Retrouvez dans cette rubrique l’histoire d’un ou plusieurs monuments lié à notre thématique mensuelle.
D’après « Passant, souviens-toi ! » de Serge Barcellini et Annette Wieviorka, Plon, 1995.
& La mémoire de la Déportation durant la Seconde Guerre mondiale au cimetière du Père Lachaise, https://perelachaise.info/
Dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris, 16 monuments sont consacrés à la déportation. Ils constituent un véritable « chemin de mémoire ».
1 – Le Mémorial d’Auschwitz-Birkenau : Inauguré le 26 juin 1949, le monument est l’œuvre de la sculptrice Françoise Salmon, elle-même déportée à Auschwitz où elle perdit sa mère et sa sœur. C’est une colonne irrégulière de 4 mètres de haut, en lave de Volvic qui évoque une tête démesurée par rapport au corps décharné d’un déporté pour exprimer la primauté de l’esprit sur la matière qui permet de survivre et de lutter contre la barbarie. La sculpture repose sur une dalle sur laquelle une plaque portent ces mots :
1941-1945
Auschwitz-Birkenau
Camp nazi d’extermination
Victimes des persécutions antisémites de l’occupant allemand et du gouvernement collaborateur de Vichy
76 000 juifs de France, hommes, femmes et enfants furent déportés à Auschwitz. La plupart périrent dans les chambres à gaz.
Victimes de la répression policière, 3 000 résistants et patriotes connurent à Auschwitz la souffrance et la mort.
Un peu de terre et de cendres d’Auschwitz perpétuent, ici, le souvenir de leur martyre
Et sur la dalle sont gravés en bronze les vers de Paul Éluard :
Lorsqu’on ne tuera plus
ils seront bien vengés.
Le seul vœu de justice a pour écho la vie.
Le mémorial d’Auschwitz-Birkenau au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
2 – Le Mémorial de Neuengamme : Le monument à Neuengamme est inauguré la même année que celui d’Auschwitz, le 13 novembre 1949. Œuvre du sculpteur Pierre Honoré, il consiste en la statue d’une femme agenouillée tenant contre elle un grand bloc de pierre. Elle symbolise le maintien de l’espoir et de l’humanité ayant vaincue la force brute. Sur le bloc gravé, on peut lire :
Sous cette pierre repose un peu des cendres des treize mille cinq cents martyrs français assassinés par les nazis au camp de Neuengamme.
Ils sont morts pour que nous vivions libres.
Leurs familles et leurs six cents camarades rescapés ont érigé ce monument à leur mémoire
XIII novembre MCMXLIX
Le mémorial de Neuengamme au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
3 – Le Mémorial de Ravensbrück : Le monument a été inauguré le 23 avril 1955. Haut de deux mètres, en granit, il est l’œuvre du sculpteur Émile Morlaix. D’un chaos rocheux, surgissent deux énormes avant-bras aux poignets liés en signe d’asservissement. Une des mains qui retombent vers le sol, évoque l’affaiblissement, la souffrance et la mort ; l’autre se dresse rappelle la permanence de l’espoir et la quête de la liberté. Cette sculpture est comme un appel, pour qui les regarde, à ne pas oublier le sacrifice de ces femmes qui souffrirent et luttèrent contre la mort.
Une urne de cendres des femmes déportées y a été scellée le 22 avril 1955.
Le mémorial de Ravensbrück au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
4 – Le Mémorial de Mauthausen : Inauguré le 4 mai 1958, le monument est un ensemble tout à la fois réaliste et symbolique de 5 mètres de haut. Le haut-relief en bronze dû au sculpteur Gérard Choain et au fondeur Hohwiller représente un déporté nu et décharné, devant porter une trop lourde pierre pour des corps épuisés, jusqu’au sommet de l’escalier. Taillé dans du granit extrait de la carrière de Mauthausen, l’escalier évoque les 186 marches du camp. Deux longs textes figurent sur les côtés du monument, chacun sous le même titre : « Mauthausen, camp d’extermination hitlérien ». Le texte sous le côté gauche du monument concerne les seuls Français : « 12 500 Français y furent déportés, 10 000 y furent exterminés. Les 186 marches de l’escalier de la carrière furent le calvaire de ceux qui devaient, sous les coups des SS, le gravir en portant de lourdes pierres. Ce monument perpétue leur mémoire et leur combat pour l’indépendance française, souvenez-vous ». Le second texte rend compte de l’aspect international du camp : « 180 000 hommes et femmes y furent emprisonnés. 154 000 sont morts torturés, gazés, fusillés, pendus, pour que leur sacrifice contribue à barrer à jamais la route à l’oppression et à ouvrir à l’humanité la voie d’un avenir meilleur dans l’amitié et dans la paix entre les peuples. Souvenez-vous ».
