Le 21eme Régiment de Marche de Volontaires Etrangers (RMVE) a été créé le 29 septembre 1939 au Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales. Il était composé de 2 800 engagés volontaires étrangers enrôlés pour la durée de la guerre. Un mois plus tard, fut créé le 22eme Régiment de Marche de Volontaires Etrangers, le 24 octobre 1939. Le dernier-né des Régiments de Volontaires Etrangers, le 3° RMVE, est créé le 16 novembre 1939, il sert d’unité d’instruction et de passage au profit des 21 et 22° RMVE.
Les volontaires provenaient principalement des compagnies de travailleurs étrangers, pour un tiers des Juifs de toute l’Europe, un autre tiers de Républicains Espagnols issus de la Retirada. Pour la plupart fuyant les persécutions de leur pays, ils ont trouvé refuge en France. Dans leurs rangs, on comptait jusqu’à 47 nationalités différentes. Leur cantonnement était situé sur la plage du Barcarès (Pyrénées-Orientales) où étaient également installés les camps de regroupement des républicains espagnols.
La moyenne d’âge de ces volontaires, engagés pour la durée de la guerre, est de 27-28 ans. Ils sont souvent très instruits et motivés. Ils se sont engagés par reconnaissance envers le pays qui les a accueillis et pour la défense de ses valeurs démocratiques.
Ces régiments, souvent pauvres, mal équipés et mal habillés, étaient ainsi surnommés les « régiments ficelles », aussi parce qu’ils font des miracles avec des bouts de ficelles. Ils n’avaient pas de noyaux actifs, ni de réservistes. Ils étaient cependant près de 10 000 volontaires à participer aux combats contre les Allemands.
Le 21ème RMVE quitte Le Barcarès le 30 avril 1940 en renforcement de la ligne Maginot. Le 25 mai, il part d’urgence pour Verdun. Incorporé au sein de la 35e Division d’Infanterie, il est engagé les 8 et 9 juin. Malgré une résistance exemplaire, le régiment doit se replier sur l’Aire, dans l’Argonne. Après un nouvel engagement, pressé de toutes parts et fortement éprouvé, le régiment est retiré du front le 14 juin, pour être réorganisé. L’Armistice étant signé, il ne sera pas engagé. Durement éprouvé par deux fois, ayant perdu la moitié de son effectif le 21e R.M.V.E. est dissous en juillet 1940.
Le 22eme Régiment de Marche de Volontaires Etrangers est affecté à la 19e Division d’Infanterie et déployé en Alsace, il arrive le 6 mai 1940. Lors de l’attaque, le régiment doit rejoindre la Somme, au sud de Péronne. Du 22 au 26 mai, il résiste aux coups de l’ennemi. Ses pertes sont lourdes. Au cours des journées des 5, 6 et 7 juin, complètement entouré à Villers-Carbonnel, près de Péronne, violemment bombardé par l’artillerie et l’aviation, il résiste pendant 48 heures à toutes les attaques. Lors de son repli, les bataillons succombent les uns après les autres, manquant de munitions. Ses hommes terminent le combat au corps à corps vers les environs de Marchélepot. Dissous en juillet 1940, le 21e R.M.V.E a reçu une citation à l’ordre de l’armée.
Le 6 juin 1940, le 23° RMVE débarque dans la région de Villers-Cotterêts, il est affecté à la 8° DI. Il est engagé au sud de Soissons le 7 juin 1940 puis les 15 et 16 juin à Pont-sur-Yonne. Il détache son 3° bataillon au profit de la 7° DI, à la ferme de la Perrière dans la région Soissons (cité à l’ordre de l’armée). Par la suite, le régiment combat de nouveau sur la Marne, sur l’Yonne à Pont-sur-Yonne, sur la Loire à Giens, la Creuse à Guéret et le 22 juin 1940, la Gartempe où il tient le sous-secteur de Château Ponsac. A la cessation des hostilités, le 25 juin, il se trouve à La Châtre (Indre) où le 23° RMVE est dissous le 12 août 1940 au camp de Septfonds. Le régiment est commandé par le lieutenant-colonel AUMOITTE.
En 1955 un monument, trois colonnes de pierre, reliées par un bandeau vint rappeler que les 20e, 21e, et 22 » Régiments de Marche de Volontaires Etrangers ont été créés au Barcarès en 1939.
Une cérémonie y a lieu chaque 30 avril, animée par le 2ème régiment étranger d’Infanterie.
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