Mémorial des requis du STO dans le cimetière du Père Lachaise.
Extrait de « Passant, souviens-toi ! – les lieux du souvenir de la Seconde Guerre mondiale », Serge Barcellini et Annette Wieviorka, Plon, 1995.
À la fin de l’année 1944, des anciens du STO rapatriés d’Allemagne, avant le grand retour qui ne s’effectuera qu’après la capitulation de mai 1945, membres du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD), décident de s’organiser en association pour défendre leurs droits et créent, le 12 septembre 1944, l’Entraide française pour les travailleurs déportés en Allemagne et leurs familles. Le 14 novembre 1945, l’association devient la Fédération nationale des déportés du travail (FNDT).
L’association se donne comme revendication principale la mémoire de ses martyrs, « ceux qui n’ont pas eu la joie de connaître le retour au pays natal ». Elle publie des chiffres : sur les quelque 700 000 travailleurs requis (les travailleurs volontaires ne sont pas pris en considération), 60 000 ne sont pas revenus. Parmi les morts, 15 000 ont été fusillés, pendus ou décapités. Ceux qui sont revenus sont marqués par le travail forcé en Allemagne : 50 000 d’entre eux sont atteints « à tout jamais dans leurs forces vives ».
Très vite après le retour, les travailleurs requis morts en Allemagne ont droit à la mention « Mort pour la France ». C’est autour de ces morts que la Fédération organise sa mémoire, une mémoire essentiellement funéraire.
Les Monuments aux morts
Comme l’autorise la mention « Mort pour la France», les noms des requis sont inscrits sur les monuments aux morts des communes, mêlés aux autres morts de la Seconde Guerre mondiale, ajoutés à ceux de 14-18, ou regroupés dans une rubrique séparée « déportés du travail », comme c’est le cas sur le monument aux morts de Saint-Quay-Portrieux, dans les Côtes-d’Armor, ou sur celui de Tournon (Ardèche). Parfois, leurs noms figurent sur une plaque individualisée comme à Bergerac (Dordogne, 1947). Des stèles peuvent aussi avoir été érigées à proximité du monument aux morts, comme à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques, 1954) ou à Amboise (Indre-et-Loire).
Les cimetières
Inscrire leurs noms, c’est les garder dans la mémoire. Mais l’inscription ne remplace pas la tombe de celui dont le corps a souvent disparu ou n’a pu être identifié. Ainsi les requis du STO, dans la tradition ouverte par le soldat inconnu de l’Arc de Triomphe et pour compenser l’absence d’inhumation du corps d’un requis du STO au Mont-Valérien, vont inhumer un « travailleur inconnu ».
Le 22 juin 1947, la dépouille d’un « travailleur requis inconnu » est inhumée au Père-Lachaise, dans la 97e division, jouxtant le Mur des Fédérés, à proximité du caveau où viennent d’être inhumées, par les soins de l’Amicale d’Auschwitz, des cendres venues de Birkenau. Cinq ans plus tard, le 15 mars 1953, la dépouille d’un second inconnu est inhumée à Lyon (Rhône), au cimetière de la Guillotière. Un troisième « déporté du travail inconnu » repose dans une crypte du monument de Dortmund, en Allemagne.
Dans le même temps, dans les cimetières des villes, et parfois même des villages, des stèles sont érigées. Elles ne portent pas de noms, mais des dédicaces générales. En 1946, à Nantes (Loire-Atlantique), au cimetière de la Chauvinière, est érigé un bloc de granit portant une plaque de bronze, indiquant « L’association des travailleurs déportés de Loire-Atlantique à leurs camarades morts pour la France ».
Avec quelques variantes de détail (déportés du travail au lieu de travailleurs déportés, martyrs au lieu de camarades), la dédicace est toujours la même : une association locale ou départementale rend hommage aux victimes. « Déporté » ou « déportation » figure toujours dans le texte.
En 1946, une stèle est inaugurée au cimetière de Beaugency (Loiret), en 1947, à ceux de la Guillotière, à Lyon (Rhône), de Saint-Symphorien à Tours (Indre-et-Loire) et de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), cette dernière étant transférée en 1954 près du monument aux morts. L’année suivante, c’est au cimetière de Pejoces, à Dijon (Côte-d’Or) ; en 1955, à ceux de Châteauroux (Indre) et d’Angers (Maine-et-Loire) ; en 1968, à celui de Mont-de-Marsan (Landes) ; en 1970, au cimetière communal de Béhuard (Maine-et-Loire) ; en 1972 à celui de Saumur (Maine-et-Loire) ; en 1978, au cimetière militaire de Sens (Yonne) ; en 1982 au cimetière de Charrecey (Saône-et-Loire) ; en 1983, enfin, au cimetière communal de Coutances (Manche).
