Les
vigies de l’honneur
Ils
ne sont plus que dix depuis la disparition, le 16
septembre, de Fred Moore. Dix Compagnons de la
Libération qui portent haut les valeurs de
l’engagement, du dépassement de soi, de la volonté
de donner un sens à son destin personnel et tout
simplement les valeurs patriotiques. Fondé le 16
novembre 1940 par le général de Gaulle, l’Ordre de
la Libération est destiné à récompenser les
personnes ou collectivités militaires et civiles
qui se sont signalées dans l’œuvre de la
libération de la France et de son empire. Ses
membres sont nommés par le général de Gaulle
lui-même. Véritable chevalerie des temps modernes,
l’Ordre de la Libération compte peu d’élus.
Jusqu’au 23 janvier 1946, date de la cessation de
l’attribution de la croix, 1036 civils et
militaires sont distingués. Parmi eux, 260 le sont
à titre posthume et 65 meurent pour la France
alors qu’ils sont déjà Compagnons. 18 unités
militaires et 5 villes sont également élevées à
l’Ordre.
Fred Moore a résumé en deux
phrases la force de cette élite « Nous étions
alors désolés d’être si peu nombreux. Mais
aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir été si peu
nombreux ».
Il
en reste dix. Demain, il nous appartiendra de
porter leur souvenir aux côtés de la Chancellerie
de l’Ordre de la Libération, aux côtés aussi des
familles de Compagnons. Dans l’ouvrage qu’il vient
de publier en souvenir de son aïeul, Jean-René Van
der Plaetsen donne le sens de l’engagement de ce
grand-père aujourd’hui décédé,« une certaine
conception de l’honneur peut conduire un homme à
se dépasser jusqu’à se transcender et à mourir
pour l’idée qu’il se fait de la vie dont il est
l’obligé ».
A
nous de faire de chacun de ces Compagnons les
vigies de notre Honneur !
Serge
BARCELLINI Contrôleur Général des Armées
(2s) Président Général de l'association
"Le Souvenir
Français"
Annexe :
Contact :
Remerciement à
Monsieur Tamagni
Contrairement à ce que
nous avons écrit dans la lettre d’information n°
22, M. Tamagni est le porte-drapeau de l’Union des
blessés de la Face. Il entretient régulièrement la
tombe de Gabriel Boissy à Souvignargues (30).
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