On aime on soutient

2 octobre 2023

La mémoire à travers les livres

La France au combat de 1830 à nos jours, Numéro 1 : « Algérie 1959-1961 », septembre 2023

Nouveau magazine semestriel sur les opérations et les armées françaises de 1830 à nos jours dont Le Souvenir Français est partenaire.

Mot du rédacteur en chef, Emile Kern : Nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie en kiosque, depuis le 2 septembre, d’une nouvelle revue d’histoire, « La France au combat » éditée par les éditions C2P et Soteca. Cette revue met à l’honneur les soldats et les armées françaises engagés partout dans le monde de 1830 jusqu’à nos jours. Outre les conflits, l’évolution du matériel et la manière de combattre des troupes françaises, seront au cœur des thématiques traitées. Les conflits bilatéraux (France-Prusse en 1870), les guerres mondiales (Première et Seconde) mais aussi les guerres coloniales (guerres d’Algérie et d’Indochine) ainsi que les OPEX (en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs) seront l’objet d’études approfondies.

Vous pouvez vous procurer un exemplaire en kiosque, dans certaines librairies, mais aussi directement chez C2P Editions. Cette nouvelle revue a obtenu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie, des Combats du Maroc et de la Tunisie (FMGACMT). L’actualité du Souvenir Français et de la Fondation est présente dans ce premier numéro. N’hésitez pas à vous procurer un exemplaire de la revue ou à vous abonner (pour le numéro 1 et 2) pour obtenir un prix préférentiel. Nous préparons actuellement le deuxième numéro qui sera publié le printemps prochain avec comme thème principal : « Les commémorations du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie ».

Nous espérons vous compter parmi nos lecteurs !

Pour en savoir plus : https://www.galignani.fr/livre/9782492875090-france-au-combat-n-1-les-operations-militaires-francaise-de-1830-a-nos-jours-collectif/

Elisabeth Segard, Si fragiles et si forts, Eyrolles, 2023

Abdel est un ancien soldat, qui vit à l’hôtel des Invalides depuis vingt ans. Entre les parties de dames et les blagues de son copain Maurizio, ses journées s’écoulent paisiblement. Gab a neuf ans. Curieux et débrouillard, il vit seul avec sa mère Pélagie. Il aime les dinosaures et le popcorn. Rien ne prédispose le vieux blessé de guerre et l’enfant à se rencontrer. Rien sauf un livre, et le fantôme d’un petit tambour.

Si fragiles et si forts est une formidable histoire de solidarité et d’espoir. On y rencontre des êtres cabossés par la vie. Certains ont perdu leurs bras, leurs jambes, d’autres, leur père. Autour du rêve d‘un enfant, ils se trouvent une quête commune.

Pour en savoir plus : https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/si-fragiles-et-si-forts-9782416001307/

Ivan Cadeau, Okinawa 1945, Perrin, 2023

« Typhon d’acier » : c’est ainsi que la bataille d’Okinawa est surnommée, une appellation que justifie pleinement le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l’île entre les mois d’avril et de juin 1945. Pour les Etats-Unis, il s’agit de s’emparer d’un tremplin avant le déclenchement de l’opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI’s et les marines que Washington renonce à son projet d’invasion, tout en acceptant également d’abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l’archipel des Ryukyu prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois dans l’histoire, des vagues de centaines d’avions kamikazes sont lancées contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32ème armée japonaise, retranchés dans l’incroyable système défensif qu’ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l’objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires.

Quatrième opus de la collection « Champs de bataille », Okinawa 1945 élève sur le pavois cet affrontement dantesque quelque peu éclipsé par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki et qui mérite pourtant d’être mieux connu, non seulement par ses aspects titanesques mais aussi parce qu’il constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale.

Pour en savoir plus : https://www.lisez.com/livre-grand-format/okinawa-1945/9782262101442

Henri Moizet, Résister dans le Sud-Aveyron juin 1940 – août 1944, 2023

Note de l’Amicale du maquis P. Claie : Nous disposons, depuis longtemps, d’un ensemble volumineux d’écrits provenant d’acteurs, de témoins et d’historiens. Ces ouvrages et contributions apportent des éclairages successifs sur les résistants aveyronnais. Ils proposent des synthèses ou juxtaposent des narrations diverses sur des sujets généraux ou des thèmes ponctuels.