En 2018, dans le cimetière de Colombiers (Vienne), une stèle à la mémoire des victimes du travail forcé en Allemagne nazie entre 1943 et 1944 a été inaugurée en présence de Jean Redon, ancien président de l’Association départementale des victimes du travail forcé en Allemagne, de Jocelyn Snoeck, sous-préfet de Châtellerault, de Jacky Gauthier, maire de la commune, des représentants des familles et amis des raflés, requis et victimes du STO, et de Nicole Godard, présidente déléguée de la Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis du travail forcé et de l’Association pour la mémoire de la déportation du travail forcé. Figurent sur cette stèle les noms de quinze enfants de Colombiers revenus du STO après deux années de souffrance : Albert Arnoux, Maurice Aubugeau, Georges Audinet, Adrien Audoin, Jean Bregeon, André Charpentier, René Chauveau, Léon Engeammes, Remy Godard, Marcel Grenet, Kleber Jouzeau, Raymond Maillet, Raymond Papinet, Maurice Pichereau et André Roger.
Les lieux de départ
En dehors des stèles funéraires et des noms portés sur les monuments aux morts, le souvenir des STO est inscrit sur des plaques apposées sur les lieux où ils furent rassemblés ou dans les gares d’où ils partirent vers l’Allemagne.
Ainsi, à Troyes (Aube), une plaque apposée rue de la République, sur un immeuble qui abrite aujourd’hui le Crédit du Nord, signale qu’ « Ici, plus de 3 000 ressortissants de notre département ont été contraints de partir pour le travail forcé en Allemagne En souvenir des Déportés du travail de l’Aube ».
À Pau (Pyrénées-Atlantiques), en 1948, une plaque fut fixée sur la façade des Établissements Landrieu, avenue Gaston-Lacoste : « 1942-1945 – Ici plus de 1 500 Béarnais ont été contraints de partir en Allemagne pour le travail forcé. À la mémoire de 84 d’entre eux morts victimes de leur déportation – L’Association des Déportés du travail des Basses-Pyrénées ».
Des plaques de même inspiration se trouvent à Nîmes (Gard, 1946), à Décines (Rhône, 1947), et rue Honorat, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Quelques plaques ont été apposées dans des gares, comme celle de Saint-Jean, à Bordeaux (Gironde) : « 1942-1944 – Victimes de l’oppression nazie des milliers de jeunes Français des départements du Sud-Ouest sont partis de cette gare déportés pour le travail forcé en Allemagne. En souvenir de ceux qui sont morts pour la France sur la terre d’exil – 7 décembre 1947 – l’Association départementale des déportés du travail de la Gironde ».
On trouve des plaques semblables à la gare de Saint-Cyprien à Toulouse (Haute-Garonne, 1947), aux gares centrales de Béziers (Hérault, 1947) et de Casseneuil (Lot-et-Garonne), à la gare des Brotteaux à Lyon (Rhône, 1946) : « Mars 1943 – mars 1946 journée du souvenir – Souvenons-nous de nos camarades qui étaient dans nos convois de déportés du travail et que nous ne reverrons plus – Association départementale des déportés du travail du Rhône ».
Sur les lieux de réquisition
Sur les lieux de leur exil, on trouve peu de monuments : trois en Allemagne et un en France. C’est d’abord celui de Dortmund, érigé dans la forêt du Bittermarck, là où avaient été inhumées 347 des victimes, pour la plupart françaises, des massacres de requis du STO perpétrés par les nazis en mars 1945. En 1957, la municipalité de Dortmund décidait d’ériger un monument et ouvrait une souscription. Le 4 avril 1958, le corps d’un travailleur français inconnu était déposé dans la crypte qu’entourait le mémorial encore inachevé. Le 16 juillet 1958, le corps était déposé dans le caveau aménagé dans la crypte. Le 15 avril 1960, le ministre français des Anciens Combattants et le ministre de l’Intérieur de la RFA inauguraient l’important monument de pierre.
