Laurent Attar-Bayrou, d’origine lyonnaise, est né en 1960. Il est lieutenant colonel de la réserve citoyenne. Il a été en mission au Liban sous l’égide de l’ONU (mission FINUL) en 1982-1983. Il a, par la suite, été affecté auprès de l’État-Major de Lyon. Actuellement, il occupe les fonctions suivantes : Président de la FNAME-OPEX, président international de l’AISP/SPIA, Juge assesseur au Tribunal des Pensions, vice-président de la Fédération Mondiale des Anciens Combattants (commission Europe), vice-président de l’International Advisor Committee Group et président de l’Académie Internationale de la Paix.
1. Pouvez-vous nous présenter votre association internationale ?
En tant que président fondateur, je représente l’Association Internationale des Soldats de la Paix. Il s’agit d’une ONG internationale reconnue par les Nations Unies depuis 1995. Elle a été fondée le 19 novembre 1988 afin de regrouper tous les anciens Casques bleus ayant servi les nobles principes de la Charte des Nations Unies dans le cadre des engagements propres de leur pays. Nous siégeons dans différentes conférences internationales tels que le désarmement, les mines anti-personnelles, la commission des droits de l’Homme et la commission handicapés.
Actuellement nous sommes présents dans 23 pays avec plus de 80 000 membres partageant une même volonté de continuer nos missions, tout en étant dégagés des obligations militaires de nos pays respectifs. En ce sens, nous nous retrouvons autour de 5 grand piliers. D’abord, être une force de proposition pour la communauté internationale et les Nations Unies sur tous les sujets d’actualité que le monde peut vivre. Pour cela, nous avons créé des sections nationales dans les 120 pays qui ont servi le maintien de la paix ; la dernière en date a été créée en Autriche avec 2000 anciens Casques bleus. Ensuite, nous nous retrouvons dans le cadre social pour aider nos camarades dans le besoin notamment les blessés avec un programme international ASSEO que nous avons décliné en France. Par ailleurs, nous œuvrons dans le cadre de l’humanitaire tant sur le plan de l’urgence que du développement. Nous travaillons aussi, grâce à l’Académie internationale de la Paix, sur la résolution des conflits. Enfin nous avons développé de nombreux programmes à destination des jeunes générations : le programme des Jeunes Faiseurs de Paix présents en Russie, en Ukraine, en Pologne, en Belgique et en France ainsi qu’un programme environnemental s’efforçant de former les gardes d’espaces naturels protégés.
2. Vous avez organisé un gala international à l’Unesco, quel objectif poursuivez-vous ?
En effet, ce fut un formidable événement organisé à l’Unesco alliant culture et musique aux côtés de Barbara Hendricks, notre ambassadrice pour la paix, l’Orchestre de la Garde Républicaine et Franck Ferrand nous ayant fait l’honneur de présenter ce Gala placé sous le Haut Patronage de la Secrétaire d’Etat, Geneviève Darrieussecq. Nous avions pour objectif premier de rendre hommage aux Casques bleus morts en opérations mais aussi de promouvoir notre programme de Jeunes Faiseurs de Paix, l’éducation à la citoyenneté et à la paix ainsi que l’Académie Internationale de la Paix afin de permettre aux étudiants et futurs professionnels d’être en capacité de mieux appréhender les relations internationales et les conflits dans le monde. Cet objectif a été pleinement réalisé grâce aux 750 spectateurs présents.
3. Quelles actions mémorielles conduit votre association internationale ?
Le devoir de mémoire, fondement de l’éducation à la paix et du souvenir de ceux qui ont servi les nobles principes de la Charte des Nations Unies dans le cadre des engagements internationaux de leurs pays sous commandement intégré de l’organisation, a mené, sous notre impulsion, l’Assemblée Générale des Nations Unies à reconnaître, en septembre 2002, le 29 mai comme journée internationale des Casques bleus. En effet, l’ONUST, première opération de maintien de paix des Casques bleus a débuté le 29 mai 1948, l’un des premiers morts fut le commandant Labarrière, décédé le 6 juillet 1948. Fort de cette date mémorielle, il nous est facile de construire, tous ensemble, ce devoir de mémoire pour se rappeler des 3900 Casques bleus morts en opération dont 113 Français, les plus d’un million ayant servi et les 90 000 qui servent à l’heure actuelle.
Notre devoir de mémoire se construit autour d’interventions lors des conférences, autour d’expositions, de prises de parole dans les écoles, de participation à des opérations humanitaires et de paix, d’échanges entre les pays et d’organisation d’actions avec les différents gouvernements et organisations institutionnelles. En France, nous sommes représentés par la FNAME-OPEX, fédération qui regroupe les anciens combattants de toutes les OPEX et représente les anciens Casques bleus, qui chaque année se joint à nous à Genève pour la journée internationale des Casques bleus, le 29 mai. Elle développe, elle aussi, son propre devoir de mémoire autour d’une date hautement symbolique pour le contingent et les militaires français, à savoir le 23 octobre.
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