Face à la dispersion et à l’hétérogénéité des publications disponibles, notre objectif est d’offrir une synthèse sur les Résistances dans le Sud-Aveyron. Nous intégrons de nombreux éléments puisés dans les ouvrages cités en référence mais enrichis de témoignages nouveaux et d’archives revisitées.

Au-delà des nombreuses confirmations, grâce à d’utiles compléments ou recentrages, se dessine une approche critique de cette histoire. Elle ambitionne d’être une étape supplémentaire dans l’exigeante et permanente recherche de la vérité historique, au détriment d’un légendaire ou d’un dénigrement toujours persistant.

Nous espérons faire partager, par les lecteurs, ce nouveau regard sur les résistants et leurs combats livrés pour la Liberté dans le Sud-Aveyron, entre 1940 et 1944.

Pour en savoir plus : résister.serviceexpedition@gmail.com

Firmin Daligault, Cahiers de guerre d’un avocat normand, les batailles de Champagne 1915, Lamarque, 2023

Avocat à Domfront, Firmin Daligault participe à la Grande Guerre avec le régiment d’Argentan, le 104ème régiment d’infanterie. Il est en première ligne lors des sanglantes batailles de Champagne, avant de subir l’épouvante des combats de Verdun. A l’issue de cette bataille, écœuré par ce qu’il voit et endure, il demande à être détaché comme observateur bombardier dans l’aviation, où il effectuera avec une grande bravoure une centaine de missions de bombardement nocturne.

En 1915, environ un mois après les batailles de Champagne, il rédige d’une plume alerte sur des cahiers d’écolier, le récit de ce qu’il a vécu, corroboré dans les faits par l’histoire officielle. Son œil d’avocat et son esprit critique très développé analysent sans ménagement les comportements humains des soldats et des chefs, ainsi que les décisions d’état-major telles qu’il les juge depuis les tranchées qu’il occupe.

Il donne de la guerre une vision sans concession, avec un réalisme glaçant, rarement atteint, qui permet de mieux comprendre comment l’homme peut dépasser ses limites. Le texte est accompagné de multiples illustrations, cartes, dessins, croquis, et photos pour une bonne part inédites. Après avoir lu ce témoignage d’un Normand pris dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il est impossible de voir cette période avec le même regard.

Pour en savoir plus : www.editionslamarque.fr

Maryvonne Moal, Les Tsiganes et la Seconde Guerre mondiale, Regards sur le Finistère, Ed Tirésias-Michel Reynaud, 2023

Dans cet ouvrage, nous découvrons une page de notre histoire passée trop longtemps sous silence. Les faits se déroulent en Bretagne dans le Finistère où si peu fut dit et écrit sur cette persécution des Tsiganes. On les nommait Bohémien, Gitans, Roms, Sintis, Manouches… et qui circulaient librement en Europe. Comme l’écrit si justement le préfacier : « Ce livre a le mérite de mettre en lumière l’histoire de la minorité tsigane de la population française au XXème siècle ». Pourtant à une époque, ils étaient attendus et accueillis avec joie à la Cour, dans les villes, les villages où ils apportaient rêve, musique, danse et magie… Au fil du temps, ces individus sont devenus dérangeants, suspects si bien que la population arrivait à les considérer soit comme des espions soit comme des voleurs. De fait, ils vont ressentir et vivre, avec le temps, une forme de discrimination, de rejet. Au XXème siècle, l’Etat français va les contrôler en mettant en place un système de fichage. Ils deviennent des « indésirables », ils se sentent persécutés, rejetés, stigmatisés, on parle même de « race abjecte ». Ils vivront avec le sentiment d’être victimes de racisme et d’exclusion. Dès 1940, les Tsiganes vont être internés sur le territoire français, dans les « camps d’internement pour nomades ». A la Libération, ils vont retrouver la liberté, tout en conservant le régime nomade, ce qui ne signifiera pas le retour au droit commun des Français. Ces « gens du voyage », subiront une volonté politique d’éradication de leur mode de vie nomade et de nombreuses peurs et médisances les poursuivront. Il est à tirer des enseignements de ces témoignages recueillis par l’auteure qui nous disent parfaitement les difficultés qu’ils subissent et ressentent dans leur façon de vivre, leur volonté de vivre pleinement leur existence et qui ne sera jamais réellement acceptée par notre société. Comme l’écrit Christian Bougeard dans sa préface en faisant référence au livre de Maryvonne Moal « Il ne sacrifie pas seulement au « devoir de mémoire » mais il s’efforce de rappeler l’histoire de ces communautés nomades frappées par le régime de Vichy sous l’occupation allemande.

