Trois questions à Renaud RAMILLON-DEFFARGES

6 mai 2019

Réserviste opérationnel depuis 2003, le capitaine de réserve Renaud Ramillon-Deffarges est affecté au 1er Régiment d’infanterie de la garde républicaine où il commande la compagnie de réserve régimentaire 1/1.

Dans le civil, après avoir été chargé d’enseignement en droit public à l’université et directeur de cabinet du Conseiller de Paris – délégué du Maire chargé des fonctions de correspondant défense, il est consultant.

Depuis le 11 janvier 2016, il est le président de la fédération nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie nationale (ANORGEND).

1. Vous présidez la fédération nationale des réservistes opérationnels de la Gendarmerie. Pouvez-vous nous présenter cette association ?

Principale association de réservistes de la gendarmerie, la fédération nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie nationale ou ANORGEND a été fondée en 1996, avec le soutien de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).

La volonté de la gendarmerie était d’avoir un partenaire afin de lui faire des remontées du terrain et de contribuer à la réflexion collective sur l’amélioration du statut des réservistes.

Depuis sa création, notre fédération a mené un travail de fond notamment sur la protection sociale du réserviste ou la qualification d’agent de police judiciaire adjoint pour les réservistes.

Avec 1600 adhérents présents sur le territoire national, l’ANORGEND s’appuie sur une représentation territoriale dynamique et des sections thématiques innovantes.

Reconnue par le ministère des armées comme partenaire de la réserve citoyenne, l’ANORGEND est signataire d’une convention de partenariat spécifique avec la DGGN.

Notre fédération se veut un outil de cohésion, de solidarité et de promotion de la réserve militaire. Elle œuvre au renforcement du lien Armée-Nation, au développement de l’esprit citoyen et de défense et au devoir de mémoire.

Ainsi, l’ANORGEND participe à des opérations d’aide au recrutement, notamment lors de la journée nationale du réserviste. Elle organise des activités sportives et de cohésion. Sa section Histoire et Militaria s’intéresse à l’histoire et à la mémoire de la gendarmerie, institution héritière de huit siècles d’Histoire.

Depuis le 4 décembre 2017, l’ANORGEND est engagée avec la région de gendarmerie d’Île-de-France et l’académie de Versailles dans le dispositif des Cadets de la gendarmerie d’Île-de-France.

2. Quels sont les projets réalisés par la section Histoire et Militaria ? Quels rôles peuvent occuper les réservistes en ce qui concerne le travail mémoriel ?

Notre section Histoire et Militaria a réalisé plusieurs projets depuis sa création en 2006. Sous la supervision du Lieutenant-colonel (R) Michel Roucaud, vice-président et chargé d’étude documentaire principal au Service Historique de la Défense (SHD), deux colloques ont été organisés sur l’histoire de la réserve militaire et les réserves militaires à l’étranger, ainsi que la rédaction de nombreux articles scientifiques sur l’histoire de la gendarmerie et de sa réserve.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, notre section a mené un travail de mémoire sur le débarquement en Provence à Port-Cros.

Sur le travail de mémoire, le Souvenir Français a soutenu le colloque sur les batailles inscrites au drapeau du 23 octobre 2018 et y a animé une table ronde. Les deux journées d’études sur la brigade prévues en novembre 2019 sera l’occasion d’une nouvelle synergie car l’histoire des brigades et casernes est indissociable de celle d’un territoire.

Enfin, l’ANORGEND est partenaire de l’exposition « le service national, deux siècles d’histoire française » réalisée par le Service Historique de la Défense et qui peut être visité jusqu’au 1er juin au Château de Vincennes.

Le rôle des réservistes, sur le plan du travail mémoriel, est important. Ils sont le diffuseur vers la société civile de l’histoire militaire de notre Patrie. A travers les cérémonies patriotiques et les projets pédagogiques avec des collégiens et des lycéens lors des rallyes citoyens ou de la journée nationale du réserviste, ils contribuent à la transmission de l’histoire du monde combattant.

3. Sur quelles initiatives peut déboucher le partenariat entre l’ANORGEND et Le Souvenir Français ?

L’ANORGEND est engagée dans le dispositif des Cadets de la gendarmerie d’Île-de-France depuis le 4 décembre 2017. Ce dispositif qui vise à préparer des jeunes citoyens français âgés de 17 à 21 ans aux concours et sélections de la gendarmerie dans le cadre de l’égalité des chances et de la cohésion des territoires grâce à une synergie entre l’ANORGEND, la gendarmerie et l’académie de Versailles, comporte une partie consacrée à la mémoire et au monde combattant.

Une convention a été signée le 2 juillet 2018 et le 4 décembre 2018 avec les délégations départementales du Souvenir Français des Yvelines et du Val d’Oise, afin que le Souvenir Français puisse intervenir dans la partie consacrée à la mémoire et au monde combattant et mener des projets pédagogiques avec les établissements scolaires qui accueillent les Cadets.

En 2017 et 2018, sous la direction scientifique du Chef d’escadron (R) Stéphane Blond, maître de conférence, l’ANORGEND a organisé deux colloques :

Le colloque « de la garde de la maréchaussée… à la garde nationale – Jalons d’histoire », le 9 novembre 2017, à l’Hôtel de Ville de Paris.

Le colloque « Batailles inscrites au drapeau de la gendarmerie : missions, héros et faits d’armes », le 23 octobre 2018, à la direction générale de la gendarmerie nationale et pour lequel le Souvenir Français était partenaire.

L’ANORGEND compte créer des synergies avec les délégations départementales du Souvenir Français sur tout le territoire pour les cérémonies patriotiques et d’éventuels projets pédagogiques lors de la journée nationale du réserviste ou pour alimenter l’application Culture Gend sur l’Histoire, les traditions de la gendarmerie, développée par la délégation au patrimoine culturel de la gendarmerie.

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