Lorsqu’en 1887 Le Souvenir Français se crée, les premiers monuments aux Morts de 1870 ont déjà été érigés, en particulier sur les champs de bataille. Le Souvenir Français va amplifier cette vague patrimoniale en créant ses propres monuments et en épaulant les nombreuses communes qui en érigent. On estime à environ un millier le nombre de monuments aux Morts construits entre 1871 et 1913 sur le territoire national. Ils constituent une première vague commémorative qui sera suivie à partir de 1918 de la vague « de fond » des monuments de 1914-1918.
Environ 15 % (168 dans notre premier recensement) ont été érigés par les comités du Souvenir Français. Leur importance est conditionnée par la capacité des comités à rassembler des fonds. L’étude d’un tiers de ces monuments permet d’individualiser 4 types :
Les monuments simples
Ils se présentent sous la forme d’une pyramide sans symboles religieux en raison de la rivalité entre l’œuvre des tombes et des prières et Le Souvenir Français.
Les monuments « guerriers »
Ils se présentent sous la forme d’un soldat de bronze. Les fonderies créent au lendemain du conflit de 1870 plusieurs modèles de soldats. Le Souvenir Français privilégie le « fantassin aux aguets » et « le vieil officier barbu » portant le drapeau. Les deux combattants peuvent cohabiter sur le même monument.
Les monuments aux allégories féminines
Trois types d’allégories sont plébiscitées : l’allégorie guerrière, porteuse de l’épée ; l’allégorie de l’immortalité, porteuse des lauriers ; et l’allégorie victorieuse, porteuse des ailes des anges.
Quelques monuments sont singuliers par l’accumulation des symboles
Graville, La Rochelle, une scène de combat ; Neuilly-sur-Seine, le décès du soldat métamorphosé en enfant dans les bras d’une mère guerrière ; Chambéry, la jeune fille savoyarde prête à résister ; Vitry-le-François, la jeune fille écrivant au tableau et rappelant l’importance de l’instruction pour la génération d’après 1870.
Un monument exceptionnel
Celui de Noisseville qui rassemble à la fois le symbole historique (l’officier français d’ancien régime), le soldat blessé qui meurt dans le drapeau, la veuve (ou la mère) à la fois éplorée, mais résistante. Le tout sur un texte inscrit sur une croix de Lorraine.
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