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30 mai 2022

Au sommaire ce mois-ci, des livres, des spectacles et les recommandations culturelles de François Rousseau. Bonne lecture !

La mémoire à travers les livres

Jacky Brun, 1944 Maquis Bir-Hacheim, son « camp de concentration », 2022

Les Archives nationales relatives à la Seconde Guerre mondiale sont désormais accessibles à la recherche historique. Elles permettent donc de mieux documenter un pan largement ignoré de l’histoire du maquis charentais A.S. 18 – Bir-Hacheim, celui de son camp de détention, dit « camp de concentration », à Jayat, commune de Montembœuf (Charente).

Alors que tant de juridictions de circonstance de 1944, « tribunaux populaires », ou « cours martiales », n’ont pas laissé, voire jamais établi, d’archives des condamnations qu’ils ont prononcées ou les ont systématiques détruites, le fonds documentaire déposé aux Archives nationales par Marc Leproux, (1898-1973), ethnologue et historien du pays charentais limousin, est exceptionnel.

Nous y découvrons les procès-verbaux, les jugements et les sentences, établis par le Tribunal qui a siégé à Jayat, de début juillet au 11 septembre 1944, qui sont autant de documents de première main irréfutables.

L’existence de ce camp, son organigramme et son fonctionnement, tout est dévoilé dans cet ouvrage.

Pour en savoir plus : b.jacky16@orange.fr

Franck Fajnkuchen, Yzkor, une famille juive en France entre 1940 et 1944, Editions Secret de Pays, 2022

En Hébreu, Yzkor signifie « qu’il se souvienne ». Dans la religion juive, ce mot désigne la prière du souvenir en mémoire des morts. Pour honorer la mémoire de ses grands-parents, Manek Fajnkuchen et Erna Timberg, Franck Fajnkuchen a entrepris d’écrire leur histoire, ainsi que celle de tous ceux qu’il nomme : « la tribu familiale ».

Ce livre est le fruit de recherches minutieuses basées sur des documents d’archives, des sources bibliographiques et des témoignages familiaux. L’auteur s’est appuyé sur l’expertise d’historiens spécialistes de la période et a confronté ses hypothèses aux leurs. Il nous livre un récit qui se lit comme une enquête policière. Avec lui nous partons sur les traces du personnage cental, Manek Fajnkuchen, le grand-père arrêté à Lyon, écroué à la prison de Montluc. Les archives administratives prétendent qu’il a été déporté à Auschwitz via Drancy, le 1er août 1944. Au fil de l’enquête, Franck découvre qu’il n’en est rien. Son grand-père a vraisemblablement connu un autre sort.

Au-delà du simple récit familial, cette étude rigoureuse et documentée décrit la vie au quotidien des Juifs du Pays lensois, en Dordogne, puis dans le Lyonnais. Elle aide à comprendre l’ampleur de la traque dont la communauté fut l’objet entre 1940 et 1944. Comme l’écrit Elisabeth Badinter dans sa préface, « l’auteur aura permis une reconstitution symbolique de la « tribu » qui redonne une sorte de vie à cette famille émigrée qui croyait, comme nombre de Juifs, être « heureux comme Dieu en France » ».

Pour en savoir plus : https://les-editions-secrets-de-pays.fr/

Annick Bezard Cano, Ma vie vous appartient, Ed CHRISTIAN, 2022

Un livre consacré au parcours du lieutenant-colonel Pierre Cano. Dès l’armistice il a choisi de rester en France pour participer à la future libération du pays. Fin 1942, il rejoint l’état-major de l’Organisation de la Résistance de l’Armée à Paris comme responsable de la région parisienne ainsi que de la jonction des 7 bataillons de combattants constitués en Bretagne en particulier dans le Morbihan. Trahi par des Français, il est arrêté par la Gestapo. Torturé, il ne parle pas. Il est déporté en Allemagne en avril 1944. Il meurt d’épuisement le 27 janvier 1945, le jour de ses 39 ans.

