

Tombe de Marcelle Henry avant et après son nettoyage par le comité du 8ème arrondissement de Paris
Marcelle Henry est née le 7 septembre 1895 à Angers (Maine-et-Loire) où son père est alors inspecteur départemental du Travail dans l’Industrie.
Licenciée en lettres et en droit, elle enseigne au lycée de Langres. Peu après la Grande Guerre, elle monte à Paris et entre au ministère du Travail. Catholique fervente, elle est chef de bureau dans ce ministère en 1940. Au lendemain de l’armistice, elle prend position contre la collaboration et développe un esprit de résistance au sein du ministère. Elle entre en liaison avec la Résistance et constitue chez elle, des dépôts de tracts qu’elle distribue dans les usines. En même temps, elle amène plusieurs de ses collèges à la lutte active et use de ses fonctions professionnelles pour couvrir les agissements clandestins de ses subordonnés. Elle donne également asile à des réfugiés poursuivis.
En septembre 1943, elle est incorporée aux Forces françaises combattantes, au titre de la DGER (Direction générale des Etudes et Recherches). Elle travaille alors comme agent de liaison au circuit d’évasion que dirige Henri Levin. Ce réseau prend en charge les officiers français et alliés. Agent P.1 à partir du 1er novembre 1943, elle assure l’hébergement des évadés lors de leur passage à Paris et travaille sous les ordres du commandant Jacques Mitterrand, alias « Julien ».
La Gestapo l’arrête le 4 juillet 1944 à son domicile parisien du boulevard Saint-Michel croyant y trouver « Julien ». Durant de cruels interrogatoires, elle parvient à ne pas parler sinon pour épargner plusieurs de ses collaboratrices, également arrêtées.
Marcelle Henry est condamnée à mort au moment où elle est promue sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (agent P.2). Elle ne doit son salut qu’à la désorganisation allemande du mois d’août 1944, son dossier étant probablement égaré. Elle est cependant déportée le 15 août 1944 par le dernier convoi qui quitte Paris avec 2 200 résistants et aviateurs alliés.
Arrivée le 21 août 1944 au camp de concentration de Ravensbrück, elle est envoyée à Torgau, kommando de Buchenwald, où les détenus travaillent dans une usine de fabrication de munitions et d’explosifs.
En janvier 1945, le kommando est évacué sur Ravensbrück où Marcelle Henry est libérée par la Croix-Rouge le 9 avril 1945. Rapatriée en France le 14 avril, elle décède dix jours plus tard à l’hôpital Claude Bernard.

Marcelle Henry est faite Compagnon de la Libération par décret du Général de Gaulle, le 27 avril 1945. Comme les 5 autres femmes Compagnons de la Libération, cette nomination est effectuée à titre posthume (6 sur 1038).
Elle est inhumée dans la tombe de la famille Lavedan au cimetière de Bagneux, sur décision de son amie Pauline Lavedan.
Dans cette simple tombe sont déjà inhumés deux combattants « Morts pour la France », Pierre Lavedan (1917) et Charles Marchal (1919).
La tombe qui était à l’abandon a été rénovée par le comité du Souvenir Français du 8ème arrondissement de Paris.
Oubliée, pendant des décennies, Marcelle Henry est revenue à la lumière à la fin du 20ème siècle avec la dénomination d’une salle au ministère du Travail ainsi que d’une passerelle dans le 17ème arrondissement de Paris. La mémoire de Marcelle Henry est aujourd’hui portée par l’association pour l’Etude de l’Histoire de l’Inspection du Travail.
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