La mémoire au quotidien
Depuis sa création en 1887, plus de 10 millions de Français et de Françaises ont adhéré à un moment de leur histoire personnelle au Souvenir Français.
En 2018, l’association rassemble 200 000 adhérents dont 100 000 adhérents directs et 100 000 adhérents associés, regroupés dans 1 600 comités locaux. Ce sont ces hommes et ces femmes qui par leur mobilisation bénévole, font vivre au quotidien la mémoire combattante française.
Chaque année les adhérents du Souvenir Français organisent des milliers d’initiatives
Dans le domaine patrimonial
Notre objectif : Aucune tombe de « Mort pour la France » ne doit disparaître des cimetières communaux, aucun monument, aucune stèle combattante ne doit être à l’abandon.
Cette ambition répond à deux réalités. Dans les cimetières communaux, un grand nombre de tombes familiales dans lesquelles sont inhumés des combattants « Mort pour la France » sont entrées en déshérence tant à cause de la suppression des concessions perpétuelles qu’en raison des déplacements géographiques des familles. Signalées à l’abandon, ces tombes sont supprimées et les restes des combattants rejoignent la fosse commune. Ainsi paradoxalement, l’opinion publique accorde aujourd’hui plus d’intérêt aux restes de combattants anonymes découverts sur les champs de bataille qu’à ceux de combattants connus inhumés dans les tombes familiales. Sur le territoire national, plusieurs centaines de milliers de stèles et de plaques ont été érigées ou apposées par les associations d’anciens combattants. La disparition progressive de ces associations entraîne l’abandon de ces sites.
Afin de relever ce double défi, les comités du Souvenir Français entretiennent et rénovent des centaines de tombes en déshérence, fleurissent des milliers de tombes, en particulier dans les carrés communaux mixtes entre le 1er et le 11 novembre, et rénovent des centaines de monuments et des centaines de plaques en partenariat avec les collectivités territoriales.
Dans le domaine commémoratif
Notre objectif : Aucune cérémonie créée à l’origine pour enraciner le souvenir d’un événement historique local ne doit disparaître.
Cette ambition répond elle aussi à deux défis. Le premier est lié aux journées nationales commémoratives. L’Etat a créé massivement des journées commémoratives nationales combattantes à la demande d’associations d’anciens combattants et d’associations communautaires. Si cinq journées ont été créées entre 1919 et 1954, huit l’ont été de 1993 et 2019. Ces journées commémoratives nationales rassemblent essentiellement ceux qui sont liés par leur histoire personnelle à l’événement commémoré. Or, le nombre de ces témoins (résistants, déportés, combattant d’Indochine, combattants d’Algérie…) diminuent. La question du maintien d’un calendrier commémoratif national aussi dense est aujourd’hui posée.
Toujours mobilisés pour ces cérémonies, les adhérents du Souvenir Français (et les porte-drapeaux de l’association) se concentrent particulièrement sur les journées du 8 mai, du 14 juillet, du 11 novembre et sur les cérémonies du 1er novembre.
Notre objectif : Aucun élève ne doit quitter sa scolarité sans avoir visité au moins un site mémoriel combattant et avoir participé au moins à une cérémonie patriotique.
Cette ambition est un défi qu’il est impératif de relever si nous souhaitons que le partage de l’histoire « soude » la Nation.
Afin de réussir ce défi, Le Souvenir Français s’est mis au service du monde enseignant. Il apporte en particulier son aide financière aux voyages mémoriels organisés par des milliers d’enseignants. Chaque année, les comités du Souvenir Français subventionnent des voyages scolaires à destination des champs de bataille de 1914-1918, des plages du débarquement, des sites de maquis et des camps de déportation.