Pour en savoir plus : https://le-souvenir-francais.fr/wp-content/uploads/2022/05/Souscription-livre-ma-vie-vous-appartient.pdf

Françoise Deroy-Pineau (dir), Un amour à l’épreuve de la guerre, Genèse d’une famille entre 1939-1945, L’Harmattan, 2022

La déclaration de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939 bouleverse l’amour et la genèse familiale du couple Georges Deroy-Jacqueline Olivier : marié depuis 1936 et parents de Françoise, née en avril 1938. Jacqueline est enceintre d’Elisabeth qui naîtra en mai 1940. Georges sera prisonnier de juin 1940 à avril 1945. La guerre entraîne une rupture radicale. Chacun doit apprendre à vivre par soi-même dans un environnement nouveau, étranger, conflictuel, meurtrier. Comment s’en sont-ils tirés ? Jacqueline et Georges ont laissé des traces écrites. Leurs descendantes ont découvert ces écrits après leur mort. Elles ont composé ce livre qui fait revivre cet amour et la genèse de cette famille à l’épreuve de la guerre.

Pour en savoir plus : contact.servicepresse@harmattan.fr

Pierre Dumas, Drame dans le Pilat, Le crash du Dakota américain le 1er novembre 1944, publié par l’association Visage de notre Pilat,

L’auteur revient sur le crash d’un avion américain sur le Pilat survenu le 1er novembre 1944. L’auteur revient sur les faits puis étoffe son récit de témoignages d’habitants, et de photos d’archives.

Pour en avoir plus : Antoine Favre, 06 84 52 85 88

Francis Dréer, D-Day et la bataille de Normandie, Glénat, 2022, Ouvrage recommandé par François Rousseau

« Grâce à de nombreuses images colorisées, cet ouvrage rend hommage aux combattants alliés qui se sont battus en Normandie durant l’été 1944. Le déroulement des événements, de la préparation de la conquête du continent jusqu’à la libération de Paris, sont retracés très clairement.

Avec de nombreux documents, la couleur propose une vision originale de l’histoire et se rapproche des nouvelles générations. »

Par Francis Dréer professeur d’histoire et journaliste, préface du colonel Frédéric Guelton, 224 pages, photos noir et blanc colorisées, relié, Éditions Glénat, mai 2022, prix 39,95€

La mémoire à travers les expositions

Les expositions recommandées par François Rousseau

Camp de Riveslates, Josep Bartoli les couleurs de l’exil

Josep Bartoli, González Salgar (1939) dessin © Archives municipales de Barcelone

Les sites de mémoire liés aux conflits du 20ème siècle sont nombreux dans les Pyrénées-Orientales. Comme tous les départements-frontière, on y trouve des fortifications, mais également des camps, dont le plus important est celui de Rivesaltes.

Le camp de Rivesaltes porte une histoire singulière avec 4 mémoires de populations différentes, les Républicains espagnols, les Juifs, les Tsiganes et les Harkis. Alors qu’il est créé comme un camp militaire, il devient le plus grand camp d’internement de l’Europe de l’Ouest. Son histoire s’étend sur trois guerres, Espagne, Mondiale et décolonisation et sur 4 régimes successifs à la tête du pays, la Troisième République, l’État français, la Quatrième et la Cinquième République.

Le Mémorial doit composer comme lieu de mémoire officiel avec des histoires, nationalités et cultures différentes pour ne pas dire antagonistes. Il en résulte un lieu d’exposition mais aussi de réflexion et d’éducation pour aider à comprendre la complexité du monde contemporain. Il a été conçu comme un lieu de fierté pour le territoire, qui montre ainsi qu’il est capable de présenter une histoire difficile, malgré les associations mémorielles concurrentes.

Avant de devenir un lieu de mémoire, ce terrain a connu de multiples occupations. Sur ces anciennes terres de vignes et de garrigue, l’armée souhaite créer un camp dès 1923 pour désengorger la caserne de Perpignan. Le camp Joffre ouvre le 19 décembre 1939 sur 612 hectares et accueille un centre de formation des troupes indigènes. Puis, selon le rapport du 10 décembre 1940, l’armée cède 9 îlots sur les 19 de casernes, pour servir de camp d’internement des populations indésirables.