Le mémorial de Mauthausen au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
5 – Le Mémorial de Buchenwald-Dora : Le mémorial en bronze, œuvre du sculpteur Louis Bancel, ancien du Vercors, et du fondeur Emile Godard, a été inauguré le 5 avril 1964. Le monument est installé sur une dalle de granit, œuvre de l’architecte Roger Romer, déporté à Buchenwald. Est représenté dans une composition saisissante un groupe de trois hommes d’une effroyable maigreur dont les attitudes renvoient à une symbolique précise : le premier prostré, figé dans la mort et la souffrance, le deuxième soutenant son compagnon, témoignage de la solidarité, et le troisième debout, pitoyable et fort, affirmant sa dignité d’homme face à ses bourreaux.
Une plaque porte des vers d’Aragon :
Qu’à jamais ceci montre comme l’homme dut tomber et comment le courage et le dévouement lui conservèrent son nom d’homme.
Le mémorial de Buchenwald-Dora au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
6 – Orianenburg-Sachsenhausen et ses Kommandos : Le Comité d’érection du monument d’Orianenburg-Sachsenhausen et ses Kommandos fut créé en 1966. En 1967, le président du comité, René Bourdon, adresse un courrier expliquant la nature du projet et réclamant des subventions :
« Ce monument, que nous voulons très sobre, dira ce que furent nos souffrances, notre lutte, et notre espoir, notre fraternité traduite par une solidarité sans faille, il honorera la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie et, au pied de cette stèle qui renfermera les cendres et la terre ramenée du camp, les familles de nos morts viendront se recueillir ».
L’inauguration eut lieu le 2 mai 1970. Œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Leducq, le monument est un ensemble impressionnant, en pierre et cuivre martelé, de 6,50 mètres de haut.
Une couronne hérissée à la base symbolise la clôture barbelée du camp ; les poteaux de cette clôture portent des racines qui donnent naissance à un arbre de douleur dont le sommet se change en flamme du souvenir.
Au centre, encadrée par les rameaux s’élève, comme un cri vers le ciel, la silhouette de l’homme déporté : le corps est maigre, mais tendu, sans faiblesse, dans un espoir de renaissance et de vie dans la mémoire des hommes qui le regardent.
Le mémorial d’Orianenburg-Sachsenhausen au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
7 – Le Mémorial de Dachau : Ce mémorial a été érigé à l’initiative de l’amicale des anciens de Dachau, et inauguré le 1er juin 1985. Haut de 4,65 mètres, il est l’œuvre de l’architecte Louis Doco et de François Spy. « Il est conçu, indiquent ses créateurs, pour traduire la force de la Résistance qu’opposèrent à leurs bourreaux ces hommes et ces femmes. L’évocation générale est celle de la tenue imposée dans les camps : les deux piliers de granit, formant les montants d’un portique, des stries telles les rayures des vestes, pantalons et robes des déportés. Ces piliers supportent un prisme triangulaire de granit, représentant le triangle rouge qui distinguait cette catégorie de déportés ».
Le passage étroit entre les piliers évoque la porte du camp que beaucoup n’ont franchi que dans un sens.
Entre les piliers, dans le socle, a été installée une urne de cendres.
Devant le monument, sur la pente du talus, ont été apposées deux plaques de bronze. L’une porte une citation d’Edmond Michelet, figure emblématique de la déportation à Dachau :
Nous avons sondé des abîmes en nous-mêmes et chez les autres.
