers les livres

Le Souvenir Français de Chine, Les Forces Français Libres de Hong Kong, autoédition, 2022

La rénovation de la stèle des Forces Françaises Libres au cimetière militaire de Stanley en décembre 2019 a déclenché l’envie de laisser une trace écrite permettant de partager cette histoire avec le plus grand nombre.

Hong Kong, avant-poste colonial britannique en Asie entre 1841 et 1997, n’échappe pas à la Seconde Guerre mondiale et la tragédie humaine qui en découle, ce livret donne un aperçu de la vie de quelques-uns de nos concitoyens au service de la France. Ce recueil est un devoir de mémoire, l’expression de l’obligation morale de se souvenir de ces événements historiques et de ces victimes. Il veut modestement contribuer à faire en sorte qu’à travers chacun de ses lecteurs, une telle tragédie ne se reproduise pas.

Pour en savoir plus : david.maurizot@adventionbp.com

Eric Amouraben, Le cinquième homme, Konfident Ed, 2022

Idron, environs de Pau, 15 juin 1944. Cinq hommes sont fusillés par les troupes allemandes : trois inspecteurs de la 17ème brigade de la Police judiciaire, un jeune maquisard et un individu non identifié. Policier, en poste dans le même service que celui de son grand-père, fusillé à Idron, Eric Amouraben rouvre en 2008 le dossier avec un but, qui va tourner à l’obsession : donner un nom à l’inconnu assassiné le 15 juin 1944.

Il lui faudra plus de dix ans pour y parvenir, au terme d’une enquête unique en son genre, mettant à profit son expérience de flic et toutes les ressources de la police scientifique Tout au long de son parcours de passion, il a bénéficié de l’aide du Souvenir Français.

Pour en savoir plus : https://www.decitre.fr/livres/le-cinquieme-homme-9782956983798.html

Patrick Serge Boutsindi, Secret de famille à Verdun, Edition Saint-Léger, 2022

Le bois des Caures est situé au nord de Verdun, dans le village de Flabas, sur la rive droite de la Meuse. Il est considéré comme le premier théâtre d’affrontements de la bataille de Verdun.

En ce début du mois de février 2020, plusieurs personnes étaient rassemblées au bois des Caures pour remplacer les arbres centenaires détruits par le scolyte, qu’il avait fallu abattre. Parmi la foule, on remarqua la présence d’une femme d’origine africaine, de grande taille, âgée d’une quarantaine d’années, arrivée en France une semaine avant cette cérémonie. Des gens dans la foule désiraient savoir qui elle était et qui l’avait invitée à cette cérémonie du reboisement. Tout le monde était habillé chaudement, bien qu’il ne fit pas très froid. Mais le vent soufflait aussi aigrement que durant les périodes hivernales de la guerre, pendant l’âpreté des combats, quand les soldats français et allemands se faisaient face et se terraient dans les tranchées, avant de se lancer à l’assaut, de combattre corps à corps, à coups de pelle, de crosse et de baïonnette.

Pour en savoir plus :

https://saintlegerproductions.fr/commandes/web/?view=product&lang=en_US&product_id=904

Maurice Garçon, Les propos du Café du Commerce, Analecta, 2022

Un petit cercle de notables tient commerce à table réservée dans un café de province. N’étaient les heures sombres de l’Occupation, ils échangeraient des cartes. On y considère la défaite, Hitler, Bazaine-Pétain, … le vent mauvais. Mais la disputation ne reste pas longtemps à distance rhétorique : un ultra de la collaboration est de la partie. Ce qu’il assume – le pire – survient et désormais se tiennent face à face le complice du bourreau et le père de la victime.


Dans ce huis clos publié clandestinement en septembre 1943, le plus célèbre des avocats de sa génération distribue idéalement les acteurs principaux d’une conscience française asservie : l’attentisme, l’opportunisme, l’équivoque, la dignité, dressant un violent réquisitoire contre Vichy et les prébendiers de la défaite féconde. Inédit en librairie, ce texte ardant et emblématique vient au nombre des écrits de combat de « l’intelligence en guerre ».

A l’été 1943, Maurice Garçon prend la défense d’un jeune prévenu dans l’affaire dite des Etudiants de Poitiers. Jusqu’alors à distance des procès politiques, il est désormais en première ligne. La matière de ces propos, aussi leur virulence, n’est certes pas étrangère aux développements de cette affaire.