Le camp ouvre le 14 janvier 1941 avec les premiers internés venant d’Agde et des autres camps du Sud. 16 nationalités sont représentées. Le camp est dirigé par un capitaine de réserve français en congé d’armistice. 18 000 Juifs, Tsiganes et Espagnols sont internés jusqu’en 1942. De juillet à octobre 1942, 2 îlots sont isolés et clôturés pour créer le «Centre interrégional de rassemblement des Israélites», avant leur déportation à Auschwitz. Dans chacun des wagons à bestiaux affrétés par Vichy, deux GMR (ancêtres des CRS) montent pour assurer la surveillance. Les détenus sont remis aux Allemands à la ligne de démarcation, puis le train continue sa route vers Drancy. 2313 Juifs sont ainsi déportés en 9 convois. La plupart des enfants du camp sont sauvés de la déportation grâce à l’envoyé du préfet, Paul Corazzi, qui fait tout pour les remettre aux œuvres de secours.

Lorsque les Allemands envahissent la zone Sud en novembre 1942, la 7ème Panzer Division affectée à la défense des côtes, est cantonnée à Rivesaltes. Elle reste en cantonnement jusqu’à la libération, en détruisant un certain nombre de baraques avant de partir.

Le 19 août 1944, le département est libéré. Les collaborateurs français sont internés à la citadelle de Perpignan et au camp de Rivesaltes, qui devient ainsi le dépôt de prisonniers n°162, et sont suivis dès avril 1945 par 10 000 prisonniers de l’Axe dont les derniers sont libérés en 1948. 10 000 soldats sont employés au déminage des plages.

De 1948 à 1962, l’armée française reforme le camp militaire pour regrouper les appelés du contingent avant l’envoi en Algérie. On compte ensuite début 1962, 487 prisonniers du FLN. Puis en septembre, c’est l’arrivée de 21 000 Harkis, ceux qui ont pu quitter l’Algérie avec leur famille. Ils sont d’abord hébergés sous des tentes, puis en dur après avoir réhabilité les baraques, jusqu’en décembre 1964. L’histoire se termine par le retour à la vocation militaire, le cantonnement pendant deux ans de soldats guinéens. Au total, plus de 60 000 personnes sont passées par le camp de 1941 à 1966.

Fermé officiellement en 1966, le camp est abandonné pendant plus de 20 ans. Alors que le maire de Rivesaltes veut raser le site en 1997 pour créer une station d’épuration, des associations se mobilisent et le président du Conseil général des Pyrénées-Orientales Christian Bourquin fait acheter l’îlot F (L’État a vendu au prix fort!) pour le Mémorial l’année suivante.

Rudy Ricciotti, vainqueur du concours d’architecture en 2006, a installé son bâtiment sur l’ancienne place d’appel de l’îlot F, sans toucher aux vestiges des baraques (inscrites aux Monuments Historiques), dont les seules encore debout sont étayées. La beauté austère du cube en béton ocre de 220 m de long incliné vers le ciel, s’intègre dans ce paysage de «Sahara du Midi», exposé à la violente tramontane.

L’exposition permanente Indésirables retrace l’histoire du camp, grâce à des témoignages, documents et objets. Des cartes interactives illustrent les déplacements forcés de populations dans les différents camps d’internement français.

Le camp est un élément central dans la politique d’exclusion du régime de Vichy. Mais pour la survie des internés, Vichy doit reconnaître que l’apport des œuvres de secours est indispensable. Un «Comité de coordination des associations travaillant en faveur des internés et réfugiés étrangers en France», regroupant 11 associations, est constitué le 20 novembre 1940 à Nîmes. Il remédie aux incuries de l’administration pour l’alimentation et la santé. Mais l’une des réalisations majeures des œuvres est sans contexte, la libération massive des enfants.

À travers une sélection de 150 œuvres (dessins, peintures et collages), l’exposition Les couleurs de l’exil met en perspective pour la première fois, certaines réalisations majeures de Josep Bartoli marquées par l’exil, ses engagements et ses combats. Le Mémorial du Camp de Rivesaltes a reçu en donation 270 œuvres, peintures, lithographies et carnets de dessins, de la veuve de l’artiste.

Josep Bartoli, dessinateur de presse et combattant anti-franquiste, a consacré sa carrière d’artiste à dénoncer la violence, le racisme, les inégalités et les injustices. Après la chute de la République espagnole le 14 février 1939, il s’exile en France. En l’espace de deux ans, il est incarcéré dans sept camps différents, Saint-Cyprien, Agde et Bram. Pendant cette période, Bartoli dessine la guerre, l’exil et les camps, simplement au crayon.

