3 questions à Christian BAPTISTE

27 novembre 2017

Entré en service comme jeune parachutiste en 1975, le général Christian Baptiste choisit, à sa sortie de l’école militaire interarmes de Coëtquidan (1980), de servir dans les parachutistes coloniaux, au sein de la 11ème division parachutiste. De 2007 à 2011, le général Christian Baptiste assume les fonctions de directeur adjoint de la communication et de porte-parole adjoint du ministère de la Défense. De 2011 à 2017, il a été directeur de l’Etablissement public du musée de l’Armée et depuis 2017 il est délégué national de l’Ordre de la Libération.

1. Que représentent aujourd’hui pour la France les Compagnons de la Libération ?

Il m’est bien évidemment difficile de dire ce que représentent pour la France les Compagnons mais plus facile de dire ce qu’ils devraient représenter.

Tout d’abord, les Compagnons de la Libération sont le témoignage, la trace humaine et matérielle qu’il y a eu une France de l’honneur dans cette période dramatique, « la plus grave de l’histoire de France », selon le général de Gaulle.

Mais les Compagnons sont aussi une leçon de volonté, de courage, d’abnégation et surtout d’optimisme en l’avenir.

A mon sens, le message porté par ces femmes et ces hommes est que quelles que soient les vicissitudes de la vie, le citoyen a toujours le choix entre un destin subi (l’asservissement) et un destin choisi (s’engager et résister).

2. Comment a été pensée et mise en œuvre la sauvegarde de la mémoire de l’Ordre de la Libération à travers le Conseil National des communes « Compagnon de la Libération » ?

La volonté des Compagnons et des autorités politiques de notre pays est que le deuxième Ordre national survive au dernier compagnon pour être utile à nos concitoyens. L’exemple de l’engagement des 1038 Compagnons et également des 65 300 médaillés de la Résistance, dont l’Ordre assure le service de chancellerie, montre que chaque citoyen détient une partie du nécessaire esprit de Défense qui doit animer la nation.

L’Ordre se met en configuration pour être un outil de sensibilisation et de prise de conscience à la « responsabilité citoyenne ». Les communes et les unités militaires « Compagnon de la Libération », le ministère des Armées qui assure désormais la tutelle de l’établissement public, l’association des villes médaillées de la Résistance, l’association des Familles de Compagnons de la Libération, le futur site internet et bien évidemment le musée de l’Ordre et son association des amis, sont des parties prenantes dans le rayonnement des valeurs portées par l’Ordre de la Libération.

3. Comment envisagez-vous les partenariats entre le conseil national des communes « Compagnon de la Libération » et les fédérations et associations mémorielles ?

Concernant les différentes entités portant le souvenir du deuxième conflit mondial, il convient, tout d’abord, de rappeler que l’Ordre de la Libération est le seul organisme voulu et créé par le général de Gaulle, chef de la France libre, et confirmé dans ses rangs et attributions par le fondateur de la Vème République ainsi que par ses successeurs.

De ce fait, l’Ordre de la Libération a donc vocation à être résolument un acteur à la fois régalien, fédérateur et partie prenante des réflexions et actions de mémoire de l’ensemble des entités œuvrant à cette cause commune. Mais la « Mémoire » n’a d’utilité que si elle conduit les citoyens à se sentir non seulement dépositaires d’un patrimoine historique commun mais surtout acteurs engagés d’une communauté de destins conforme à nos valeurs démocratiques. Et en ce sens les paroles du général de Gaulle sont limpides : « Le souvenir ce n’est pas seulement un pieux hommage rendu aux Morts, c’est aussi un ferment toujours présent dans les actions des vivants ».

L’exemple de tous ceux qui, aux heures les plus sombres de notre patrie, ont accepté de tout quitter, de tout risquer, de tout perdre doit animer nos jeunes concitoyens dans la guerre d’usure des volontés que nous impose le terrorisme fondamentalisme islamiste.

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