À Grossbeeren, à l’emplacement d’une fosse commune où furent inhumés les corps de quelque 800 requis, dont 185 Français de l’Arbeitstraflager (camp disciplinaire) tout proche, massacrés à la veille de la Libération, un monument d’une grande sobriété s’élève depuis le 10 septembre 1966.
À Brandebourg enfin, une plaque a été apposée sur la gare, rappelant le souvenir de 11 cheminots français décapités pour fait de résistance, tandis qu’une stèle a été élevée à proximité du mémorial de la Résistance au nazisme. Inauguré en 1965, il est rappelé qu’« Ils étaient des hommes libres. Les nazis avant de les assassiner en firent des déportés du travail. Que leur mémoire soit à jamais honorée dans un monde en paix – La Fédération nationale des déportés du travail de France ».
En France, une stèle a été inaugurée en 1985 à l’intérieur de la forteresse de Mimoyecques, construite par l’organisation Todt sur le territoire de la commune de Landrethun-le-Nord (Pas-de-Calais) pour abriter les rampes de lancement des bombes volantes V3. Le « canon de Londres», comme elle fut surnommée, fut détruit le 6 juin 1944 par un bombardement. Des centaines de travailleurs requis de 17 à 18 pays différents auraient alors trouvé la mort, et les ruines de la forteresse seraient en fait une gigantesque tombe, puisque des corps sont toujours ensevelis dans des galeries souterraines.
Propriété privée, la forteresse de Mimoyecques accueille des visiteurs qui s’acquittent d’un droit d’entrée.
Le mémorial national
Les requis du STO disposent d’un monument national, celui du Père-Lachaise, construit en deux étapes, en 1947 et 1970.
Le 22 juin 1947, après un hommage qui a duré quatre jours, est inhumée au Père-Lachaise la dépouille d’un « déporté du travail inconnu ». En effet, c’est le 16 juin que le cercueil de l’Inconnu est exposé dans la cour du château de Rastadt, en Allemagne. Transféré à Strasbourg, un hommage lui est rendu au cimetière militaire de la ville. Puis le corps arrive à Paris et est veillé, le 21 juin, dans la Maison du prisonnier, place Clichy.
Le 22 juin, une cérémonie grandiose se déroule place Clichy, sous la présidence d’Yvon Delbos, ministre d’Etat. En fin d’après-midi, c’est l’inhumation dans un caveau recouvert d’une dalle toute simple portant cette inscription : « Ici repose un Inconnu, Déporté du travail, victime de la trahison et de la Barbarie nazie ».
La date de l’inhumation, qui devient celle de la grande cérémonie d’hommage aux requis morts en Allemagne, ne doit rien au hasard. Elle permet de laisser passer les cérémonies célébrant la fin de la guerre, en mai, et de marquer l’anniversaire du retour du dernier requis du STO, en juin 1945.
Très rapidement, compte tenu notamment de la construction de mémoriaux dans ce secteur du Père-Lachaise, la pierre tombale semble un pauvre hommage et la FNDT décide de lancer une collecte pour permettre la construction d’un monument, inauguré lors d’une grandiose cérémonie présidée par Henri Duvillard, ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre, le 21 juin 1970.
Œuvre du sculpteur Gallo, le monument est composé d’une statue de bronze montée sur un socle en pierre, sur lequel est reproduit la dédicace de 1947. Silhouette décharnée, la main droite est dressée vers le ciel en un geste à la fois d’appel à l’aide et d’espoir. La main gauche est posée sur une roue dentée (comme une réminiscence du Charlot des Temps Modernes), symbolisant le travail qui écrase et broie inexorablement. Elle tente d’arrêter l’infernal mouvement, en un geste qui est, selon Le Déporté du travail de juin 1970, « symbole de Résistance et de Solidarité ». Mais, par sa symbolique « industrielle », le monument du Père-Lachaise s’inscrit dans un type de sculpture que l’on retrouve sur d’autres monuments, rendant hommage à l’ensemble des « Morts pour la France », et parmi eux ceux du STO. Ainsi à Vénissieux (Rhône), un homme au torse nu, aux mains attachées devant son étau reposant sur un établi est sculpté sur le monument aux morts.
Dès lors, c’est devant ce monument, où ont été inhumées deux urnes contenant de la «terre sacrée» de Bittermarck et de Dortmund que sont organisées les grandes cérémonies du souvenir de la Fédération nationale rassemblant les requis du STO. Présidée par Jean Laurain, ministre des Anciens Combattants, la dernière d’entre elle s’est déroulée le 23 juin 1985, à l’occasion du quarantième anniversaire du retour des STO.
