L’œil de l’historien, François Cochet

3 novembre 2022

François Cochet est Professeur Emérite à l’Université de Lorraine-Metz. Il a écrit ou dirigé de nombreux ouvrages sur la Grande Guerre et a été membre du Conseil Scientifique National du centenaire, présidé par Antoine Prost. Il préside le Comité d’orientation scientifique de l’EPCC « Mémorial-Champ de bataille de Verdun ». Il est lieutenant-colonel de l’Armée de terre de la Réserve Citoyenne rattaché au Centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’Ecole Militaire.

Les soldats inconnus de la Grande Guerre.

La Grande Guerre massifie non seulement la mort dans des proportions jamais connues jusque-là, mais surtout anonymise un grand nombre de dépouilles. Or, les années 1920 viennent finir d’installer des sentiments individualistes et chaque famille qui compte un disparu est demandeuse d’un rituel lui permettant de faire son deuil. Avec le sentiment qu’il convient désormais d’honorer un humble combattant plutôt qu’un grand chef, qui s’inscrit dans la construction de sociétés plus démocratiques qu’au XIXe siècle, on tient les arguments essentiels à l’honneur rendu à un soldat inconnu, aux lendemains de la Grande Guerre.

Si les comportements de la France ou de la Grande-Bretagne dans la mise en place d’un rituel mémoriel sont bien cernés, pour bien d’autres Etats, les choses sont assez compliquées, intégrant, bien entendu, de fortes dimensions politiques dans les choix mémoriels qui sont faits.

Des principes qui s’imposent

Le premier principe qui s’impose dans la ritualisation mémorielle d’un soldat inconnu est celui d’une sépulture individuelle.  Cette individualisation permet de sortir de la logique des enterrements en fosses communes, majoritaires dans les conflits précédents.

Le deuxième principe est celui de l’universalité. Le choix d’un soldat inconnu symbolise ainsi la totalité des morts de la guerre et pas seulement ceux dont les corps n’ont pas été retrouvés. Même les familles dont le corps de l’être cher est enterré sous son nom, dans un lieu identifié peuvent se reconnaître dans la démarche.  Le soldat inconnu devient un mort public au nom de tous les morts privés de la Grande Guerre.

Le cas des pays précurseurs

En France, on associe généralement la première formulation publique de l’idée de transférer la dépouille mortelle d’un soldat inconnu au Panthéon, à Francis Simon, président du Souvenir Français de Rennes lors d’une cérémonie au cimetière de l’Est de cette ville, le 26 novembre 1916. Si droite et gauche sont globalement d’accord sur le principe de l’inhumation d’un soldat inconnu, les débats sur le lieu d’inhumation sont vifs, lancés par Henry de Jouvenel dans Le Matin du 4 novembre 1920.  Faut-il inhumer l’inconnu au Panthéon ou à l’Arc de triomphe ? Faut-il célébrer avec son culte celui de la République et la France héritière de la Révolution ou plutôt sa gloire militaire qui transcende les régimes politiques ?

En l’honneur de l’anniversaire de la IIIe république, il est d’abord décidé que le cœur de Gambetta doit être placé au Panthéon le 11 novembre 1920. Cette décision enflamme l’opinion. La droite nationaliste estime que les morts de la guerre sont oubliés pour une cérémonie qui glorifie la gauche et la république uniquement.

C’est en fait pour ne pas se faire « prendre de vitesse » par les Britanniques qu’un consensus est trouvé in-extremis, qui consiste à « doubler » la cérémonie en l’honneur de Gambetta par une autre en honneur d’un soldat inconnu.  Le 2 novembre 1920, le gouvernement consent à l’inhumation d’un soldat inconnu sous l’Arc de triomphe.

Le complément indispensable de la mise en place du rite est l’adoption du cérémonial de la « flamme du souvenir », suggéré par Gabriel Boissy, journaliste à l’Intransigeant, inauguré en 1923, est ranimée chaque soir depuis à 18h30. Typique du climat tendu entre droite et gauche mais aussi entre cléricaux et anticléricaux, les débats qui sous-tendent la démarche française sont sciemment laïcisés.