Pour en savoir plus : editions.analecta@gmail.com

Emmanuel Hecht, Emmanuel Rimbert, Les jardiniers de Salonique, dans les pas de l’armée d’Orient, Equateurs, 2022

Deux amis, un journaliste et un diplomate, accompagnés d’un cheval et d’un mulet, partent dans les Balkans, sur les traces des soldats d’Orient qui menèrent une guerre sans fin, même après l’armistice du 11 novembre 1918. Clemenceau les avait surnommés « mes jardiniers de Salonique » : la France, leur mère-patrie, les avait abandonnés.

Marchant de Bitola jusqu’à Thessalonique, Emmanuel Hecht et Emmanuel Rimbert vont à la découverte de cette région méconnue, surnommée « la poudrière de l’Europe ». Ils y croisent les figures du maréchal Franchet d’Esperey, de Fitzroy Maclean qui inspira le personnage de James Bond à Ian Fleming, mais aussi celles, plus surprenantes dans ces contrées, des poètes Francis Jammes, Georges Perros ou Jean-Claude Pirotte, sans oublier Alain Bashung.

Sur les chemins montagneux, les digressions autour de l’exil, le bonheur de la marche et le détachement du monde se mêlent à l’humour, au parfum des sapins et au chant des oiseaux. Les Jardiniers de Salonique est un récit d’aventure à deux voix qui nous invite à redécouvrir une guerre oubliée et les attachants personnages du front d’Orient : histoire et littérature sont en marche !

Pour en savoir plus : lbromberg@editionsdesequateurs.fr

Alfred Gilder, Patrice Molle (dir) J’aime la France, Ed Glyphe, 2022

Faire aimer la France : tel est l’objet de ce livre illustré, qui ne prétend pas se substituer aux manuels scolaires en usage, mais en être un complément. Il est le fruit d’un travail collectif de contributeurs qui expliquent, de façon ludique, à travers la géographie, l’histoire, la langue, la diplomatie, le civisme, les symboles de la France, l’armée, le sport et l’art de vivre,  et pourquoi notre pays est un des plus beaux du monde.

J’aime la France se veut une déclaration d’amour attrayante et documentée, une peinture, un concentré d’énergie et d’espoir, destinés à aider les jeunes et à enchanter leur avenir.

Pour en savoir plus : https://www.editions-glyphe.com/livre/jaime-la-france/

Guy Marchot, Les indésirables, les camps d’internés civils Français et Etrangers, tomes 2 et 3, association philatélique du Pays d’Ain, 2022

Découvrez l’histoire extraordinaire de ces indésirables civils français et étrangers qui ont été internés dans des camps, en France et dans les colonies, de 1939 à 1946, car considérés comme suspects. La IIIème République vieillissante va créer la loi du 12 novembre 1938 pour les étrangers, permettant aux préfets d’interner tous les indésirables qui ne pouvaient rentrer dans leurs pays et ouvrir à cet effet dès janvier 1939 des camps, le 1er sera Rieucros en Lozère. Par la loi du 18 novembre 1939, ce sont les Français indésirables qui font aussi l’objet d’arrestations. Le régime de Vichy va, par la loi du 4 septembre 1940, viser les juifs, les nomades et toujours les communistes et les étrangers. A la Libération, cette loi du 18 novembre 1939, est reprise pour internet, les Collaborateurs et les « marché noir ».

Pour en savoir plus : https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2022/12/DocumentcA5ommandeT3.pdf

Jean-Luc Hinault, Chance que… !, 2021

Un livre sur la vie d’un simple soldat durant la Grande Guerre de 1914-1918, mais qui, bien lui en as pris, a noté au jour le jour ses péripéties. Un livre, où ce simple soldat, le grand-père de l’auteur, parle de chance.

Un livre non pas sur la chance, mais sur la vie, où l’on apprend ce que c’est la vie qui est une chance.