Une bataille de mémoire autour du terme « déporté du travail »
Le terme de « déporté du travail », inscrit sur presque tous les lieux du souvenir, devient, après 1950, un terme revendicatif. À partir de cette date, les requis du STO se voient contester ce titre par les associations de déportés dans les camps de concentration nazis.
En effet, le 23 mai 1950, l’Assemblée nationale adopte le statut des travailleurs requis en Allemagne qui diffère peu de celui des déportés et internés politiques adoptés en 1948. Cependant, le 15 juin 1950, le Conseil de la République modifie le texte : les requis n’ont plus le droit au titre de déporté. Le projet de loi revient en seconde lecture à l’Assemblée qui maintient son texte, sans réunir pourtant la majorité requise pour son adoption. Finalement, c’est le texte du Conseil de la République qui est adopté.
La loi du 15 mai 1951 crée le statut de «personnes contraintes au travail en pays ennemi», récusant par là le terme de « déporté » figurant pourtant dans la dénomination de l’association ou sur les inscriptions lapidaires. Dès lors, c’est autour de ce titre de déporté que les requis mèneront leur combat de mémoire, devant le Parlement, en multipliant les questions parlementaires et les propositions de lois, et devant les tribu-Le 13 février 1978, un arrêt de la cour d’appel de Paris interdit à la FNDT de faire usage des termes « déportés » ou « déportation » dans sa dénomination, et la FNDT devient la « Fédération nationale des victimes et rescapés des camps nazis du travail forcé », tout en continuant un combat dont les chances de succès sont désormais bien minces. Le 31 janvier 1992, réunie en assemblée plénière, la Cour de cassation déclare que seuls les déportés résistants et les déportés politiques, à l’exclusion des personnes contraintes au travail en pays ennemi, peuvent se prévaloir du titre de déporté.
Dans cette bataille de mémoire, deux plaques ont un statut particulier, puisqu’elles furent financées par le ministère des Anciens combattants et Victimes de guerre. Leur dédicace fixe la position de l’État dans le conflit de mémoire à la date où elles sont apposées. Ce sont celles de la gare d’Orsay, aujourd’hui musée, le plus important centre français de rapatriement, et de la gare de l’Est, principal lieu de départ vers l’Allemagne.
La plaque du musée d’Orsay porte le texte suivant : « Entre avril et août 1945, un grand nombre de rescapés des camps de prisonniers, des camps de concentration, des camps de travail forcé, tous victimes du nazisme, furent à leur retour accueillis dans la gare d’Orsay, le plus important centre français de rapatriement ».
Elle fut inaugurée le 3 septembre 1989 par André Méric, secrétaire d’État des Anciens Combattants et Victimes de guerre, pour le cinquantième anniversaire du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Celle apposée sur le mur du Souvenir de la Gare de l’Est fut dévoilée par Louis Mexandeau, ministre des Anciens Combattants, pour célébrer le cinquantième anniversaire de la promulgation de la loi portant création du STO. Elle porte le texte suivant : « Victimes du nazisme et des lois d’exception du gouvernement de Vichy des 4 septembre 1942, 16 février 1943 et 1er février 1944 qui instaurèrent le service du travail obligatoire, plusieurs centaines de milliers de jeunes Français sont partis de cette gare sous la contrainte et la menace. À la mémoire des dizaines de milliers qui ne sont pas revenus et de tous ceux qui n’ont pas survécu à cette tragédie. N’oublions jamais ».
Ainsi, par ces deux plaques, l’État reconnaît le caractère de victimes des requis du STO et leur rend hommage, sans toutefois introduire la dénomination de « déporté ». Entre 1989 et 1993, l’insistance des historiens et le débat public sur les responsabilités propres de Vichy ont fait des STO des victimes non seulement du nazisme ou de la « trahison », mais aussi du gouvernement de Vichy.
Les STO dans la Résistance
De rares lieux de mémoire croisent les chemins du souvenir du STO et ceux de la Résistance. À Brandebourg, nous l’avons vu, une plaque rend hommage aux cheminots. À Paris, au 16 rue Clovis-Hugues (19e arrondissement), une plaque rappelle : « Déportés du travail 19e section. Ici habitait votre camarade A. Dufour, STO, décapité à Berlin le 4 août 1944 pour avoir donné asile à des parachutistes alliés ».