Pour en savoir plus : www.editionstiresias.com

Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins, Militaires en Ubaye, 2023

Note des auteurs : Créée en 2002, l’Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins, affiliée à la FNAC (Fédération nationale des amicales de chasseurs) et à la FRESM (Fédération des soldats de montagne) s’attache à maintenir dans ses rangs le Devoir de mémoire.

En 2014, Hubert Tassel, intrigué par le drame de Ménil-sur-Belvitte du 28 août 1914 dans les Vosges où 49 Ubayens tombent au champ d’honneur, a fait une étude sur les 506 Poilus ubayens « Morts pour la France » durant la guerre de 1914-1918 dans un précédent ouvrage. A l’occasion de la célébration du centenaire de la Grande Guerre, une exposition a été organisée en liaison avec la médiathèque de Barcelonnette. Et comme les élèves de la classe de CM2 de Sabine Trens avaient réalisé un superbe travail sur l’histoire d’Albert et de Paul Gilly tombés en 1914-1918, à partir des éléments de l’ouvrage d’Hubert Tassel, l’amicale s’est « débrouillée » pour faire éditer cet « Edelweiss au fusil » par les Editions Le Fournel d’Argentière-la-Bessée.

Ce nouvel ouvrage rappelle l’imposante présence d’unités militaires en Ubaye depuis plus d’un siècle.

Mathieu Lafaye, Lettres au ciel, JPO éditions, 2023

Correspondance de guerre entre un père et un fils. Issues de la correspondance de Mathieu Lafaye avec son fils Jacquie et d’archives inédites, ces « Lettres au ciel » témoignent de la passion et du sacrifice de l’aviateur en des temps encore pionniers. Venant d’un milieu modeste, après son brevet obtenu à 18 ans à l’école d’Angers et sa formation à Avord, il devient officier grâce à la réforme du ministre Pierre Cot en 1936. Il fut l’un des acteurs de l’aviation de bombardement stratégique dont la théorie fut très controversée. En 1940 il mène les seuls raids réussis sur l’Italie.

En 1942, il rallie sans hésitation les Alliés lors du débarquement en Afrique du Nord. L’un des rares pilotes survivants du squadron 347 « Tunisie » d’origine formé par la Royal Air Force, il en était le doyen. Patriotes mais non-gaullistes et défiants envers la hiérarchie vichyste, ces hommes furent considérés comme mercenaires : ils menèrent avec courage et témérité les missions de guerre dantesques relatées dans cet ouvrage, mais vite occultées après la Libération. Puis il joua un rôle majeur en tant qu’instructeur pour les nouvelles générations. Dans l’histoire de l’Armée de l’air, il fut le premier père à instruire son fils, à son tour pilote. En 1953, lors d’un vol par temps de mousson au Laos, il dut recourir à un pilotage à l’ancienne avec sa montre. A quelques mètres près, ce fut fatal pour celui qui était considéré comme le spécialiste du vol sans visibilité.

Pour en savoir plus : https://www.editions-jpo.com/fr/accueil/282-lettres-au-ciel.html

Patrimonium, découvrir le patrimoine des Hauts-de-France, Numéro 1 – Eté 2023

Un nouveau magazine sur le patrimoine des Hauts-de-France. Le Souvenir Français a pu présenter ses actions pour la mise en valeur et la préservation du patrimoine funéraire combattant dans un article de ce premier numéro.

Pour en savoir plus : https://www.calameo.com/books/007447270ad0789b2f631

La mémoire à travers les sites internet

J’aime mon Patrimoine, un site internet dédié à la mise en valeur du Patrimoine

N’hésitez pas à consulter les derniers articles mis en ligne sur le site internet « J’aime mon patrimoine » sur des lieux historiques ou des moments importants de l’Histoire de France.

Pour lire l’article : https://www.jaimemonpatrimoine.fr/fr/module/80/21/histoire

La mémoire à travers les films

Silver Leaf production, Patriote, Le premier soldat de France

Silver Leaf souhaite réaliser un film sur le soldat de la Première Guerre mondiale Albert Roche, nommé « Premier Soldat ». Le Souvenir Français avait mis à l’honneur l’histoire et le destin d’Albert Roche en 2018 dans sa brochure « Les 100 de la Grande Guerre ».

