Au cœur des Vosges, à une trentaine de kilomètres d’Épinal, se dresse la petite ville de Charmes (~ 5 000 habitants) qui, fait insolite, a la particularité d’avoir été détruite trois fois au cours de son histoire :
En 1475, lors de l’affrontement entre le Duc de Bourgogne et celui de Lorraine,
En 1635, par l’armée française en représailles au non-respect du Traité de Charmes par Charles IV de Lorraine,
Et en 1870, par les Prussiens qui commettent des incendies, des assassinats d’habitants, et des exactions de toutes sortes.
Charmes sera très marquée par le conflit entre la France et la Prusse. Elle sera occupée pendant près de trois ans, bien après le traité de Francfort du 10 mai 1871, jusqu’à ce que la France se soit acquittée d’une « dette » de 5 milliards de franc-or.
Face à ce traumatisme, le comité local du Souvenir Français, en collaboration avec les 26 communes qui composaient le canton de Charmes, a fait ériger un monument en hommage aux enfants de la commune morts entre 1870 et 1871. Le monument est inauguré le 3 octobre 1909, devant la Chapelle Notre-Dame de Grâce.
Il se compose essentiellement de deux statues en bronze de soldats : le premier armé d’un fusil et placé sur un petit socle en pierre à l’avant du monument, le second, un officier porte-drapeau, au sommet d’un piédestal. Ces deux statues sont inspirées de celles du monument au général Chanzy (Le Mans), réalisé par le sculpteur Aristide Croisy.
Les deux statues du monument au général Chanzy au Mans qui ont été reproduites pour le monument de Charmes.
Sur le piédestal de la statue de l’officier figure l’inscription : « Aux enfants du canton morts pour la Patrie » ainsi qu’une croix de Lorraine en bas-relief.
Sur le socle en pierre de la statue du soldat au fusil est apposée une plaque : « Érigé avec le concours du Souvenir Français, des communes, vétérans et anciens combattants de 1870-1871 ».
Après la Première Guerre mondiale, en 1922, ce monument a été utilisé pour rendre hommage aux morts de 14-18. Un mur en arc-de-cercle sur lequel sont gravés tous les noms des poilus de la commune « Morts pour la France » entoure le monument originel. Aux deux extrémités de ce mur s’élèvent deux coqs gaulois aux ailes ouvertes.
Inscriptions du monument aux morts de 14-18
Sur le bas-relief à l’arrière : « La bataille de Rozelieures / 25 août 1914 / sauve de l’invasion la ville de Charmes ».
À gauche : « 3 août 1914 / Aux armes citoyens ».
À droite : « 11 novembre 1918 / Gloire à nos Poilus ».
En bas : « Passant, saluez nos héros, ne les pleurons plus : ils sont entrés dans l’immortalité ».
La ville de Charmes est titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze depuis le 11 novembre 1948. La deuxième croix de Lorraine en bas-relief sur le piédestal du monument originel a été apposée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Le monument aux morts de Charmes aujourd’hui.
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