François Rousseau

Jusqu’au 19 septembre 2022

Mémorial du camp de Rivesaltes  avenue Christian-Bourquin  66600 Salses-le-Château  Tel: 04 68 08 39 70 (à 10km au nord de Perpignan)

Ouvert tous les jours de 10h à 18h

Plein tarif: 9,5€, réduit: 6,5€

Parcours de visite extérieur dans le camp, entrée libre

Publications: – Histoire du camp militaire Joffre de Rivesaltes par Beate Husser, édition Lienart, collection Les cahiers de Rivesaltes, prix 11€

– Catalogue Josep Bartoli, 252 pages, prix 35€

Internet: www.memorialcamprivesaltes.eu

Airborne Museum, L’assaut

Effets personnels du général Gavin, commandant de la 82e Airborne © photo François Rousseau

L’Airborne Museum est consacré à la phase préliminaire du Débarquement, les parachutages sur Sainte-Mère-Église. Après avoir écouté une interview d’un vétéran racontant son D-Day, le visiteur enfile son harnais de parachute pour vivre virtuellement un saut. On découvrira la médecine de guerre dans une scène reconstituée à l’intérieur d’une ambulance Dodge. Les cimetières, dont les 3 lieux provisoires autour du village avec la tombe du général Théodore Roosevelt, les cérémonies et le retour régulier des vétérans, ont hissé Sainte-Mère-Église comme un haut lieu de mémoire de la Libération.

A l’aide d’objets, uniformes et témoignages souvent inédits, l’exposition de l’été, L’assaut par les airs, retrace l’histoire des parachutistes dans les différentes armées impliquées dans la Seconde Guerre mondiale. Parmi les pièces rares, on verra un équipement d’un vétéran britannique du Raid de Bruneval en 1942 et le témoignage d’un ancien SAS de la France Libre.

Comme chaque année, l’Airborne Museum organise du vendredi 3 au lundi 6 juin 2022 un camp de reconstitution américain à proximité du musée, ouvert à tous gratuitement. Avec de très nombreux véhicules d’époque, une pléiade de scènes et de démonstrations, le Camp Geronimo est un incontournable des festivités du Débarquement en Normandie et est devenu l’un des plus grands camps de reconstitution américain de France.

Pour l’avenir, le nouveau bâtiment qui accueillera le légendaire planeur Waco, unique exemplaire visible en France, est déjà dans les cartons pour le 80e anniversaire.

François Rousseau

Airborne Museum  50480 Sainte-Mère-Église

Ouvert de 9h à 19h

Plein tarif: 9,9€, réduit: 6€

Internet: www.airborne-museum.org

Musée du débarquement, Utah Beach

Authentique bombardier B26 Marauder © photo François Rousseau

Depuis l’histoire de l’Occupation et l’état des forces allemandes jusqu’à la libération du Cotentin, le musée, situé les pieds dans le sable d’Utah Beach, retrace la réussite du flan ouest du Débarquement.

Des cérémonies se dérouleront le 6 juin au musée avant l’accueil des vétérans le lendemain.

François Rousseau

Musée de Débarquement  Plage de la Madeleine 50480 Sainte-Marie-du-Mont

Plein tarif: 9,5€, réduit: 6,5€

Internet: www.utah-beach.com

40 ans du musée de la Résistance à Neuvic,

A l’occasion des 40 ans de son ouverture, le musée départemental de la Résistance à Neuvic (Corrèze), propose trois grandes expositions :

« La Corrèze en Résistance » : l’histoire et la mémoire de la Résistance locale dans un espace à la scénographie renouvelée : un grand parcours des débuts de la guerre jusqu’à la Libération de la Corrèze. On y découvre la constitution des premiers réseaux de Résistance, celle des maquis et leur militarisation, avant les principales batailles et leur rôle déterminant dans l’issue victorieuse d’août 1944.

« La libération de la Haute-Corrèze » : afin de rendre hommage à son travail et à son investissement au sein du musée depuis sa création, le Département de la Corrèze présente une exposition temporaire conçue par l’Amicale des Maquis AS de Haute-Corrèze : «La Libération de la Haute-Corrèze».
Cette exposition, très documentée, retrace les événements de la bataille d’Ussel en août 1944, l’attaque de la garnison allemande retranchée dans l’École Primaire Supérieure et la libération de la ville et de la Haute-Corrèze par l’action conjuguée des forces de Résistance AS et FTP.