Les Britanniques font, pour leur part, un autre choix. Si c’est sur le sol français, à Saint-Pol-de-Ternoise, dans le Pas de Calais que le général Wyatt, commandant en chef des troupes britanniques encore stationnées en Belgique et en France, choisit, le 7 novembre 1920, l’inconnu britannique, l’inhumation à Westminster a lieu le 11 novembre 1920. La cérémonie se fait sous les doubles auspices de la Monarchie et de la religion anglicane, puisqu’une lecture biblique tirée de l’Apocalypse est faite. 

Les générations successives

En Italie, le colonel Douhet -futur théoricien du bombardement stratégique- propose en juillet 1920 que l’Inconnu soit inhumé au Panthéon romain, mais cette idée rencontre de nombreuses oppositions de la part des dirigeants qui ne souhaitent pas que la dépouille d’un humble soldat puisse se trouver dans le lieu de sépulture des rois d’Italie. C’est l’antithèse de la position britannique. C’est finalement le monument du Vittoriano, inauguré en 1911, symbolisant le triomphe de l’unité italienne, qui est choisi pour accueillir l’inconnu italien. En août 1921, 11 corps provenant de 11 champs de bataille sont rassemblés à Aquileja, en Vénétie et Maria Bergamas, mère d’un soldat tué sur l’Asiago en 1916, choisit un cercueil en s’agenouillant devant lui et en se signant. Comme en Angleterre, la présence de la religion est patente. D’ailleurs, l’inhumation se déroule au cours de la semaine consacrée au culte des morts et à la visite des cimetières.  

Les Etats-Unis choisissent le cimetière militaire d’Arlington, sur un domaine situé en face de Washington DC, de l’autre côté du Potomac, sur une ancienne propriété confisquée au général sudiste Robert Lee. Des dépouilles de soldats nordistes y ont déjà été rassemblées après la Guerre Civile. Woodrow Wilson veut en faire un lieu symbolique et montrer que la Grande Guerre permet aussi de réconcilier les mémoires nordistes et sudistes. Le corps est choisi parmi quatre inconnus américains par le sergent Younger, lui-même blessé près de Château-Thierry en 1918, dans la ville de Châlons-sur-Marne (aujourd’hui « en Champagne »). Le 11 novembre 1921, 100 000 personnes jalonnent les rues de Washington pour voir le cortège amenant le corps de l’Inconnu du Capitole à Arlington.

Des mémoires particulières

En France, chaque 11 novembre à 11 heures se déroulent les manifestations aux monuments aux morts de France. En Grande-Bretagne, toute vie s’arrête durant deux minutes pour laisser parler le silence de l’hommage aux morts.

Tous ces rituels symbolisent au plus haut point l’ampleur du deuil collectif.

Mais bien des différences subsistent d’un pays à l’autre cependant.

Par exemple, aujourd’hui en Grande-Bretagne, ce n’est pas à Westminster que se font les cérémonies en l’honneur des morts des deux guerres mondiales, lors du Remenbrance Sunday   -le dimanche le plus proche du 11 novembre-, mais au Cénotaphe au bas de Whitehall.

La Belgique présente un cas de figure assez particulier. En effet, les combats de 1914 et l’occupation allemande ont lourdement pesé sur les civils tout autant ou presque que sur les militaires. En outre, après l’occupation allemande qui a ostensiblement favorisé les Flamingants, le conflit linguistique se répercute sur les débats à propos du choix de l’inconnu. Pour ces raisons de divisions politiques, ce n’est que le 11 novembre 1922 qu’est inhumé un soldat inconnu. Les dépouilles de 5 soldats non identifiés sont prélevées au hasard dans cinq cimetières de l’ancien front, près de la colonne du progrès qui permet de faire le lien avec l’insurrection de 1830 et la création de la monarchie belge. Mais six jours après l’inhumation seulement, 30 000 anciens combattants mécontents défilent devant la tombe réclamant pensions et avantages. Le monument devient alors un lieu de toutes les contestations, avant d’être concurrencé par d’autres symboles issus de la Seconde Guerre mondiale. 

