Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet,
Madame le Maire,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Messieurs les Officiers Généraux,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations,
Mesdames et Messieurs les Porte-drapeaux,
Chers descendants de Francis SIMON, à qui je tiens à dire mon amitié et mon respect pour leur formidable engagement dans Le Souvenir Français,
Chers adhérents du Souvenir Français,
Chers amis.
Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous remercier. Une nouvelle fois, vous honorez Le Souvenir Français par votre présence. Rappelons que vous avez présidé les deux derniers congrès de notre association à Reims et à Paris. Merci Monsieur le Ministre.
Cette cérémonie aujourd’hui – un 26 novembre et ici – n’est pas banale.
Elle est à la fois la commémoration d’un immense symbole – la tombe du Soldat Inconnu – d’une grande association mémorielle – Le Souvenir Français – et d’un homme qui s’est engagé pour que s’enracine notre mémoire nationale – Francis SIMON.
Lorsque le 26 novembre 1916 Francis SIMON propose dans le discours qu’il prononce au cimetière de l’Est « Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ces combattants ignorés morts bravement pour la Patrie, avec pour inscription sur la pierre, deux mots : un Soldat – deux dates : 1914-1917 ? Cette inhumation d’un simple soldat sous ce dôme où reposent tant de gloires et de génies, serait comme un symbole et de plus un hommage rendu à l’armée française tout entière ».
Nul ne peut imaginer combien ce vœu aura de retentissement. Nul ne peut imaginer que chaque Nation voudra se reconnaître dans un Soldat Inconnu – son Soldat Inconnu – comme un véritable ciment de son identité – Qui aurait pu imaginer le 26 novembre 1916 que la plupart des capitales des pays du monde se doterait d’une tombe nationale, Londres, Washington, Bruxelles, Rome, Belgrade, Bucarest, Athènes, Vilnius, Sofia, Varsovie mais aussi Berlin, Alger, New Delhi – Qui aurait pu imaginer que des nations comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada proclameraient leur autonomie de Nation en créant une tombe de Soldat Inconnu ?
Aujourd’hui, en rappelant ici le vœu de Francis SIMON, nous enracinons dans notre histoire, l’invention d’un formidable symbole national.
Lorsqu’il prononce son discours, Francis SIMON, est un acteur incontournable de la vie mémorielle de Rennes, il préside le comité du Souvenir Français de cette ville.
Et en 1914, présider un comité du Souvenir Français ce n’est pas rien.
Cette association – notre association – a alors 27 ans d’existence. Elle est toute jeune et présente pourtant déjà un formidable bilan. Plusieurs milliers de monuments, de stèles et de plaques ont été matérialisés. Des milliers de tombes ont été sauvegardées. Le Souvenir Français participe alors grandement à la construction de cette Nation mémorielle qu’est la France – Nation mémorielle définie avec tant de talent par un autre breton – Ernest RENAN.
Le Souvenir Français est né – est-il nécessaire de le rappeler – de la volonté des gouvernements de la 3ème République de doter la France d’une grande association chargée de sauvegarder la Mémoire de la France au combat.
Est-il nécessaire de rappeler ici que le principal monument construit à Waterloo en 1904 a été financé par Le Souvenir Français. Est-il nécessaire de rappeler ici que la Mémoire de la guerre franco-prussienne de 1870-71 a été portée par Le Souvenir Français.
En 1916, le discours de Francis SIMON s’impose car il est celui d’un président d’une grande association qui apporte à la Nation en guerre l’obligation du souvenir – réponse en particulier qu’il a matérialisée en créant le 2 septembre 1914 une association – fille du Souvenir Français l’Escorte d’Honneur.
Mais au-delà de cette réalité, ce discours est d’abord celui d’un homme.
Formidable Francis SIMON – imprimeur et quel imprimeur dans cette ville de Rennes qui à l’époque est une véritable pépinière de grandes imprimeries, Francis SIMON est un homme engagé dans la cité.
L’énumération des associations dont il fut le créateur ou l’animateur est impressionnant – la société philarmonique rennaise, l’union fraternelle des blessés de la Grande Guerre, le comité de défense des intérêts bretons, la chambre des métiers de Bretagne, la société de gymnastique de tir et d’escrime, l’Escorte d’Honneur, le cercle du Général Hubert LYAUTHEY, la chambre de commerce et de l’industrie, l’association d’assistance mutuelle de la société de protection des enfants employés dans les manufactures, la société d’archéologie d’Ile et Vilaine, le comité des fleurs de la ville de Rennes.
Nul mieux que Francis SIMON n’a su illustrer la force de la vie associative à Rennes.
Hommage aujourd’hui lui est rendu, à lui qui ne fut invité ni le 11 novembre 1920 lorsque l’on transféra à l’Arc de Triomphe le cercueil du Soldat Inconnu, ni le 11 novembre 1923 lorsque l’on inhuma ce soldat dans sa tombe actuelle.
Monsieur le Ministre,
En rappelant ici ce discours fondateur du 26 novembre 1916, je tiens aussi à souligner ce que nous apprend le passé de notre association – l’obligation de l’enracinement, la force de l’ouverture et la richesse de l’innovation.
Monsieur le Ministre, aujourd’hui et je terminerai mon propos sur ces trois idées :
Respect au Soldat Inconnu
Hommage à Francis SIMON
Avenir du Souvenir Français
Trois voies auxquelles nous engage la cérémonie d’aujourd’hui
Je vous remercie
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