Quelques noms de rues rendent hommage à des travailleurs requis, « Morts pour la France ». À Moux (Aude), la rue Martin-Henri ; à Gormontreuil (Marne), la rue Lucien-Léger; à Puget-sur-Argens (Var), la rue Noël-Jean. Parfois, sous le nom, un court texte. Ainsi, à La Seyne-sur-Mer (Var), la plaque de rue apposée en 1975 porte l’inscription : « Avenue Alexandre Ghibaudo – Déporté du travail disparu à Auschwitz » ; à Pau (Pyrénées-Atlantiques), celle à la mémoire de Jean Giray, apposée le 3 septembre 1984, précise : « Victime du travail obligatoire, mort pour la France dans les maquis slovaques ».
Hommage aux hommes, donc, essentiellement aux morts. Pourtant, un petit nombre de plaques et de stèles évoquent la lutte contre le STO. Dans deux gares, d’abord, sont rappelées les manifestations ayant marqué le départ pour l’Allemagne.
Ainsi la plaque apposée sur le quai de la gare de Romans (Drôme) : « Le 10 mars 1943, sur ces voies, les Romanais et les Péageois ont empêché le départ du train emmenant les requis pour le Service du travail obligatoire en Allemagne ».
La même année, un petit monument était érigé sur la place de la Gare à Montluçon (Allier). Il est composé de deux ouvrages en pierre taillée d’environ 2 mètres de haut, joints au sol par un morceau de voie ferrée sur lequel est couchée une statue en pierre taillée représentant un homme qui empêche le départ d’un train figuré par l’avant d’une locomotive en métal martelé. Le premier ouvrage comporte une poignée d’hommes et de femmes sculptés dans la pierre ; le second porte une plaque, fixée dans la pierre, qui explique le sens du monument : « Le 6 janvier 1943, à l’appel de la Résistance, les Montluçonnais s’opposèrent au départ d’un train de requis pour le STO vers l’Allemagne nazie ».
Deux plaques enfin illustrent la destruction de fichiers du STO. La première a été apposée, à l’initiative du ministère des Anciens Combattants, le 12 octobre 1989, place Fontenoy, dans le 7e arrondissement de Paris, sur l’actuel ministère de la Mer qui abritait pendant l’Occupation le commissariat général du Travail obligatoire. Inaugurée par André Méric et Jacques Mellick, ministre de la Mer, la plaque rappelle l’action, le 25 février 1944, d’un commando des groupes francs du mouvement Libération nationale conduit par Léo Hamon, qui détruisit le fichier des jeunes Français de la classe 42 susceptibles d’être appelés au STO.
La seconde, apposée le 16 janvier 1994 dans un square de Quimper (Finistère) baptisé Antoine-Le Bris, près des anciens locaux du STO, évoque un événement similaire : « Square Antoine Le Bris – Ici le 14 janvier 1944, un groupe de résistants a participé au sabotage du Service du travail obligatoire (STO) et à la destruction de ses 44 000 dossiers . Cette action d’éclat a fait du Finistère le premier département réfractaire de France – Quimper se souvient ».
La mémoire des requis du STO Pour sauvegarder la mémoire des requis du STO, Le Souvenir Français apporte son soutien aux initiatives mises en place par l’Association nationale pour la mémoire du Travail Forcé. Retrouvez leur programme commémoratif dans l’interview de Nicole Godard, Présidente de l’ANMTF, accessible ici. Autres initiatives Comme tous les ans depuis […]
Voir l'article >Dans cette rubrique sont présentées les initiatives mémorielles des associations qui œuvrent en partenariat avec le Souvenir Français. Le Souvenir Français et la disparition des associations d’Anciens Combattants Le temps est venu de gérer la disparition des associations d’Anciens Combattants. La génération des associations de la Grande Guerre a disparu dans le silence. Il ne […]
Voir l'article >Retrouvez dans cette rubrique toutes les initiatives du mois à venir au niveau national et local. 1 – Les publications de nos délégations et comités 1 – À la mémoire de Teriieroo a Teriierooiterai (1875-1952), Délégation Générale de Polynésie Française Plus d’infos : souvpf@gmail.com 2 – PAROLES d’ENFANTS GRENADOIS, 13 juin 1944, 80 ans après, Délégation […]
Voir l'article >