Le mémorial de Dachau au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
8 – Le Mémorial de Flossenbürg : Le monument a été inauguré le 8 octobre 1988. La base du monument est constituée d’une stèle de granit extraite de la carrière du camp posé verticalement. Il s’agit d’un ensemble imposant, qui porte en haut un triangle rouge avec un F, le triangle des déportés politiques français et l’inscription : « Aux déportés du camp de concentration de Flossenbürg et de ses 95 Kommandos ».
En dessous est retracée une carte de localisation du camp accompagnée d’une inscription : « À l’intérieur de cette stèle édifiée en granit provenant de la carrière du camp, est déposée une urne contenant des cendres recueillies dans l’enceinte du four crématoire de Flossenbürg, libéré par la 3ème armée américaine le 23 avril 1945 ».
Le mémorial de Flossenbürg au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
9 – Le Mémorial d’Auschwitz-III- Buna-Monowitz et ses Kommandos : Inauguré le 4 février 1993, le monument a été réalisé par le sculpteur Louis Mittelberg dit Tim et du fondeur Gilbert Clementi. Guy Tortosa décrivait ainsi, dans Le Patriote Résistant de mars 1993, le groupe de statues en bronze : « Le style qui est celui de Tim est remarquablement adapté au thème. Le choix tout à fait volontaire de la figuration se nourrit ici de l’humanisme et du réalisme de l’artiste. L’œuvre n’est pas cependant expressionniste. Elle ne force pas le trait. Elle exprime au contraire la retenue. Trois hommes épuisés, amaigris, sans qu’on puisse dire leur âge, ni à quelle heure du jour ou de la nuit ils vont, transportant l’un des leurs dans un véhicule de fortune. La représentation de ces prisonniers en marche, humains jusqu’au fond de l’horreur qui leur est imposée, témoigne de l’extraordinaire adhésion qu’un artiste peut créer entre la figuration et les sentiments humains par-delà les années et quand bien même un pareil souvenir dût aussi évoquer la plus triste réalité de l’histoire ».
La plaque qui y est apposée indique, pour la première fois sur un monument au Père-Lachaise, le caractère juif des victimes : « De 1941 à 1945, Auschwitz III comptait 39 camps nazis, tous exploités par le trust allemand de la chimie IG-Farbenindustrie : Buna-Monowitz, Blechhammer, Gleiwitz I, II, III, IV, Rajko, Fürstengrube, Günthergrube, Jawischowitz, Jaworzno, Feudenstadt… 30 000 déportés dont 3 500 arrêtés en France, Juifs pour la plupart, y moururent de faim, de froid, sous les coups et d’épuisement, ou désignés par les SS lors des sélections, ils furent exterminés dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. N’OUBLIONS JAMAIS ! ».
Le mémorial d’Auschwitz-III- Buna-Monowitz et ses Kommandos au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
10 – Le Mémorial de Bergen-Belsen : Le 23 mars 1994, le mémorial de Bergen-Belsen était inauguré grâce à l’action du comité pour le souvenir de Bergen-Belsen, présidé par Albert Biegelman, en présence de Simone Veil, ministre d’État, ministre des Affaires sociales, mais aussi ancienne internée de ce camp où elle fut transférée d’Auschwitz en janvier 1945. Le monument en pierre de taille et de béton conçu par l’architecte Guillaume d’Astorg rappelle le mémorial érigé sur le site du camp, situé en Allemagne au milieu d’une lande de bruyères.
Sur le socle, figure une inscription :
Ils ont souffert et espéré. Toi, combats pour ta liberté. On brisa leurs corps, jamais leur esprit.
Des inscriptions évoquent les transports de déportés qui furent envoyés dans ce camp, le plus souvent à partir d’autres camps : Neuengamme, Auschwitz, Buchenwald…
Pour ses créateurs : « Le fond du monument est fermé par un mur légèrement cintré qui accueille ou retient, déchiré en son milieu par une fracture qui s’ouvre sur le néant. Cette fracture est en partie comblée par l’obélisque qui jaillit vers l’espoir. Les rails et les traces de pas matérialisent les transports. Les noms des principaux camps d’origine des déportés de Bergen-Belsen figurent sur les plaques situées au pied des murs de soutènement des rails ».
Un premier plant de bruyère a été planté lors de l’inauguration, depuis, de la bruyère, provenant du lieu de commémoration du camp, couvre désormais chaque côté du monument.