L’Italie fasciste instrumentalise très précocement l’Inconnu du Vittoriano. Dès le 5 novembre 921, Mussolini écrit dans Il Popolo d’Italia que le soldat inconnu est l’instrument de la régénérescence de l’Italie. Mussolini crée autour de l’inconnu une scénographie particulière qu’il répète chaque année : seul devant ses ministres, il s’agenouille une minute en fixant du regard le sarcophage de marbre du soldat inconnu, puis s’attarde à regarder la place de Venise et le peuple assemblé avant de descendre au milieu des officiers généraux sous les applaudissements de la foule. Avec la proclamation de la République, des années 1950 aux années 1970, le soldat inconnu italien incarne d’autres symboles et c’est devant lui que les Italiens fêtent, par exemple, le 23 février, l’entrée en vigueur de la constitution ou le 25 avril, la fête de la Résistance et de la Libération.  

Le Portugal choisit, le 7 avril 1921, le corps de deux inconnus, l’un mort dans les Flandres, l’autre au Mozambique et les inhume au monastère de Santa Maria da Vitoria à Batalha. L’Afrique est effectivement pour les Portugais, un théâtre d’opérations largement plus important que les Flandres ou seulement deux divisions ont été engagées.

La Grèce n’inaugure un monument à la gloire d’un soldat inconnu que le 25 mars 1932. L’entre-deux-guerres est effectivement agité en Grèce, avec de nombreux changements de gouvernements et plusieurs coups d’Etat militaire et une catastrophique guerre gréco-turque en 1922-1923. Aujourd’hui encore le monument à l’inconnu grec continue d’être un lieu de confrontation idéologique. Pour la gauche grecque, le monument représente le symbole du « peuple-soldat qui a été universellement trompé » par les élites qui l’ont fait entrer en guerre, tandis que pour la droite, il symbolise un culte patriotique. En mars 2007, le monument fut attaqué par des étudiants protestant contre une réforme de l’enseignement supérieur.

La question du choix d’un soldat inconnu se pose de manière bien différente dans le cas de pays n’ayant pas d’existence légale au moment de la Grande Guerre.

En Pologne, c’est d’un mouvement citoyen spontané que part la demande d’honorer un inconnu avant que les pouvoirs publics ne prennent le relais. Le monument est inauguré le 2 novembre 1925, à l’occasion des fêtes de la Toussaint, à Varsovie, place de Saxe, haut-lieu de l’ancienne domination russe. Le choix de l’inconnu polonais se fait en prélevant des corps sur 15 champs de bataille et c’est le sergent Buczkowski -le plus jeune titulaire de la croix de la Virtuti Militari– qui tire au sort le corps issu de la bataille de Lvov. C’est ensuite une Arménienne polonaise, Madame Zarugiewicz, dont le fils avait été tué par les bolchéviques en 1920 qui choisit l’inconnu polonais parmi trois cercueils. On voit bien là que la Grande Guerre se prolonge aux yeux des Polonais par les opérations qui permettent de vaincre l’Armée Rouge. 

