L’avenir, le présent, le passé – c’est en donnant à chacun de ces trois temps sa juste place que Le Souvenir Français demeure la grande association mémorielle dont la Nation a besoin. Et c’est aussi pour cela que notre association a souhaité en ce mois de mai rendre hommage à deux membres oubliés de son conseil d’administration.
Camille Blaisot, avocat à la cour, député du Calvados, fut Ministre de la Santé publique et des Sports du 27 janvier 1931 au 3 juin 1932. Investi dans le monde associatif, il est membre de l’Union nationale des combattants (il est engagé volontaire lors de la Première Guerre mondiale) et de la société des Amis de la Russie Nationale. En avril 1936, il adresse un appel à l’union sacrée, soulignant le danger allemand et appelant à la conclusion d’un pacte franco-soviétique tel un complément de la paix, mais non une alliance se substituant aux anciennes amitiés. En 1940, il refuse les pleins pouvoirs à Pétain « pour ne pas transiger avec l’honneur ». Entré dans la Résistance, il est arrêté par la Gestapo en mars 1944, interné à Caen, puis déporté à Dachau où il meurt le 23 janvier 1945.
Plusieurs monuments commémoratifs lui rendent hommage. Son nom est inscrit sur deux plaques à Caen, sur les monuments de Vimont, de Valognes et de Saint-Lô. A Paris, son nom est inscrit au Panthéon en tant qu’écrivain combattant de la Seconde Guerre mondiale et sur le monument commémoratif 1939-1945 de l’Assemblée Nationale.
Paul Hauet, militaire de carrière puis administrateur de société, s’engage dans la résistance dès juin 1940 et crée le réseau du Musée de l’Homme aux côtés de Germaine Tillion. Il est interpellé une première fois le 5 juillet 1941, mais innocenté, il est libéré en septembre 1941. Il est arrêté une deuxième fois en juin 1944. Il passe un mois à Fresnes avant d’être déporté au camp de Neuengamme où il meurt en décembre 1944.
Il reçoit à titre posthume la rosette de la Résistance et est fait commandeur de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur les monuments commémoratifs des écoles polytechniques à Paris et à Palaiseau (91).
Si Camille Blaisot a été reconnu Mort pour la France, puis Mort en déportation en 2012, tel n’est pas le cas de Paul Hauet. Grâce à l’intervention du Souvenir Français, cet oubli est en voie de réparation.
Deux hommes, membres du Conseil d’administration du Souvenir Français, morts pour que la France demeure libre. Ce passé engage notre avenir !
Annexes:
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