Le mémorial de Bergen-Belsen au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
11 – Le Mémorial de Natzweiler-Struthof : Le monument a été inauguré le 20 novembre 2004. Sa forme en granit rose d’Alsace, extrait de la carrière du camp du Struthof, rappelle celle du triangle porté par les déportés sur leurs vêtements. Le monument est dédié aux déportés politiques (triangles rouges avec le F pour français), et plus particulièrement aux déportés NN (« Nacht und Nebel », « Nuit et Brouillard »), nombreux dans ce camp. Le gisant en bronze doré, œuvre du sculpteur Georges Halbout est une réplique de celle du même sculpteur (« Le Gisant ») visible à l’entrée du camp du Struthof. Elle représente un déporté squelettique, décharné à la limite de ses forces. Les pierres de différents niveaux de chaque côté du Gisant représentent les nombreux escaliers aux marches irrégulières du camp, construit sur une colline avec un fort relief. Autour du monument, une petite haie souligne la forme du triangle.
Au pied de la sculpture, sur une plaque au sol, au-dessus du triangle rouge, est écrit : « Réplique du gisant, œuvre du sculpteur G. Halbout du Tannay, située à proximité du camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) et du Mémorial national de la Déportation ». Sur le mur, de part et d’autre du symbole NN entouré des 12 étoiles du drapeau de l’Union européenne : « KL Natzweiler-Struthof et ses 70 Kommandos 1941-1945 Nacht und Nebel / Nuit et brouillard ».
Le mémorial de Natzweiler-Struthof au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
12 – Le Mémorial du Convoi 73 : Inauguré le 26 novembre 2006, ce monument, volontairement sobre, est situé au sommet de la « colline des déportés ». Il est composé d’une stèle en pierre et d’une dalle de granit, entourées d’un parterre de buis. Une plaque reproduit une inscription, retrouvée après la chute du mur de Berlin, gravée sur un mur de cellule du fort IX de Kaunas (anciennement Kovno) en Lituanie où les deux tiers des déportés du convoi 73 furent emprisonnés : « À la mémoire des 878 hommes juifs, déportés de Drancy, le 15 mai 1944 à Kaunas (Lituanie) et Reval-Tallinn (Estonie). 22 sont revenus en 1945 ». De petites pierres sont déposées sur le monument par les visiteurs. La pierre symbolise la pérennité de la mémoire dans la religion juive. Le texte sur la stèle a été rédigé par les familles et amis des déportés de ce convoi : « Nous sommes 900 Français ».
Le mémorial du Convoi 73 au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
13 – Le Mémorial de Rawa-Ruska : Œuvre de l’artiste français Gérard Collin-Thiébaut, il s’agit d’une simple dalle en pierre de Comblanchien, inaugurée le 14 octobre 2016, en hommage à la mémoire de « Ceux de Rawa-Ruska », les 25 000 prisonniers de guerre français et belges de ce camp de représailles. Dans la partie supérieure, deux mains jointes tiennent une bille en pâte de verre bleue, symbolisant une goutte d’eau, eau très rare dans ce camp que Winston Churchill a nommé « le camp de la goutte d’eau et de la mort lente ». Dans la partie inférieure est gravé le logo de l’association française « Ceux de Rawa-Ruska et leurs descendants ». Il représente deux mains ayant brisé leurs chaînes pour laisser s’envoler une colombe de la paix. Sur la stèle est inscrit : « Aux prisonniers de guerre, insoumis, internés, résistants, au camp de représailles de Rawa-Ruska en Ukraine, 1942-1944 ».
Le mémorial de Rawa-Ruska au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
14 – Le Mémorial des Enfants Juifs : Inaugurée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 17 octobre 2017, cette œuvre est signée du sculpteur basque espagnol, Casto Solano Marroyo. Les silhouettes d’enfants, de différentes tailles pour comprendre qu’ils étaient de tout âge, sont identifiées par un fil d’aluminium épais brillant de couleur grise, fixé au socle. Le vide montre leur absence tout en permettant une véritable présence du corps individuel et collectif. Le groupe montre la volonté du Reich et du gouvernement de Vichy de faire disparaître la population juive. Sur le socle, entre deux étoiles juives est inscrit : « 1942 – À la mémoire des enfants juifs assassinés par les nazis – 1945 – Passant, ta mémoire est leur seule sépulture ».
