En sylviculture, les expressions « coupes rases » « coupe à blanc » et « coupe à blanc-étoc » désignent un mode d’aménagement sylvicole passant par l’abattage de la totalité des arbres d’une parcelle d’une exploitation forestière. La coupe-rase a été inventée afin d’atteindre le degré ultime de l’exploitation mécanisée des forêts. Désormais aucun tri n’est fait parmi les arbres, tout doit être « rasé ». Les défenseurs de l’environnement dénoncent avec force l’aberration écologique que constituent ces coupes rases.
Or les coupes rases concernent aussi les champs de bataille de la Grande Guerre.
Au lendemain de la victoire de 1918, la France est confrontée aux réaménagements des centaines de milliers d’hectares de terrains agricoles broyés par la guerre.
Il est alors décidé de remettre en culture ce qui pourrait l’être, en particulier dans les zones céréalières et betteravières des Hauts-de-France et de boiser ce qui semblait impossible de remettre en culture. Il en fut ainsi en Meuse (sur le champ de bataille de Verdun, aux Eparges, en Argonne) mais aussi en Meurthe-et-Moselle, sur le site de Bois-le-Prêtre.
A l’origine, ces plantations d’arbres furent contestées par les anciens combattants qui ne retrouvaient pas, lors de leurs pèlerinages, les sites ravagés par la guerre qu’ils avaient connus. Pourtant, paradoxalement, ces forêts ont sauvegardé les sites des champs de bataille.
« Sous les arbres, la guerre », pourrait-on écrire. La guerre avec ses abris, ses souterrains, ses tranchées mais aussi les milliers de corps de combattants jamais retrouvés, dispersés dans le sol de ces forêts.
Pendant des décennies, l’Office Nationale des Forêt (ONF) a géré ces forêts avec soin et respect. Des textes prévoyaient que la traction animale devait être utilisée pour sortir les arbres coupés. Ce temps est révolu. Face à la concurrence du privé, et aux urgences des maladies des arbres, partout les engins mécaniques sont en action.
Seuls quelques secteurs échappent à ce nouveau modèle d’aménagement, comme celui de Fleury-devant-Douaumont, dont les travaux de l’ONF ont été en partie financés par la municipalité afin que la traction animale soit utilisée.
Bois-le-Prêtre est quant à lui méconnaissable.
Regardez ces photographies.
Ici git un champ de bataille. Ici gisent des combattants !





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