Si vous souhaitez aider à la réalisation de ce film, vous pouvez participer à la cagnotte lancée par l’équipe de réalisation : https://www.kickstarter.com/projects/silverleafproduction/patriote-le-premier-soldat-de-france?ref=project_link

Les recommandations culturelles de François Rousseau

Archives nationales du monde du travail, Travailler en temps de guerre 14-18 / 39-45

« La charte du travail » brochure page de couverture (sans date) © ANMT

Installées depuis 1993 au cœur de Roubaix dans l’ancienne filature Motte-Bossut, fleuron de l’industrie textile du 19e siècle, les Archives nationales du monde du travail s’interrogent sur les profondes mutations du travail pendant les Deux Guerres mondiales. Explorées de façon pluridisciplinaire, les deux périodes sont bien différentes : manque de main-d’œuvre dans le premier cas et ressources économiques accaparées par l’occupant dans le second. 230 documents et objets, dont de nombreux fac-similés en raison de la longue durée de l’exposition, explorent tant le cadre officiel que des expériences individuelles.

La mobilisation bouleverse le monde du travail avec l’appel aux femmes pour soutenir l’effort de guerre. La société des automobiles Delahaye emploie des munitionnettes dans son usine de la rue du Banquier pour fabriquer des obus et édite un luxueux album de photos (vers 1917). L’Éclairage électrique construit une usine à Suresnes pour la fabrication d’obus de 75 par des ouvrières.

La biscuiterie LU est réquisitionnée en 1914 pour produire le pain de guerre ou hard bread et le gouvernement utilise la propagande comme le montre l’affiche Semez des Pommes de terre pour les soldats (1917).

La vigilance à propos des espions allemands est telle que la psychose populaire se retourne contre l’entreprise Maggi et son célèbre bouillon Kub. Elle sera victime de vandalisme et son fondateur Julius Maggi accusé de s’être enfui en Allemagne alors qu’il est décédé depuis 2 ans. Les potages Duval profitent de cette concurrence déloyale.

Lors de la Seconde Guerre, le régime de Vichy dispose pour sa propagande d’un nouvel outil, la radio. Le service de l’Artisanat exalte la vision d’un artisanat rural et traditionnel. En même temps, certains travailleurs sont exclus du monde du travail, comme les juifs exclus de la fonction publique. Le Commissariat aux questions juives met en place l’aryanisation économique.

Que deviennent les droits sociaux pendant les périodes de guerre ? Les midinettes, ouvrières du textile qui produisent des uniformes, se mettent en grève le 18 mai 1917 et obtiennent un repos le samedi après-midi. Sous Vichy, La charte du travail promulguée en octobre 1941 crée un syndicat unique obligatoire. Ses principes en sont énoncés par Pétain dans son discours du 1er mars 1941 à Saint-Étienne. Un comité social est créé au sein de chaque entreprise. Abolie à la Libération, il en reste tout de même la création des comités d’entreprise.

Entre 1914 et 1918, l’occupation allemande dans le Nord et l’Est prive le pays de la moitié de ses mines de charbon. Ajoutée à la main-d’œuvre mobilisée au front, la pénurie de charbon compromet le fonctionnement du réseau ferroviaire et des industries d’armement. Lettres et affiches évoquent l’emploi des mutilés qui reviennent du front : avec une prothèse, l’ancien soldat mutilé peut travailler et contribuer à l’effort de guerre.

Dès la Première Guerre mondiale, les autorités allemandes forcent les civils à travailler. Lors de la seconde occupation, le travail volontaire est d’abord institué avec le mirage de la relève, mais faute de volontaires, le STO est mis en place en 1943. Sur les 600 000 Français réquisitionnés, 30 000 sont décédés. Les archives municipales d’Évron gardent la mémoire d’un requis du STO, Jean Vernier ouvrier chez Peugeot à Montbéliard, envoyé chez Krupp à Essen puis à Breslau. Libéré par les Russes, il rentre finalement par Odessa.

On pourra comparer la brochure de propagande L’aventure de Célestin Tournevis commandée par les Allemands sur le service en Allemagne (1942) avec le tract détourné par Combat illustré (1943) pour raconter la vraie histoire d’un travailleur requis.

 Dès 1915, pour faire face au développement de l’observation aérienne, une section de camouflage est créée à Amiens, qui comptera plus de 3000 hommes à la fin du conflit. Grâce au travail de décorateurs de théâtre et de peintres, le matériel militaire est remarquablement camouflé comme le montrent les photos de l’ECPAD.