Le mémorial des enfants juifs au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
On peut ajouter à cette liste deux mémoriaux :
a) Le Mémorial des Espagnols : Il fut inauguré le 13 avril 1969, sous le patronage du professeur Charles Richet, résistant de la France Libre, de Daniel Mayer, résistant, alors président des Droits de l’Homme et de Pablo Casals, violoncelliste, chef d’orchestre et compositeur catalan. Commandé par la Fédération espagnole des déportés et internés politiques, il se veut à la fois un hommage et un appel à la lutte contre le fascisme et son expression espagnole, le franquisme. La sculpture en bronze se détache devant une stèle en béton en forme de flamme. Des silhouettes tourmentées sortent d’une cage brisée. Une main qui pend rappelle la mort de beaucoup de déportés, tandis qu’une autre tient fermement un fruit qui peut être interprété comme une grenade. Une troisième main, levée vers le ciel, brandit des épis de blé et des rameaux d’olivier, symbole de vie et de paix, mais également de l’Espagne, pays méditerranéen.
Sur le haut de la stèle un S (pour Spanier- Espagnol) dans un triangle rouge s’inscrit sur une carte d’Espagne aux couleurs de la tenue des déportés. Sur la face du socle, est écrit « À la mémoire de tous les Espagnols morts pour la liberté ». Sur le côté droit est inscrit : « 10 000 Républicains espagnols morts en déportation, 25 000 tombés aux côtés des troupes alliées, dans les maquis ou fusillés ».
Sur l’urne en granit, est gravé : « Cette urne contient de la terre provenant de tous les champs de bataille, ainsi que des camps de concentration nazis, où des milliers de Républicains espagnols sont morts pour la Liberté ».
Depuis mars 2005, ce monument est propriété de l’Etat espagnol.
Le mémorial des Espagnols au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
b) Le Mémorial de Wolomin : Le monument, massif, est surmonté d’une urne avec une flamme de granit rouge. Élevé au départ pour honorer les familles de la ville martyre, il a servi ensuite de sépulture à quelques-uns de leurs descendants en France. Il porte deux inscriptions : « Les Amis de Wołomin ville détruite », et : « À la mémoire de nos familles, déportées de Wolomin et de France, et massacrées par les nazis » (suivent 47 noms pour au moins 228 personnes).
Sous l’urne est gravée l’inscription suivante : « Dans cette urne se trouve la terre prélevée en avril 1963 dans le ghetto de Sosnowka, le cimetière de Wolomin et dans le camp de Treblinka où 3000 des nôtres furent exterminés par les nazis. Souvenez-vous ». Habituellement, ce type de mémorial aux communautés juives se trouve dans les carrés juifs des cimetières de Bagneux ou de Pantin et porte des inscriptions en yiddish.
Le mémorial de Wolomin au cimetière du Père-Lachaise (Paris)
Retrouvez dans cette rubrique les principales actions et déplacements du Président général du Souvenir Français pour le mois passé. Lundi 3 février 2025 Deuxième séance de recueil de témoignages sur ma carrière, en particulier dans le cadre de l’invention et de la mise en œuvre des politiques de mémoire du temps du président de la […]
Voir l'article >Présentation de l’ouvrage « Le chant des partisans » par Sylvain Charat Le Contrôleur Général des Armées (2S) Serge BARCELLINI, Président Général du Souvenir Français et Madame Aytèn INAN, chef d’orchestre et Présidente de la Délégation du Grand-Paris de La Renaissance Française, recevront Sylvain Charat pour la présentation de son ouvrage « Le Chant des Partisans, histoire de […]
Voir l'article >Multiplication des vols funéraires et mémoriels La mémoire est entrée depuis deux décennies dans le marché économique. Tout a désormais un prix et tout se vend sur la toile. Rien d’étonnant donc d’assister à la multiplication des vols de plaques funéraires des combattants des guerres mondiales dans les cimetières communaux ainsi qu’au développement des fouilles […]
Voir l'article >Notifications