En 1922, la jeune Tchécoslovaquie choisit de retenir un inconnu parmi les 190 Légionnaires tombés à Zborov le 2 juillet 1917, aux côtés de l’armée russe engagée contre les Austro-Hongrois, sous le commandement du Conseil National Tchéco-Slovaque. La dimension de construction nationale est capitale dans ce cas. L’étroitesse du nombre de morts vient incontestablement limiter le réel anonymat du soldat « inconnu », mais privilégie une extrême minorité de combattants incarnant la légitimité politique. Le 1er juillet 1922, l’inconnu de Zborov est inhumé à la chapelle des Saints Patrons des Pays tchèques de Prague. Après la prise du pouvoir par les communistes en 1948, l’inconnu n’est plus en odeur de sainteté. Moscou considère en effet les Légionnaires comme des contre-révolutionnaires et en 1949, un « nouveau » soldat inconnu est exhumé du cimetière militaire de Dukla, à l’endroit où l’armée tchécoslovaque a pénétré, avec les Soviétiques sur le territoire en 1944, et déposé au mémorial   de la colline de Vitkov, désormais instrumentalisé au profit du système soviétique. L’effondrement du bloc soviétique en 1989 et la partition entre la République tchèque et la Slovaquie en 1993, a, bien entendu, des conséquences majeures en termes de politique mémorielle de la Grande Guerre. La République tchèque renoue avec le rituel de 1922 en choisissant le 23 octobre 2009, un corps à Zborov, désormais en Ukraine, transféré ensuite à Prague. Le lien avec la première république de Mazaryk est bien rétabli.

Devenu Royaume des Serbes, Croates et Slovènes le 1er décembre 1918, avant de s’appeler Yougoslavie, la Serbie choisit d’honorer un soldat inconnu sur le Mont Avala, lieu séculaire de lutte contre les invasions, au sud de Belgrade. La démarche est intéressante car les Serbes « nationalisent » la tombe d’un soldat inconnu enterré par les … Allemands à cet endroit en 1915, après avoir vérifié, en l’exhumant et en vérifiant ses restes d’uniforme qu’il s’agissait bien d’un Serbe combattant dans l’armée nationale. Le monument est inauguré le 1er juin 1922, dédié non seulement aux morts de la Grande Guerre, mais également à ceux des guerres balkaniques de 1912-1913. Durant la période communiste, malgré les spécificités du titisme, la Yougoslavie fait du monument un symbole des peuples yougoslaves fédérés, contre la « bourgeoisie serbe ». Mais c’est après 2000 que les changements les plus importants se font jour. Une guerre de mémoire se déroule alors autour du monument de l’inconnu. Le 9 mai continue d’être célébré, comme en Russie, comme « victoire contre le fascisme », tandis que le 15 février, jour de l’insurrection de 1804, devient fête nationale et sert à exprimer la puissance des valeurs de la démocratie et une volonté d’intégration dans l’Europe marquée à partir du 9 mai 2009 par une cérémonie en l’honneur de l’UE.

En Roumanie, agrandie par la Première Guerre mondiale, il est important que l’un des dix corps exhumés entre le 11 et le 13 mai 1923 soit représentatif de toutes les régions de la Grande Roumanie en étant certain qu’il n’a pas combattu sous uniforme austro-hongrois ou russe. En présence de prêtres orthodoxes la désignation a lieu dans l’église de la Dormition de la mère du Seigneur de Marasesti -le « Verdun roumain » – et c’est un orphelin de onze ans, Amilcar Sandulescu, cadet d’une école militaire, qui choisit le quatrième cercueil en prononçant les mots, « voici mon père » et en disant une prière. Le corps est ensuite envoyé par train à Bucarest, au parc Carol, le 17 mai, jour de l’Ascension, désormais également « jour des héros ». Comme dans tout le bloc communiste, le culte du soldat inconnu roumain tombe en disgrâce à partir de 1947.  La dépouille est même exhumée discrètement en 1958 et déplacé à Marasesti. A sa place est construit un mausolée des héros du communisme. Il faut attendre le 25 octobre 1991, pour voir l’inconnu roumain reprendre sa place à Bucarest.

L’existence d’un Empire britannique pose aussi d’autres questions. L’inconnu de Westminster est censé représenter tous les morts de tout l’Empire, ce qui, avec l’éloignement de l’idée impériale, pose quelques problèmes mémoriels à un certain nombre d’anciens Dominions

Depuis la fin de la Grande Guerre, l’Australie et la Nouvelle-Zélande commémorent la Grande Guerre à deux reprises au cours de l’année. Le 25 avril, date du débarquement de Gallipoli devient l’Anzac Day et le 11 novembre. Ce n’est pourtant qu’en 1993, après moult discussions qu’un inconnu australien est inhumé au récent Mémorial de guerre australien, choisi par le vétéran Robert Coomb qui répand un peu de terre rapporté du moulin de Pozières, dans la Somme et prononce les simples mots « maintenant camarade, tu es chez toi. » Il s’agit bien « d’australianiser » un inconnu en le différenciant de celui qui repose à Westminster.