Pour en savoir plus : https://www.thebookedition.com/fr/chance-que-p-381771.html

Les recommandations culturelles de François Rousseau

Mémorial du camp de Rivesaltes, Gaétan Nocq, Récits des camps

LE RAPPORT W acrylique et crayons de couleur, éditions Daniel Maghen © Gaétan Nocq, 2022, éditions Daniel Maghen

Le Mémorial du Camp de Rivesaltes poursuit son indispensable travail de mémoire avec une exposition d’un artiste contemporain qui s’inscrit dans le cadre des 80 ans du départ du dernier convoi de déportation des Juifs (20 octobre 1942) du camp de Rivesaltes vers Auschwitz-Birkenau. Gaétan Nocq met en perspective son roman graphique Le rapport W, passionnant récit historique sur l’infiltration du polonais Witold Pilecki dans le camp de concentration d’Auschwitz, et son travail de résidence qu’il a mené au Mémorial à l’été 2022.

Dessinateur, peintre, carnettiste et auteur de roman graphique, Gaétan Nocq présente 80 planches originales de son album Le rapport W qui retrace l’enfermement volontaire durant 947 jours de septembre 1940 à avril 1943, de Witold Pilecki, Capitaine de cavalerie et membre de l’armée secrète polonaise, qui a été parmi les premiers à alerter sur les atrocités commises à Auschwitz. C’est toute la force du témoignage qui est mis en scène dans ce roman graphique qui a reçu le Prix de la meilleure BD historique 2019 (Cases d’Histoire).

Avec des vues du camp (l’intérieur, l’enfermement) et du paysage alentour (l’extérieur, la liberté), Nocq raconte le huis-clos vécu par Pilecki comme une pérégrination entre l’espace physique et l’espace mental. Le témoignage de Witold Pilecki décrit à la fois la vie quotidienne au camp, les conditions de détention et les atrocités commises par les gardiens.

En arrivant pour sa résidence d’été, Gaétan Nocq raconte sa découverte du Mémorial : « L’architecture de Rudy Ricciotti m’a interpelé car elle est presque absente du paysage. Lorsque l’on arrive, on ne voit pas le Mémorial, seulement ces baraques grises, fragments de l’histoire, sont visibles. Au fur et à mesure de l’avancée dans les lieux, ce long couloir menant au cœur du Mémorial, permet une mise en condition. »

Les œuvres conçues durant ses deux semaines d’immersion au Mémorial sont présentées dans la seconde partie de l’exposition. Nocq a particulièrement travaillé en extérieur, sur le site de l’ancien îlot F du camp, face au Canigou, au plus près des vestiges des baraquements. Entre passé et présent, il propose dans ses carnets une lecture inédite de l’histoire du camp en 1941-1942.

Selon le mot de la Présidente de la Région Occitanie Carole Delga, le Mémorial est devenu un « lieu incontournable à la compréhension de l’histoire du XXe siècle ».

Jusqu’au 29 janvier 2023

Mémorial du camp de Rivesaltes, avenue Christian-Bourquin 66600 Salses-le-Château (à 10km au nord de Perpignan)

Tel : 04 68 08 39 70

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

Plein tarif : 9,5€, réduit : 6,5€

Parcours de visite extérieur dans le camp, entrée libre

Internet : www.memorialcamprivesaltes.eu

Musée Guimet, Afghanistan, ombres et légendes, Saison Afghane

Joseph Hackin au cours de la Croisière Jaune en Chine en octobre 1931 © Fonds de dotation Peugeot pour la mémoire de l’histoire industrielle

Marie Hackin en uniforme de volontaire française © musée de l’Ordre de la Libération

Il y a un peu plus d’un an le 15 août 2021, Kaboul tombait entre les mains des Talibans et le soutien de la France aux archéologues afghans a été brutalement stoppé. Une menace latente a vu le jour sur le patrimoine bâti de ce pays. L’exposition du musée Guimet célèbre 100 ans de coopération archéologique entre la France et l’Afghanistan en présentant les nombreux sites mis au jour. La création de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA) le 9 septembre 1922 a en effet initié les premières recherches archéologiques dans un jeune État indépendant, alors en quête de modernité.

Joseph Hackin passe son enfance au château de Magny, près d’Arromanches. Diplômé de Sciences-Po, il est cité 2 fois et blessé 3 fois durant la Première Guerre, qu’il termine en Ukraine en 1919 comme commandant de compagnie. Il devient conservateur du musée Guimet en 1923.

En 1924, Hackin découvre l’Afghanistan, qui devient son pays d’adoption, au point de changer le cours de ses études. Il gagne la vallée de Bamiyan avec son épouse Marie pour étudier les Bouddhas géants. Ces bouddhas ont été détruits par les Talibans le 11 mars 2001.