« Henri Queuille » : La trajectoire personnelle et le destin politique du Président Queuille, homme d’État de premier plan du XXe siècle, durant plus d’un demi-siècle. Un itinéraire également marqué par la Résistance et sa proximité avec le général de Gaulle dont il fut le numéro deux.

Pour en savoir plus : https://www.correze.fr/agenda/expositions-du-musee-departemental-de-la-resistance-neuvic?fbclid=IwAR3JmXgItNMBOltVvyO8dDh_BQU3NZUUsmzeOR9tdM4iuXNSmI0HuZban7M

Le Musée des Arts Décoratifs de Paris, A la rencontre du Petit Prince, du 17 février au 26 juin 2022

Du 17 février au 26 juin 2022, le Musée des Arts Décoratifs présente la première grande exposition muséale en France consacrée au Petit Prince, chef-d’œuvre intemporel de la littérature. Plus de 600 pièces célèbrent les multiples facettes d’Antoine de Saint-Exupéry : écrivain, poète, aviateur, explorateur, journaliste, inventeur, philosophe, porté toute sa vie par un idéal humaniste, véritable moteur de son œuvre.

Pour en savoir plus : https://madparis.fr/A-la-rencontre-du-petit-prince

Mémorial de Ravensbrück, Résistance, Répression, Déportation. Femmes de France au camp de concentration de Ravensbrück, 1942-1945,

Entre janvier 1942 et septembre 1944, 9 000 femmes vivant en France son déportées en Allemagne pour des motifs de répression. Environ 7 000 d’entre elles sont envoyées au camp de concentration de Ravensbrück. La plupart sont résistantes. L’exposition met en lumière les trajectoires et les expériences de ces femmes ainsi que leurs diverses origines sociales et nationales. Elle montre que la résistance et la répression sont empreintes de stéréotypes de genre, que les femmes remettent partiellement en question par leurs actes. Une sélection de biographies illustre les multiples formes de résistance, de détention et de survie.

Pour en savoir plus : http://femmesdeportees.ravensbrueck.de/fr/camp-de-concentration-ravensbrueck/

Le musée du Struthof, Le KL-Natzweiler et la faculté de médecine de la Reichsuniversität strassburg (1941-1944), 6 mai 2022 – 19 mars 2023

Les liens entre la faculté de médecine et de la Reichsuniversität Strasburg et le camp de concentration de Natzweiler étaient déjà connus, en particulier les expérimentations réalisées par Eugen Haagen, Otto Bickenbach et August Hirt, ainsi que les assassinats des 86 personnes juives dans la chambre à gaz aménagée à cet effet. De récents travaux de la commission historique sur la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strasburg ont mis en lumière des liens plus nombreux, plus quotidiens et moins extrêmes. Toutes ces interactions, ces interconnexions et ces collaborations participent du renouvellement de l’image d’un camp de concentration hermétique, reclus et isolé dans les Vosges alsaciennes, en un camp pleinement intégré dans le système nazi de couverture sanitaire et d’hygiène raciale.

Cette exposition est réalisée en partenariat avec l’Université de Strasbourg et avec le soutien de la Région Grand Est.

Pour en savoir plus : https://www.struthof.fr/agenda/actualites/default-title/du-6-mai-2022-au-19-mars-2023-exposition-exploitations-multiples-le-kl-natzweiler-et-la-faculte-de-medecine-de-la-reichsuniversitaet-strassburg-1941-1944

La mémoire à travers les spectacles

Hauts lieux de la mémoire nationale en Ile-de-France, Germaine Tillion, la mémoire et la raison, 15 et 22 juin 2022, à 20h

Germaine Tillion est, par ses engagements, un témoin ainsi qu’une créatrice puissante et incontournable des bouleversements du siècle dernier. Au mois de juin 2022, le théâtre de l’imprévu et les hauts lieux de la mémoire nationale en Île-de-France, avec le soutien du théâtre du Gymnase Marie Bell – direction Jacques Bertin proposent deux dates uniques pour découvrir cette grande figure de la paix et de la fraternité : le 15 juin à 20h et le 22 juin à 20h

Pour en savoir plus : http://www.mont-valerien.fr/evenements/lactualite-du-mont-valerien/detail/actualite/theatre-representations-exceptionnelles-au-theatre-du-gymnase-germaine-tillion-la-memoire/

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