L’inconnu canadien n’est inhumé qu’en 2000. Le choix du site de Vimy, pour y prélever un corps s’impose puisque le Canada y a inauguré en 1936 un impressionnant monument commémorant les 66 000 victimes de la Première Guerre. Le 28 mai 2000, l’inconnu canadien est déposé dans un sarcophage devant le Monument commémoratif de guerre du Canada. Mais signe des temps, des gestes symboliques spécifiquement canadiens apparaissent : un plume d’aigle, du tabac et du « foin d’odeur » (sweetgrass) offerts par les autochtones du pays y sont déposés avec de la terre venue des différentes provinces canadiennes. On retrouve une évolution semblable chez les Néo-Zélandais où la culture Maori se fait revendicative à partir des années 1980. Le fait qu’un contingent Maori ait été présent à Gallipoli permet d’intégrer les Natives dans l’ensemble de la communauté nationale. Un inconnu Néo-Zélandais, inhumé en France dans la Somme, dans le cimetière de Caterpillar Valley est ramené en Nouvelle-Zélande en novembre 2004.

On ne s’étonnera pas trop que la république de Weimar se soit montrée incapable d’instituer une commémoration nationale : aucune date faisant consensus ne peut être retenue, pas davantage qu’un lieu accueillant la dépouille d’un soldat inconnu. Et comment rendre hommage à un vaincu ? Weimar érige en fait le gigantesque monument de guerre de Tannenberg à Hohenstein, entre 1924 et 1927, dédié aux morts de toutes les guerres et que les nazis officialisent en 1935 comme monument national des morts de la Grande Guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne de l’Ouest, la mémoire de l’extermination des Juifs d’Europe l’emporte largement sur la mémoire de la Grande Guerre assimilée au militarisme allemand.

Ainsi, si l’on tente une approche comparative de ce que représentent les soldats inconnus pour leurs Etats respectifs, plusieurs aspects s’imposent. Tous les modèles d’inconnus sont possibles en fonction des attributions symboliques du corps du soldat, et des politiques successives. De ce point de vue, les tribulations connues par les différents monuments à des inconnus tombés après 1945 sous le joug communiste montre tout à la fois les adaptations mémorielles, mais également, la forte demande sociale de ces monuments dès que le vent de la liberté souffle à nouveau.

Un signe de l’immense respect que suscite le symbole du soldat inconnu peut être lu dans l’attaque de l’Arc de Triomphe -qui compte 1,5 millions de visiteurs chaque année- par les « Gilets jaunes », en France le 1er décembre 2018. Les manifestants vandalisent la boutique, le petit musée de l’Arc de Triomphe, s’attaquent au « Génie de la Patrie » d’après le « Départ des volontaires » de Rude, occasionnant 1 million d’euros de dégâts.  10 personnes se retrouvent devant le tribunal le 22 mars 2021. Elles écopent de peines assez symboliques.

Pourquoi ? En grande partie sans doute, parce qu’ils ont préservé le tombeau du soldat inconnu et ont préféré monter au sommet de l’édifice pour faire des « selfies ».  N’est-ce pas le signe que, bien au-delà des polémiques qu’avait suscité l’inhumation d’un soldat inconnu en France au début des années 1920, le symbole transcende aujourd’hui toutes les opinions politiques et s’inscrit désormais dans un patrimoine national reconnu par tous ?

Pour aller plus loin :

François Cochet et Jean-Noël Grandhomme (dir) : Les soldats inconnus de la Grande Guerre.  Saint-Cloud, Soteca/14-18 Editions, 2012.

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