Nommé directeur de la Maison franco-japonaise à Tokyo en 1930, Hackin y dirige l’action intellectuelle française. Détaché depuis Tokyo comme archéologue auprès de la mission Citroën Centre-Asie (Croisière Jaune), il prend ensuite la direction de la DAFA. Les fouilles de Begram occupent les Hackin jusqu’en juillet 1940. Le « trésor de Begram » découvert en 1937 par Marie illustre la rencontre des arts entre la Chine, l’Inde et la Grèce aux 1er et 2e siècles de notre ère. L’œil photographique de Marie Hackin, qui est de toutes les missions de la DAFA de 1929 à 1940, documente aussi les populations croisées au fil des routes et des fouilles.

Les Hackin entrent dans la légende pour les quelques mois passés au service de la France Libre.

Joseph confirme son ralliement dans une lettre manuscrite qu’il adresse le 6 juillet 1940 à de Gaulle. Pressenti par Vichy pour diriger la représentation française en Afghanistan, il refuse. Parvenu à Londres via Le Cap, il s’engage dans les FFL ainsi que Marie. Affecté au quartier général des FFL à Carlton Gardens, le commandant Hackin dirige en second le service des affaires étrangères et en prend la tête en novembre 1940. Il prononce un discours à la BBC le 14 décembre 1940, dont le texte a été conservé.

De Gaulle crée le Corps Auxiliaire féminin en novembre 1940, pour éviter que les volontaires françaises ne s’engagent chez les Anglais. Marie Hackin sera une des 3 officiers parmi les 29 premières volontaires.

Joseph Hackin est chargé d’une mission diplomatique et politique en Inde et au Moyen-Orient, où il doit créer des comités de la France Libre. Représentant le Général de Gaulle, il doit s’entretenir au Caire avec le général Catroux. Les Hackin embarquent le 20 février 1941 sur le Jonathan Holt, qui est torpillé par le sous-marin allemand U-97 le 24 au large des îles Féroé. La Croix de la Libération leur est attribuée à titre posthume le 13 mai 1941, ils seront le seul couple Compagnon de la Libération et Marie la première volontaire féminine morte pour la France.

Jusqu’au 6 février 2023

Musée national des arts asiatiques – Guimet 6 place d’Iéna 75116 Paris 

Tél : 01 56 52 54 33

Ouvert du mercredi au lundi de 10h à 18h

Plein tarif : 11,5€, réduit : 8,5€

Internet : www.guimet.fr

Oskar Kokoschka, Un fauve à Vienne

Autoportrait/Selbstbildnis (1917) huile sur toile Von der Heydt-Museum, Wuppertal/photo Patrick Schwarz © Fondation Oskar Kokoschka/Adagp, Paris 2022

Avec ses 150 œuvres, c’est la première rétrospective de Kokoschka (1886-1980) à Paris d’un artiste qui n’a cessé de se renouveler en remettant en jeu sa technique picturale. Il est l’un des seuls peintres à traverser le 20e siècle, depuis les avant-gardes viennoises où il était contesté jusqu’à la peinture contemporaine où il devient un artiste de référence.

Portraitiste de la société viennoise, Kokoschka parvient à mettre en lumière l’intériorité de ses modèles avec une efficacité inégalée. A la fois peintre, écrivain, dramaturge et poète, ses engagements suivent les bouleversements politiques du siècle.

Il s’engage dans l’armée au début de la Première Guerre dans le régiment des dragons impériaux et sera gravement blessé sur le front russe en 1915. Il repart au front l’année suivante comme peintre de guerre sur la bataille de l’Isonzo en Italie, mais est blessé à nouveau. En 1922, il représente l’Allemagne à la Biennale de Venise.

Lors de ses voyages en France, il représente le lac d’Annecy et Marseille avec à l’arrière-plan le pont-transbordeur. La galerie Georges Petit présente sa première exposition personnelle à Paris en 1931.

Il s’affirme avec des couleurs chatoyantes en réaction au piège du nazisme qui se referme progressivement sur l’Europe.

Les troubles politiques à Vienne contraignent Kokoschka à se réfugier à Prague en 1934. Ses œuvres, qualifié d’art dégénéré par les nazis, sont retirées des musées allemands. Il s’engage alors pleinement dans la défense de la liberté face au fascisme. Il parvient à fuir au dernier moment vers l’Angleterre en 1938. Après la guerre, il milite en faveur des États-Unis d’Europe.

