Le cimetière de Langson

4 juin 2019

En 1931, le Japon se lance dans une politique d’expansion sur le continent asiatique. Il entre en guerre contre la Chine. En 1938, l’armée japonaise qui occupe tout le littoral chinois de Tien-Tsin à Canton met en place un blocus de la Chine nationaliste. Ce blocus est tenu en échec par la possibilité d’approvisionner les armées chinoises à partir du Tonkin sous protectorat français.

Profitant de l’effondrement français de mai-juin 1940, l’armée japonaise exige la fermeture de la frontière chinoise. Le 30 août 1940, un accord est signé à Tokyo entre la France et le Japon donnant à ce dernier toute facilité pour surveiller la frontière. Le même jour, le gouvernement japonais présente un ultimatum  exigeant le stationnement des troupes japonaises au Tonkin et l’utilisation de plusieurs bases aériennes.

Après avoir rejeté dans un premier temps cet ultimatum, le gouverneur général en Indochine, l’amiral Decoux autorise l’installation de 6000 soldats japonais et l’utilisation de trois aérodromes au Tonkin.

A peine cette convention signée, l’armée japonaise envahit le Tonkin, dans la nuit du 22 au 23 septembre 1940. L’armée française résiste, mais la disproportion des forces est énorme. Face aux 25 000 soldats japonais appuyés par des chars et des avions, la France aligne 12 000 hommes dont 3 000 européens, mal équipés et sans expérience du feu.

Les combats se déroulent pendant  deux  jours autour de Langson. Le 25 septembre, la garnison hisse le drapeau blanc.

La bataille a coûté à la France 300 tués dont le général Le Monnier. Les Japonais s’installent en Indochine, tout en laissant l’apparence du pouvoir à l’Amiral Decoux avant de mener un coup de force 5 années plus tard, le 9 mars 1945. Ce coup de force qui fit plus de 4 500 tués dont 2 119 européens et 37 000 prisonniers français  marque la fin de l’Indochine française et d’une évolution qui aurait pu être pacifique vers les indépendances.

A côté de Langson, dans un cimetière abandonné,  plusieurs dizaines de tombes portent chacune la marque du Souvenir Français.  Sur une seule  des tombes, une inscription encore lisible rappelle que là repose le légionnaire Kopera, mort le 19 novembre 1940, à la suite de l’invasion du Tonkin par les troupes japonaises.

Le Souvenir Français a proposé à l’ambassade de France de participer à la sauvegarde de ce cimetière.

 

Articles récents

5 décembre 2024

L’initiative phare

Exposition « Entre ombre et lumière », Maison régionale de la Mémoire du Grand Est La première exposition de la Maison régionale de la Mémoire du Grand Est est consacrée aux portraits des Compagnons de la Libération du Grand Est réalisés par Christian Guémy, alias C215, sur les murs de la Maison. L’exposition est ouverte […]

Voir l'article >

Journal du Président pour le mois de novembre 2024

Retrouvez dans cette rubrique les actions et déplacements du Président général du Souvenir Français pour le mois passé. Vendredi 1er novembre 2024 Inauguration du monument consacré aux Hmongs au Cimetière de l’Est à Rennes. Plus de 100 membres de la communauté Hmong étaient présents à cette cérémonie qui a rappelé le rôle joué par cette […]

Voir l'article >

Il était une fois un monument

Retrouvez dans cette rubrique l’histoire d’un monument lié à notre thématique mensuelle. Le Monument des fraternisations à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) Contexte de création : Depuis le début de la Première Guerre mondiale en 1914, les soldats français et allemands se sont enterrés dans des tranchées, face à face, sur la ligne de front. Au milieu, le no […]

Voir l'article >
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.