Après la guerre, comment réadapter sa production ? Des photos montrent des chars Renault FT 17 transformés en tracteur : c’est le début du machinisme agricole. Lors du Traité de Versailles, la France obtient les brevets de synthétisation de l’azote et construit une grande usine à Toulouse pour le développement d’une agriculture moderne.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la France est le premier contributeur européen à l’effort de guerre allemand. Des documents illustrent deux  procès pour intelligence avec l’ennemi, contre Arbel qui produit de la métallurgie lourde pour les locomotives et Paindavoine des ouvrages métalliques. Les entreprises se défendent d’avoir répondu aux commandes de l’occupant avec un zèle excessif et sont acquittées à la fin des années 40.

Jusqu’au 4 mai 2024

Archives nationales du monde du travail

Rond-point de l’Europe 59100 Roubaix

Ouvert en semaine de 9h à 17h et le week-end de 13h à 18h

Entrée libre

Publications : – Catalogue qui reprend les textes de l’exposition, 68 pages, broché, distribué gratuitement – BD qui reprend les thèmes de l’exposition par Thomas Mosdi, 60 pages, broché, distribué gratuitement

www.archives-nationales-travail.culture.gouv.fr

Jean-Yves Le Naour, Claude Plumail, Les compagnons de la Libération Vassieux-en-Vercors, 2023

A travers l’histoire de Vassieux, une des 5 villes Compagnons de la Libération, la collection raconte pour la première fois l’histoire d’un maquis, celui du Vercors, symbole de la Résistance intérieure.

Pierre Dalloz, architecte et alpiniste, imagine une utilisation stratégique du Vercors conçu comme une citadelle. Son objectif est d’aménager des terrains d’atterrissage pour recevoir des troupes alliées aéroportées en liaison avec un débarquement dans le Sud. En février 1943, Jean Moulin valide ce projet qui prend le nom de Plan Montagnard. L’organisation est mise en place sous l’autorité d’un chef civil, Eugène Chavant, et d’un responsable militaire, François Huet à partir de mai 1944.

Le 3 juillet à Saint-Martin, Yves Farge, commissaire de la République de la région R1, proclame la restauration de la République dans le Vercors.

Le scénario de l’ouvrage est agencé comme un film avec un passage naturel entre le passé et le présent. Dans cette fiction habile, le lien avec l’histoire est très bien fait avec une petite fille qui interroge son grand-père. On retrouve l’émotion qu’ont dû ressentir les appelés au STO qui se sont retrouvés à fuir Grenoble pour se retrouver sur le plateau. La visite est une occasion de revisiter aujourd’hui les sites du refuge des maquisards tout en évoquant les événements tragiques.

La mise en scène d’une émission de télévision pour le cinquantenaire donne l’occasion d’évoquer la polémique sur la vision du Plan Montagnard par les alliés. La piste d’aviation construite dans l’espoir de l’arrivée des Dakota sera utilisée par les planeurs allemands le 21 juillet. Le dénouement final apporte également sa part d’émotion.

Le livre se termine par le résumé de l’histoire du Vercors avec des photos d’époque. Tout à fait recommandé pour apprendre l’histoire à tous les jeunes.

Scénario Jean-Yves Le Naour et dessin Claude Plumail, 56 pages, relié, Bamboo édition, juillet 2023, prix 14,90€

Thierry Lamy, Alessio Cammardella, Les grandes batailles de chars El Alamein, De sable et de feu, 2023

Alors que la guerre du désert fait rage après la défense victorieuse de Bir Hakeim, c’est l’heure du dénouement pour les Anglais de Montgomery qui vient d’être nommé commandant de la 8e armée. Les 3 batailles d’El Alamein entre juillet et novembre 1942 achèvent le rêve de Rommel de rejoindre les puits de pétrole du Moyen-Orient.

Dans ces faits réels scénarisés comme dans un film, les caractères sont bien décrits. Un groupe de camarades se retrouvent autour du lieutenant Campbell, officier aimé de ses hommes. Soudés autour de leur char Crusader nommé Little  John, ils adorent leur chef parce qu’il est humain. Le dénouement est touchant avec le char victorieux qui sera restauré et finira dans un musée.

Les dessins sont bien réalistes et le graphisme plutôt inquiétant. Le dossier final donne les explications historiques mais une carte plus détaillée aurait été bienvenue en introduction.

Scénario Thierry Lamy et dessin Alessio Cammardella suivit d’un dossier documentaire par Stéphane Dubreil, 64 pages, relié, éditions Glénat, février 2023, prix 15,50€

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