Jusqu’au 12 février 2023

Musée d’Art moderne de Paris 11 av du Président Wilson 75116 Paris

Tél : 01 53 67 40 00

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h30

Plein tarif : 14€, réduit 12€

Internet : www.mam.paris.fr

Musée de la Résistance nationale Site Aimé Césaire, Vous n’irez plus danser ! Les bals clandestins 1939-1945

Bal dans une cour de ferme à Gosné (Ille-et-Vilaine), été 1944 © collection Jean Couennault

Pour la troisième étape de son itinérance, l’exposition rejoint le musée de la Résistance nationale. Chacun des musées apportant de nouveaux éléments touchant l’histoire de sa région, les conservateurs de Champigny ont mis en valeur les spécificités des bals clandestins en région Île-de-France, notamment les guinguettes du bord de Marne.

La danse est le principal loisir de masse pendant la période de l’entre-deux-guerres. Si la bourgeoisie se retrouve dans les salons privés des hôtels et les dancings de luxe, la classe ouvrière accompagne souvent les grèves de 1936 de quelques pas de danse au son de l’accordéon et se rue dans les bals musettes ou dans les guinguettes le dimanche. À la campagne, on rencontre de nombreux entrepreneurs de bals ambulants proposant les prestations d’un orchestre et l’installation de pistes de danse amovibles au cœur des villages.

L’offensive allemande déclenchée le 10 mai 1940 amène Georges Mandel, alors ministre de l’Intérieur, à interdire les bals dix jours plus tard. Dans son discours du 20 juin 1940, le maréchal Pétain condamne « l’esprit de jouissance » qui aurait conduit à la défaite en corrompant la société et ses jeunes ; la répression des bals devient systématique.

Empêché, réprimé et sanctionné par le régime de Vichy, car défiant la morale et les bonnes mœurs, le bal devient clandestin. L’organisation de bals clandestins est un phénomène essentiellement rural, c’est alors aux gendarmes qu’incombe leur répression. Parfois, ils reçoivent des lettres de dénonciation ou se fient à la rumeur locale. L’exposition présente ainsi l’accordéon d’Ernest Roussel, qui a été saisi par la gendarmerie après avoir servi dans des bals clandestins.

À partir du 2 mai 1941, en zone occupée, les Allemands rendent aux autorités françaises la charge de l’autorisation et de la surveillance des fêtes populaires. Les bals clandestins ont lieu à l’abri des regards indiscrets, dans une grange ou une maison inhabitée.

A l’aide de cartes postales, de partitions ou d’instruments de musique, l’exposition s’attache à reconstruire l’atmosphère des bals clandestins en bord de Marne. La partition de l’air Ah le petit vin blanc interprété par Lina Margy et publiée en 1943, est vendue à plus d’un million d’exemplaires.

Dès la libération de l’été 44 jusqu’à la capitulation allemande du 8 mai 1945, des scènes de joie ont lieu dans les villes et villages français, comme en témoignent les clichés pris par Tony Vaccaro, photographe et soldat américain.

Jusqu’au 2 avril 2023

Musée de la Résistance nationale Site Aimé Césaire

40 quai Victor Hugo 94500 Champigny-sur-Marne 

Tél : 01 49 83 90 90

Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 18h et les samedi et dimanche de 11h à 19h

Internet : www.musee-resistance.com

VIGILANCE

Monument aux morts de Bretenoux

Il y a quelques mois, nous vous informions de la vandalisation du monument aux morts de Bretenoux (Lot). En accord avec la mairie, Le Souvenir Français participe financièrement aux travaux de restauration du monument.

Mémorial de la Résistance au lieudit « La Gimonerie »

Au début du mois d’octobre 2022, des actes de vandalisation et de dégradation ont été perpétrés à Sainte-Gemme (Indre) contre le mémorial de la Résistance. Une plainte a été déposée par le délégué général du Souvenir Français de l’Indre.

Stèle des Trois Ilets

Le Souvenir Français a financé les travaux de restauration de la stèle des Trois Ilets (Martinique) qui avait été vandalisée à la fin de l’année 2021. Cette dégradation s’inscrivait dans une série d’autres dégradations de différents monuments aux morts en Martinique. Le Souvenir Français a sensibilisé les autorités et le ministre chargé des Outre-mer.

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